L'Atelier de JP

Y en a vraiment qui nous prennent pour des pigeons !

Bon, vous connaissez ma position par rapport aux prix surfaits de certains appareils (beaucoup trop en fait) mais là, je viens de découvrir une offre qui me fait bondir !

Oui, vous avez bien lu, 79€ pour un dos dateur à installer sur les Canon cités.

Quand je pense que cette société se prétend la moins chère, je frémis …

Soyons sérieux un instant : les dos dateurs de la majorité de ces anciens appareils sont incapables de reconnaître les années 2000 (ils calent à 1999), ce qui veut dire qu’ils sont totalement inutilisables.

Que ce soit chez Canon, Pentax, Minolta et consorts, ces anciens dos dateur ne servent plus à rien !

Sauf à donner « un style » à votre appareil ? Ok, mais faut il pour cela payer (cher) presque le prix dudit appareil ?

Franchement, à un moment donné, faut arrêter de nous prendre pour des pigeons et soi, d’en être un en acceptant ces délires.

A la limite, si c’est pour de la collection, ok mais dans ce cas là, même un appareil HS fait l’affaire si c’est pour rester dans une vitrine et juste montrer ses fonctionnalités sans les utiliser, et donc les accessoires qui vont avec ne sont que postiches associés.

Car, en fin de compte, il va en faire quoi le vendeur de sa pièce séparée, qui ne sert strictement à rien toute seule ?

Personnellement, j’en ai des tas de pièces comme ça, glanées au fur et à mesure de mes achats, parfois dans des lots : des filtres aux diamètres exotiques, des pare-soleil pour tel ou tel vieux télémétriques, des câbles de flash anciens, des bouchons avant et arrière d’objectifs dépareillés, des modes d’emploi d’origine, etc.

Eh bien, quand je peux faire plaisir à quelqu’un qui en a besoin, je les lui envoie, ce qui me rend heureux et me fait de la place !

Et si ce sont des pièces plus spécifiques, des télémètres anciens, des objectifs, des flashs, etc. j’en demande un prix symbolique parce que la pièce le vaut mais – surtout – pour qu’elle n’encombre plus mes tiroirs et mes caisses à « brol »

J’en conviens, tout le mode ne doit pas agir comme moi mais s’il vous plait, arrêtez de traire le client, il finira par se lasser et vous finirez quand même avec des tas d’accessoires que, dans le pire des cas, vous ficherez à la poubelle parce qu’ils vous encombrent.

Et nous clients, réfléchissons à l’utilité de certains accessoires avant de céder aux sirènes mercantiles.

Allez (une fois) dernière anecdote : vous vous souvenez peut-être du Fujica ST 605N que j’ai remis en vente après l’avoir analysé. J’ai fixé un prix de 40€ pour le boitier et un objectif, ce qui ne me paraît pas excessif, l’ayant tout nettoyé, changé les piles et vérifié qu’il fonctionnait parfaitement.

Un (potentiel) acheteur me propose 20€. Comme je lui répond que cette offre ne reflète pas la qualité de l’appareil, il me rétorque que de toute façon il y a des inscriptions dessus (je vous en avais parlé) qui ne sont pas « effaçables ».

J’ai sans doute été un peu « sec », mais je lui ai renvoyé que ça n’avait jamais empêché un appareil de fonctionner, que celui-ci avait 43 ans et donc bien vécu et que ces inscriptions participaient de son histoire, touchante à mon sens, car elles étaient les traces de quelqu’un pour qui cet appareil avait de la valeur et qu’il avait sans doute peur qu’on lui vole ou qu’il l’égare (il y avait noté son nom et son adresse sur la semelle).

Un vieil appareil a gardé les traces de sa vie, sage ou tumultueuse, parfois des stigmates mais si elles ne gênent par l’utilisation de l’appareil, elles en font partie.

Pour mémoire, souvenez-vous du Leica de Walker Evans, tout cabossé, à la peinture écaillée … il est parti pour 60.000€ hors frais !

Ah oui, c’était l’appareil de Walker Evans … à moins que ce ne fut un Leica ?

Quitter la version mobile