Le Lumix DMC-G7

Comme je l’écrivais il y a quelques jours, j’ai assez profondément modifié mon « parc » photographique.

Exit le Canon Eos 5D Mark III devenu trop lourd et ses objectifs magnifiques mais qui contribuaient à me tasser les cervicales.

Place à du léger, vraiment léger : le Lumix DMC-G7 et ses trois objectifs pèsent presque moins de la moitié du boitier seul !

-« Ouais, c’est bien beau tout ça, mais et la qualité ? »

Ah, vaste débat ! Faut-il considérer le format 24×36 comme le seul garant d’une qualité superlative ?

En fait, ce format est l’héritier d’une longue tradition, entamée aux alentours des années vingt (1920) par le pionnier Oskar Barnack, inventeur non seulement du format mais aussi de l’appareil, léger et peu encombrant, qui allait avec.

Tiens, j’ouvre ici une parenthèse, soufflée par la lecture d’un article du « hors série n° 49 » du magazine « Le Monde de la Photo » consacré au guide complet des appareils à objectifs interchangeables.

Cet article comparait l’engouement du 24×36 aux réalités de nos portefeuilles et aux prix – vraiment plus accessibles – des appareils en micro 4/3 et APS-C.

Oui, le 24×36 fait toujours rêver, mais pour les raisons que j’évoquais plus haut. Car il faut être conscient des prix engendrés par ce type de capteur : plus grand, il coûte plus cher. Il doit être servi par des objectifs à la pointe, qui ont aussi un coût non négligeable et un poids qui ne l’est pas moins.Vous ne trouverez pas un seul boitier en 24×36, reflex ou hybride à moins de 1000€, auquel vous devrez ajouter le ou les objectifs qui correspondent à votre pratique photographique, et ceux-là aussi vous coûteront souvent autour du millier d’euros, pièce !

De fait la question à se poser est, me semble-t-il, le 24×36 correspond-t-il à mes besoins ? Car, c’est clair, les APS-C et les micro 4/3 sont généralement sous cette barre des 1000€ ce qui vous permet d’acquérir sans frémir une ou deux bonnes optiques, eux aussi à prix abordables.

Si en argentique les cristaux d’argent avaient la même taille, lorsque vous optiez pour un format plus grand cela permettait effectivement de collecter plus d’informations, la plupart des tirages étant basés sur l’agrandissement (« petits négatifs, grandes images » disait encore Oskar Barnack – toujours lui !). En effet, plus le négatif est grand, moins il faut agrandir pour obtenir un grand tirage.

Mais en numérique, c’est la définition du capteur qui compte, pas sa taille. Qu’il soit en micro 4/3, APS-C ou 24×36, c’est le nombre de pixels disponibles qui limitera la taille maximale du tirage. Par contre ce qui compte, c’est la concordance entre le pouvoir résolvant de l’objectif et la résolution du capteur. Ainsi, un capteur de smartphone de 100Mpixels ne pourra jamais rivaliser avec un capteur grand format parce que son objectif (ou ses objectifs) ne sera pas assez discriminant pour alimenter correctement tous les photosites du capteur.

Bref, tout ça pour dire que je suis bien content de ce Lumix G7, léger, compact, peu encombrant et performant (tiens, les attributs des premiers appareils d’Oskar Barnack, justement).

Je ne vais pas vous faire la litanie des données techniques, vous les trouverez dans les références ci-dessous, mais plutôt mon ressenti face à l’appareil qui m’accompagne dorénavant.

Avec, en passant, un petit comparatif avec un autre ténor du micro 4/3, mon Olympus OM-D E-M 1, que je garde en backup (vu leur poids respectif, cette fois, je peux me permettre si besoin d’embarquer deux boitiers).

L’Olympus et le Lumix sont très proches en terme de gabarit. Si d’aucun trouve les boitiers petits, il est loisible d’ajouter un grip contenant des batteries, mais la taille me convient comme ça.

Au niveau poids, l’Olympus est un peu plus lourd car avec un châssis en magnésium tandis que le Lumix est en plastique (de qualité et très bien ajusté).

Pour les sorties dans le plat pays, l’Olympus bénéficie d’une « tropicalisation » bien pensée, qui fait défaut sur le Lumix. J’y ferai attention en cas de « drache » nationale.

