Le Samsung Fino 70S.

Encore un appareil déniché en brocante, à Namur.
J’ai d’abord vu la boite, puis le nom de l’appareil et, curieux, j’ai ouvert celle-ci pour y trouver l’appareil dans sa pochette, les papiers habituels, et une boite de film non entamée, plus celui qui est à l’intérieur.



J’ai pourtant hésité car Samsung (Corée du Sud) n’est pas le plus (re)connu des fabricants d’appareils photos analogiques et celui-ci fleure bon la fin des années nonante (quatre-vingt-dix pour nos amis français).
De fait, Samsung fut présent dès la fin des années quatre-vingt sur le marché de la photographie. Le groupe Samsung possède surtout un savoir faire très développé dans le secteur de l’électronique grand public, notamment. Il développera donc assez naturellement des appareils qui utilisent ces technologies, comme les compacts autofocus de ces années-là.
Fin des années 2000, ils développeront même des appareils numériques.
Mais si le groupe est puissant, il n’a pas réellement un passé dans la photographie, pas comme les “historiques” que sont, par exemple, Canon, Nikon, Fuji, Leica, Olympus, Pentax, etc.
Ils essaieront donc de créer des associations avec d’autres constructeurs, tant d’appareils photo que d’objectifs plus connus qu’eux sur ce marché, mais sans grand résultats.
Peut-être un peu trop “sur eux-mêmes”, ce sera un échec, malgré des appareils riches de fonctions innovantes. Les ventes resteront confidentielles et en 2015, le groupe jette l’éponge, se concentrant sur le marché en pleine expansion du Smartphone, avec les résultats que l’on connait maintenant.
Nous devrions donc retrouver dans ce Fino 70S tout le savoir-faire électronique de la marque.
Sans surprise, ce sera un appareil tout automatique, comme les concurrents du moment (2000). C.-à-d. que lorsque vous déposez un film dans la chambre, le boitier lit le codage DX de la cartouche et ajuste le réglage de sa cellule. Manuellement (si, si, un peu quand même) vous amenez l’amorce jusqu’au trait au dessus de la bobine réceptrice et refermez le dos. Le moteur enroule la pellicule et la prépare pour la première vue. Celles-ci s’enchainent automatiquement et en fin de course, l’appareil rembobine le film.





Du grand classique des compacts de ces années-là.
Avec une mention bien (pour les plus de quarante ans), une correction dioptrique à côté du viseur, ça aide toujours !
Revenons un instant sur ses particularités : un zoom d’une amplitude raisonnable, un 38 – 70mm ouvrant de f4,8 à 6,3. La mise au point se fait automatiquement, il suffit de viser votre sujet.
La cellule gère des sensibilités de 50 à 3200Iso et l’appareil calcule l’exposition la plus juste pour la prise de vue, sans que vous puissiez intervenir. Du classique toujours.

Le flash intégré peut être débrayé et vous avez plusieurs modes, allant du fill-in (débouchage des ombres), au flash avec pré-éclairs pour éviter à vos sujets d’avoir les yeux rouges.
Si le Fino 70S règle l’exposition, il règle aussi la vitesse d’obturation, encore une fois sans vous demander votre avis. Mais comme il le fait bien, laissons-le tranquille ou achetons un autre appareil qui en donne la possibilité.
Sachez toutefois que les vitesses s’échelonnent de 1/3s à 1/250s et propose une pose B, peu courante sur ces appareils.
Et l’inévitable retardateur de plus ou moins 10 sec. Un pas de vis vous permet de le fixer à un trépied si besoin.


Des modèles peuvent être équipés d’un dos dateur, assez en vogue à l’époque et gageons que pour ces appareils, il soit encore actif (ils n’ont qu’une vingtaine d’année en somme !).
Pour vous convaincre, quelques photos prises avec cet appareil sont visibles ICI.
Ah oui, pour l’alimentation, une simple pile CR123 suffit.
Cet appareil n’a pas révolutionné le monde des compacts des années 2000 mais il propose ce qui se faisait de bien à l’époque sous une robe flatteuse (le “S” du 70S indique qu’il est “silver” car il a existé en noir).
Donc, si vous cherchez un petit appareil, léger, facile à embarquer dans vos aventures, qui se débrouille plutôt bien pour donner vie à vos histoires photographiques, ce petit Samsung Fino 70S va répondre à ces demandes.
A l’éternelle question du prix, si vous en trouvez un tout beau (et tout complet comme ici), pas plus de 30€, pour ne pas le regretter, sinon 20€ est raisonnable.
Pour le mode d’emploi, c’est par LA.
Un peu de technique :
Compact 35mm tout automatique
Zoom 38 mm – 70 mm avec autofocus
La plus grande ouverture f/4.8
Temps d’exposition1/250 s à 1/3 s, Bulb
Sensibilité cellule : 50 à 3200Iso
Modes d’exposition automatique
Flash intégré
Support de trépied Oui
Retardateur Oui
Alimentation 1x pile CR123A
Taille 12,3 x 6,7 x 4,3 cm
Poids 210 grammes
Des références : https://www.35mmc.com/02/01/2021/samsung-fino-70s-review/, https://filmphotography.eu/en/samsung-fino-70s/, en anglais.