Rolleimat F

… et donc, ce dimanche matin, sur la brocante, en fouillant dans une caisse d’un vendeur installé à l’intérieur d’un hangar (partie couverte de la brocante), je déniche deux appareils dignes d’intérêt : un Rolleimat F et un Olympus AF 10, qui fera l’objet d’un autre article.
La marque Rollei est surtout connue pour ses Rolleiflex, archétype du TLR (twins lens reflex, soit reflex à double objectifs) en 6×6. Certains atteignent des prix astronomiques, parfois largement surfaits même si ces appareils sont mythiques (mais les mythes s’entretiennent chèrement).
Je vous en avais présenté un exemplaire ICI.
Mais la marque est aussi connue pour d’autres appareils, extrêmement compacts et très qualitatifs, eux aussi. Le Rollei 35, le Rolleimatic, le Rollei A110 en sont les plus beaux exemples.
Je vous renvoie aussi sur le site de Philcameras, qui est belge et une mine d’or de renseignements à propos de ces appareils.
Et donc le Rolleimat F, couvert de poussière, tapis dans le fonds de la caisse, qui avait encore son cache objectif et sa dragonne, a attiré mon attention.
Il a plus ou moins le gabarit d’un Canon A35 F, et il fait partie de ces rares “point and shot” de la fin des années septante, début quatre-vingt a posséder un flash intégré, en plus d’un objectif qualitatif.
Mais il n’est pas autofocus, ce sera pour plus tard.
Cet appareil donc, fut construit de 1978 à 1981 par … Nitto pour Rollei, à 120.000 exemplaires
Hé oui, cet appareil, pourtant encore presque tout en métal, fut considéré comme “low cost” par Rollei, qui le conçu mais en confia le cahier des charges et la réalisation à la société japonaise Nitto.
Ne nous y trompons pas, il est beau dans sa robe noire.
D’accord, il est simplifié presque à l’extrême mais c’est ce que recherchaient les acheteurs de l’époque : un appareil fiable, précis mais très facile d’utilisation.
Ce qui n’empêche pas de soigner le produit : regardez sur la première photo de la seconde ligne, le petit ergot placé sous la semelle, qui permet de poser l’appareil bien à plat sur la semelle. Notez encore la manivelle de rembobinage, située justement sur la semelle, pour équilibrer l’appareil.
Deux compartiments à piles : le premier sur le dos, près du viseur, accepte une LR43 classique et il alimente une cellule CdS couplée à l’automatisme située au dessus de l’optique, prenant en compte la correction pour d’éventuels filtres, tandis que le second, sur la tranche à gauche, accueille deux piles AA pour alimenter le flash.
Le flash, justement est un “pop up”, que vous devrez faire sortir manuellement (pas de déclenchement intempestifs). Un rappel est situé sur le capot. Ce petit ajout est un grand avantage par rapport aux appareils des générations précédentes qui devaient embarquer un flash d’appoint à fixer sur la griffe prévue à cet effet.
L’objectif est un Rolleinon de 38mm ouvrant à f2,8 à 4 lentilles. Vous le réglez avec des symboles repris sur le dessus qui en fait sont respectivement les distances de 1m (mise au point minimale) représenté par un visage – 1,5 m, représenté par un couple – 3m, représenté par une famille et l’infini, représenté par une montagne.
Le viseur est clair et large, avec cadre lumineux et repères pour la parallaxe.. Adroite, une échelle reprend les diaphragmes de 2,8 à 22, sur laquelle l’aiguille de la cellule se déplace. Si vous n’avez pas assez de lumière, une diode rouge clignote et vous averti de sortir le flash
L’obturateur est central et mécanique de marque COPAL couplé à la cellule pour un automatisme programmé de 1/60e à 2,8 jusqu’à 1/350e à 22. Il y a un retardateur mécanique, en façade (+/- 10 sec.)
Je vous ai trouvé une petite vidéo pour illustrer cet appareil (en français pour changer):
En résumé, un appareil facile a utiliser, très bien construit, avec une cellule précise, peu bruyant et un objectif de qualité.
Comme je ne sais pas toujours essayer tous les appareils que je vous présente, je vous mets en lien le site de Lomography où sont exposées des photos réalisées avec cet appareil.
Bonne découverte.