Répétition

Lors de notre premier “Photo Contest”, le thème était la répétition.
Ce mot m’ a frappé dans une rue, la rue de la Montagne, à Charleroi.
Parce qu’un mot était répété “ad nauseam” : A LOUER !
Un mot qui ne parvenait pas à remplir le vide que la situation créait, un “no man’s land” au cœur de la Ville, une zone délabrée, ruinée, dans la rue qui fut autrefois l’artère commerçante par excellence.
Une artère aujourd’hui tellement malade que ce cœur de Ville est en mort clinique !
















Il est toujours triste de voir un centre-ville dans cet état. Avant de lire les commentaires précédents, j’ai cru qu’il s’agissait d’une conséquence du Covid.
Soyons optimistes et espérons que Charleroi retrouve son dynamisme d’antan.
Belle semaine.
Bonjour Phil, sans doute, j’ai entre vu quelques frémissements (des travaux dans certaines boutiques) mais les dégâts faits resteront, comme une marque indélébile, surtout chez les commerçants “historiques” (certains sont ruinés). Nous ne verrons sans doute que fleurir des magasins sans âmes, identiques à ceux que l’on trouve partout en Europe … Le nivellement vers le bas, comme d’habitude. Mais si au moins ça relance l’activité économique et rend vie à la Ville. Belle semaine à toi.
Bonjour JP, je suis passé à Charleroi il y a des années et la situation était loin d’être agréable. Hélas, la désertification industrielle a conduit à cette situation. Charleroi avait des industries lourdes ( donc considérées comme polluantes ) et elles finirent par fermer comme dans le nord de la France. Une histoire m’a été racontée sur Roubaix. Durant la période des filatures, les industriels locaux bloquaient les implantations d’autres industries pour éviter que ces nouveaux venus ne provoquent une augmentation des coûts salariaux et une concurrence sur le personnel. Résultat, quand les filatures ont fermé, il n’y avait rien pour les remplacer.
Le drame de cette région dite du Centre est que le déclin annoncé des industries lourdes n’a pas été pris en compte, tant par les “capitaines d’industries” de l’époque, qui se sont reposés sur leurs (nombreux) lauriers et n’ont pas anticipé de reconversion/diversification de leurs industries, que par les pouvoirs publics, qui se sont acharnés à garder sous perfusion des industries plus que moribondes, sans réaffecter les nombreuses friches industrielles à d’autres entreprises, engoncés aussi dans une politique politicienne – forcément – stérile et des intercommunales gangrénées par des baronnies de mafieux institutionnels. Tristes constats ! Et je ne comprends toujours pas comment des politiques peuvent à se point ruiner leur propre ville, au mépris aussi des commerçants qui animaient le cadre de la cité. Une fois ceux-ci partis, et leurs clients, il ne reste que les précarisés, précipités encore un peu plus dans une vie sans espoirs ni repères. Charleroi était surnommé le Pays Noir, pour ses industries lourdes, ses charbonnages. Il reste un Pays Triste, un tunnel sans fin qui se noie dans le gris sale du canal.