Un peu de lecture pour vos vacances …
Le Réponse Photo n° 352 (août – septembre 2022) consacre un long dossier à la mythique agence Magnum.
Ils y expliquent sa genèse, ses fondateurs, quelques mythes et légendes, notamment.
Et une re-lecture intéressante de quelques uns des grands photographes par d’autres, qui permet une analyse très subjective mais attentive du travail des uns et des autres.
Il y a même des conseils si vous voulez intégrer l’agence … impatients s’abstenir !
Ce qui me fait penser que je vous ai conseillé, en son temps, quelques ouvrages que vous pourriez glisser dans vos valises, pour aller plus loin.
Je songe, par exemple à ces livres :
- Henri-Cartier Bresson et le Monde
- Gerta Pohorylle, une photographe révolutionnaire
- Photographes, ils ont marqué leur siècle
- dans la rubrique « les incontournables » : Histoire de l’Agence Magnum, Les héros du photojournalisme, Paparazzo et Voleurs d’images, Des hommes d’images, les Grands Photographes de Magnum, …
Il y a encore beaucoup d’autres propositions dans cette rubrique mais vos valises risquent de peser bien lourd !
Bref, qu’il fasse très (trop) chaud, qu’il pleuve, vous avez des solutions pour passer de bonnes vacances instructives.
Mais que ceci ne vous empêche pas de sortir vos appareils photos et de vous faire plaisir.
Bonnes vacances à toutes et tous.
Je suis de moins en moins enclin a preter attention a la photo « institutionnelle » comme celle des agences. Elle me parait terriblement convenue, bien plus en tout cas de ce qu’on peut voir par ailleurs. Et comme mon temps libre n’est pas infini… Cordialement.
Bonjour Nic, je te comprends. Pourtant, je crois que la force de Magnum est d’avoir su se réinventer à chaque fois, suivant des pistes nouvelles pour survivre dans un monde en constante évolution. Je pense qu’ils n’ont pas « créé » des pistes nouvelles mais on trouvé les moyens économiques d’adaptation. Lorsque les journaux ont réduits leurs commandes, ils ont été photographes de plateau pour Hollywood; lorsque Life a définitivement disparu, ils ont ouvert des galeries et vendus leurs photos en « collection, etc. Ce qu’on ne peut leur reprocher, fidèle aux premiers engagements de la coopérative, c’est d’essayer de viser l’excellence et l’exigence en photographie, journalistique ou autre. D’autres agences n’ont pas eu cette faculté à rebondir et à forger une légende. Bien à toi.
Là est le problème : Ils ont une clientèle et doivent coller à la demande meme s’ils peuvent parfois anticiper sur cette demande sans se l’aliener.
D’un autre coté, la plupart des photographes (amateurs pour la plupart) n’ont pas cette contrainte et, à mon avis, sont bien plus créatifs sans fil à la patte.
Entièrement d’accord. C’est la force de Pix-Visu, qui organise des sorties à thèmes, sans contraintes, juste pour le plaisir de partager et de progresser, chacun à son rythme, selon ses envies. Bien amicalement.
Il est vrai que le métier de photographe a beaucoup évolué, de même que le rapport à l’image de monsieur tout-le-monde. Mais que ce soit mieux ou moins bien qu’avant, il faut l’accepter et faire avec.
De toute façon, les grands photographes sortiront toujours du lot, à l’image de ceux que tu cites.
Bonjour JP, Il y a bien longtemps, j’avais lu un article sur les agences photos dans une revue dédiée à la photo. A cette époque, l’auteur nous expliquait que l’arrivée du numérique avait profondément changé le métier. Les informaticiens avaient remplacé les photographes. Les coûts de fonctionnement avaient explosés. Comparé au cout de stockage d’une diapo dans son classeur et le remplacement périodique du matériel informatique, la différence est notable. De plus les informaticiens ont imposé leur mode de fonctionnement, Volume des photos et nombre de photo. Ce qui a fait d’un évènement sans importance était autant couvert qu’un mariage princier. L’archivage avait aussi complètement été modifié. Alors qu’avant l’archiviste analysait la photo ( on pouvait lire comme référence : Joueur de ténis M XXX au Match de YYY date … ) était remplacé par des mots clefs codifiés et beaucoup de détails avaient ainsi disparu. Le résultat est que le nombre de photographe dans une agence est devenu minoritaire et le métier s’est huberisé avant l’heure. Quand on sait qu(aujourd’hui les journaux scrutent les réseaux sociaux pour avoir des photos à mettre dans leurs éditions quotidiennes.. Si cela continu, il n’y aura plus de journaliste dans les agences de presse écrite mais des ordinateurs programmés pour écrire des articles avec des mots clefs…
Magnum, Raffo, Sippa, … toutes les agences doivent sans cesse se réinventer pour survivre ! En plus d’être photographe, ces grands noms sont aussi des business man, des êtres multitâches …
Oui l’informatique impose ses diktats, sa manière logique de ranger, d’étiqueter … bref, de nous casser les p…. Il parait que c’est pour notre bien !
Demain, on ne retrouvera plus de boîtes de chaussures pleines de négatifs, oubliés là par un/une photographe passionné/e et passionnant/e. Juste des kilos octets qu’on espère pouvoir encore lire un jour.
Décidément, au nom de la « rentabilité », du fric tout court, on va perdre beaucoup …
Ne restera plus que Monsieur et Madame Tout le Monde, smartphone en main, pour décrire sans retenue une actualité qu’il faut pouvoir décoder, obnubilés qu’ils seront par leur quart d’heure de gloire, qui ne rendront même pas compte que le média les grugent éhontément.
Allez, Olivier, oublie tout ça et profite de tes vacances.
Mes amitiés.