Le Canon MB-901Universe

C’est dans une grande caisse, chez Emmaüs à Ghlin, que j’ai trouvé ce petit compact.

Sous l’épaisse poussière qui le recouvrait, se cachait un petit Canon à la forme assez atypique, du moins pour la marque.

De retour à la maison, passage par un bon nettoyage puis installation de 2 piles AA très communes. J’ai dû batailler un peu car un des contacts était plié et tous les deux un peu oxydés, mais pas par l’acide de piles qui auraient coulé, non et heureusement.

Finalement, en faisant jouer un peu la porte qui cache l’objectif et qui sert d’interrupteur, il finit par se ranimer : clic-clac, le flash explose à chaque fois et le moteur ronronne en réarmant. C’est bon signe…

Allez, petit tour sur la grande toile pour trouver des infos et compléter mes impressions afin de vous présenter un article le plus rigoureux possible, comme d’habitude.

Et là, j’ai beau chercher partout, rien, nada, nothing, niete, … le grand vide !

Je trouve des infos sur un Canon NV-901, mais c’est un caméscope et il y a bien une référence MB-901 mais chez AEG pour l’ancêtre du GSM (véhicule de voiture).

Même en faisant une recherche via Google Image. Il y a plein de petits compacts qui apparaissent, qui s’en approchent mais pas de Canon MB-901.

Je retourne la référence dans tous les sens, toujours rien. Même le mot “Universe” est une impasse, comme celle de … l’univers (en français).

Je soupçonne d’ailleurs que ce soit une dénomination “commerciale” au sens où l’appareil était peut-être un produit donné en cadeau promotionnel.

Bon, alors je me lance, sans filet …

Comme je le disais, sa forme est peu commune chez Canon. Il ressemble plutôt à un Olympus Mju ou un Olympus AF-1 Super, voire un Canon MC (plus ancien) avec sa porte coulissante devant le viseur et l’objectif, qu’elle protège.

Je dirais donc qu’il doit dater de la même époque à peu près, soit le début des années nonante.

Sa taille est relativement réduite mais il reste épais avec un petit bossage à l’arrière, qui assure une meilleure tenue tout en abritant le logement des piles.

Pas de réglages, sauf électroniques et donc cachés. En effet, outre le bouton de déclenchement, assez long et chromé, il n’y a aucune commande.

Le flash se déclenche automatiquement, selon la lumière détectée, mais impossible de le débrayer. Celui-là, vous l’oubliez si vous visitez un musée, sauf à courir vite !

Toutefois, si j’en crois ce qui est inscrit sur l’appareil, il évite que vos sujets aient l’air de lapins affolés quand le flash se déclenche (réduction des yeux rouges – Autoflash Red Eye). Une “pastille” sous le flash émet un pré-éclair pour se faire.

Donc, vous avez fait glisser la porte vers la droite, dévoilant ainsi un objectif fixe de 24mm f5,6 baptisé Sport Lens (made in Japan). La focale est aussi peu habituelle, un 24mm, c’est un grand angle.

Le viseur, assez large, est collimaté et il y a aussi des lignes pour la correction de parallaxe. J’imagine qu’il est déconseillé de descendre sous les 20cm pour les prises de vue.

Comme il se doit, lorsque vous ouvrez le dos du boitier pour y glisser une bobine, tout est en plastique dans la chambre.

Deux minuscules contacts doivent “lire” le codage DX des films dont vous le nourrissez. De toute manière, il n’y a pas de commande pour régler autrement la sensibilité du film.

L’amorce doit être tirée juste au dessus de la bobine réceptrice. Une roulette et une languette fixée au dos guide la pellicule pour un bon accrochage, vous ne devez rien faire, l’appareil charge celle-ci jusqu’à la première vue lorsque vous refermez la porte.

Une fenêtre dans la porte arrière vous permet de voir si un film est dans la chambre. Vérifiez que la mousse est toujours bonne, sinon fuite de lumière assurée.

Notez qu’il y a un compteur de vue, sur le dessus, qui se réinitialise à chaque ouverture du compartiment.

A côté du viseur, vous ne pourrez pas la rater, une diode verte vous indique si la photo peut être prise, rien de plus. Je soupçonne aussi qu’elle indique la recharge du flash.

Etant donné l’architecture de l’appareil, je peux conclure qu’il est tout automatique et que la cellule, selon la lumière perçue, règle la meilleure vitesse. Mais j’ignore totalement le spectre des vitesses. Toutefois, selon l’époque, le style de l’appareil, je pense que nous devrions être du 1/60s (flash) au 1/250s, comme les concurrents du moment.

Si je résume, voilà un Canon dont je me demande si c’est bien un …Canon (mais il est bien marqué “made in Japan”).

Une petite curiosité en somme.

Si vous en trouvez un, faites comme moi, testez le, on ne sait jamais, sur un malentendu, il pourrait rendre des services.

2 commentaires sur “Le Canon MB-901Universe

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