L'Atelier de JP

Minolta X-700 MPS

Là, j’avoue que je regrette avoir offert à mon frère le premier que j’ai acheté (non, je plaisante, je suis très content de lui avoir offert, il aime aussi les beaux boîtiers et s’en sert très bien).

C’est un excellent appareil, aussi bien – pour ma part – que le Canon A-1 au niveau de la douceur des commandes et de son silence de fonctionnement, tout en étant aussi performant (c’est un peu normal, il a 3 ans de moins et à cette époque – 1981, Canon et consorts ne se faisaient pas de cadeau et sortaient assez régulièrement des nouveautés, au seuil des années où l’autofocus était encore un phantasme, même si nous étions loin de la frénésie qui consiste à déclasser un appareil six mois après sa sortie !).

Je ne désespérais pas d’en retrouver un second, mais les prix augmentent sur le marché de l’occasion. Ceci étant, le parc optique est aussi important que celui du Canon et aussi qualitatif.

« C’est un appareil qui propose un mode d’exposition « tout automatique », en plus des modes priorité ouverture et manuel désormais traditionnels. Ce mode tout auto s’appelle le « Minolta Program System » (MPS) : tourner la bague des vitesses dans cette position permet à l’utilisateur de se concentrer sur la mise au point et le cadrage de la photo sans se soucier du tout de l’exposition ! » voir l’excellent site, http://www.collection-appareils.fr/x/html/appareil-11522-Minolta_X-700.html pour d’autres explications.

Comme lorsque le Canon A-1 est sorti et avec lui les montures FD, le Minolta X 700 MPS fait partie d’un « système », qui a inauguré une nouvelle monture chez Minolta, la MD, avec des cames spécifiques pour répondre aux nouveaux automatismes présents.

Une foule de petits détails font que cet appareil était très en avance à son époque

Bref, de nos jours encore, une fabuleuse machine à photographier. Ils faisaient beau, costaud et performant à l’époque !

Et, franchement, pour ceux qui ont plus de 40 ans, ce sont des appareils qui nous ont marqués et qui sont un peu comme l’archétype du réflex. Difficile de les oublier, d’autant que presque 50 ans plus tard, ils fonctionnent toujours, eux !

Le Minolta X 700 MPS a aussi eu une descendance : le X 500 et le X 300, qui sont un peu plus abordables et, même s’ils sont un peu « simplifiés » par rapport à leur ainé, ils ne déméritent pas. Le Minolta X 500 a d’ailleurs excellente réputation. Franchement, si vous n’arrivez pas à trouver le grand frère à un prix raisonnable, n’hésitez pas, prenez le X 500.

Oui, je notais « prix raisonnable » car il est difficile d’en trouver un en bon état sous les 100€. Le premier que j’ai acheté, fin 2018, m’avait couté 50€. Celui que j’ai racheté mi 2020, sans objectif cette fois, 90€, et j’ai fais une excellente affaire !

Les qualités de l’appareil les justifient-elles ? Franchement – et je pèse ce que je vais écrire – non. C’est comme pour les Canon F-1 et A-1, qui ont aussi marqué les esprits en leur temps. Qui restent de fabuleuses machines mais si vous voulez vous (re)mettre à l’argentique, vous aurez bien plus facile de le faire avec un appareil qui vous propose tout ce que ceux-ci font, avec l’apport de l’électronique et déjà de l’autofocus (Canon 500N, Canon 300, Minolta Dynax 505si Super, Dynax 5, p. ex.). Et si vous voulez rester en manuel, pour vous initier complètement, un Pentax P30, un Minolta XG2, un Fujica AX-1, un Canon AV, p. ex. font parfaitement l’affaire, tout en étant plus abordables.

Ces appareils sont pour ce que je qualifie les esthètes, qui aiment posséder des appareils un peu exceptionnels, pour s’en servir, mais qui maitrisent les réglages propres à ceux-ci … et qui ont les moyens.

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