L'Atelier de JP

Il fait chaud …

C’est vrai que j’avais commis deux articles « météo » : sur l’hiver et la pluie.

Mais il ne faut pas oublier la chaleur, qui ne fait pas toujours bon ménage avec nos appareils.

Oui, je sais, nous sommes en septembre, mais là, Monsieur Météo nous annonce 35°C en Belgique ce 15 septembre 2020 !

Donc, parler de chaleur reste de circonstance …

Je vais diviser cet article en deux parties, selon que nous travaillons en argentique ou en numérique car les soucis ne sont pas tout à fait les mêmes.

En argentique, les pellicules n’aiment pas les grandes variations de température, qui dégradent la solution argentique (l’émulsion d’halogénures d’argent) fixée sur le support.

Si vous vous souvenez de la structure d’un film, il est composé de plusieurs « strates » :

Celles-ci ont tendance à « se fondre » les unes aux autres lorsque la température est très élevée, ce qui va profondément modifier le rendu de vos photos par la suite.

N’oubliez pas que dans une voiture, les températures, par grand soleil, peuvent atteindre, voire dépasser les 50°C.

Essayez donc de garder le plus possible vos films au frais, dans un frigo, dans leur emballage d’origine (évitez d’ouvrir les petits containers en plastique si ce n’est pas nécessaire). Et si vous devez prendre quelques rouleaux avec vous lors d’une sortie, faites une petite place dans la glacière, près des packs glaçons.

Autre chose, ne laissez jamais un appareil avec l’objectif, sans bouchon, tourné vers le soleil ! Je vois ça régulièrement lors de brocantes et je remets systématique les appareils à plat car dites vous bien qu’un objectif, c’est avant tout un jeu de lentilles qui fonctionnent comme des loupes.

Mettez une loupe au dessus d’une feuille de papier en plein soleil quelques secondes et … ça brûle ! Le résultat sera le même sur le rideau, souvent une toile caoutchoutée de surcroit …. bonjour les « p’tits trous » comme le chantait Serge Gainsbourg.

Ce qui m’amène à vous conseiller de toujours vérifier les rideaux lorsque vous achetez un vieil appareil chez un vide grenier ou sur une brocante (dos ouvert, en regardant à travers le rideau vers l’objectif : vous ne devez pas apercevoir la moindre lumière sinon c’est fichu).

« Après le beau temps, la pluie » dit le diction, et comme il aura fait très chaud, ce pourrait être un orage. La différence thermique pourrait créer de la condensation dans l’appareil si vous êtes pris dans la pluie et puis dans un endroit à l’abri (chaud – froid – chaud). Toujours bien essuyer toutes les parties de l’appareil et l’objectif. Surtout ne jamais remettre l’ensemble, humide, dans un sac qui sera remisé pour un long moment, c’est le moyen le plus sûr pour cultiver des champignons, tant dans la mécanique que dans les lentilles et ceux-là ne sont pas bons du tout !

De toute manière, quand vous remisez un appareil pour un long moment, c’est sans les piles et entouré de petits sachets de dessicant., dans un endroit sec et à l’abri de la la chaleur et le poussière.

La chaleur parce que les appareils argentiques sont de merveilleux mouvements d’horlogerie (enfin la plupart), dans lesquels il y a un peu d’huile voire de graisses spéciales, qui vont se dégrader à la chaleur si celle-ci est intense (grenier p. ex.) et l’exposition à celle-ci longue.

Enfin qui dit chaleur peut aussi dire sable chaud, endroit sec … et poussières !

Ces petits grains de silice ou de poussières quelconques sont des instruments de torture pour votre boitier et les objectifs. Veuillez toujours à les en protéger autant que faire se peut : essuyez les avec un carré de microfibres, essayez d’éviter de changer d’objectif dans le sable ou dans le vent chargé de poussières. Et glissez dans votre sac une petite soufflette, idéalement munie d’un petit pinceau pour traquer ces intrus qui risquent de causer de gros dégâts dans ces mécaniques de précision.

En résumé :

Voilà, il me reste à vous souhaiter de bien profiter de cet « été indien » et à faire de belles photos

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