Pour les menus et commandes, ils sont assez semblables : des menus pas toujours clairs, modifiables quasi à l’infini pour toujours plus de personnalisation. Il faut du temps pour les appréhender et les paramétrer mais vous pouvez toujours actionner une aide qui explique succinctement le pourquoi de tel réglage (pratique). Les commandes sont douces et tombent bien sous les doigts. Elles sont aussi paramétrables autant qu’on le désire

Leur capteur est un 16Mpixels au format 4/3. Il faudra donc tenir compte d’une conversion x2 pour les objectifs en micro 4/3. Pour faire simple, un objectif 25mm devient de facto un 50mm. Facile comme calcul et surtout avantageux car les objectifs sont dès lors plus compacts que leurs homologues en 24×36 et nettement moins lourds tout en restant aussi performants ! Que du bonheur.

Encore un avantage, puisque j’écris sur les objectifs : la gamme des Panasonic et des Olympus est totalement compatible et tous les deux proposent des objectifs pour toutes les bourses et les besoins, même du « pro » tropicalisé.

Des opticiens tiers, surtout chinois (car Sigma se concentre surtout pour l’instant sur le 24×36), proposent aussi une vaste gamme d’objectifs. Et si ce n’est pas encore suffisant, avec des bagues de conversions, vous pouvez monter des objectifs Olympus en 4/3 sur les deux boitiers. Quoique là, j’ai découvert une anomalie : je possède un 12 -62mm f2,8 – 4 ED Olympus en 4/3, monté sur une bague Vitrox. Lorsque je le monte sur l’Olympus, il reconnait l’ouverture f2,8 mais si je le monte sur le Lumix, l’ouverture passe à f3,5. J’avoue que je ne sais pas pourquoi. Ceci étant, l’objectif fait « un peu gros » pour le boitier bien qu’il procure une bonne prise en mains de l’ensemble.

Je ne m’étendrai pas sur le point de la video, que je n’utilise jamais mais ici le Lumix est, parait-il, plus performant. C’est d’ailleurs, je trouve, un peu au désavantage de l’appareil, plus connu des vidéastes que des photographes alors qu’il est excellent pour ces derniers.(ah, les méfaits de la pub !).

Le viseur des deux appareils est confortable et avec un réglage pour la dioptrie, un vrai plus. Perso, je ne note pas de différence entre les deux. Le détecteur qui fait s’éteindre l’écran lorsque vous approchez l’œil du viseur est aussi efficace sur les deux boitiers. ça permet d’économiser la batterie.

Tiens, à ce sujet, il semble que le Lumix soit un peu moins gourmand que le OM-D E-M1 et son autonomie un peu meilleure. Néanmoins, je n’atteindrai jamais les quelques 900 photos que je pouvais faire avec le Canon, mais bon, ce n’est pas la même technologie. J’ai déjà commandé une batterie supplémentaire, d’autant que l’hiver arrive et que le froid ne fait pas bon ménage avec les accus

Au rayon des différences, l’écran est monté sur rotule pour le Lumix alors qu’il est sur charnières pour l’Olympus et seulement orientable de bas en haut. Sinon, ils sont tactiles tous les deux et très réactifs. L’écran orientable dans toutes les directions est un avantage intéressant pour le Lumix surtout quand les genoux grippent un peu.

Au rayon des petits regrets, les attaches lanières du Lumix sont légères et n’inspirent pas confiance alors que celles de l’Olympus assurent mieux. Le poids des deux appareils est différents aussi, ceci explique sans doute cela.

Autre petit détail qui peut être gênant, la porte pour la carte SD est sur le côté chez l’Olympus alors qu’elle est en dessous sur le Lumix, à côté de la batterie. Cette position peut être embarrassante si l’appareil est sur trépied et qu’il faut changer la carte en cours de route. Mais est-ce que cela arrive souvent ?

Bon, là je crois que j’ai fait le tour des deux boitiers, assez proches in fine.

Et tellement différents de ce que je connaissais, avant. Finalement, j’aime assez cette nouvelle aventure qui commence et qui va m’obliger à revoir mes habitudes, à découvrir de nouvelles manières de travailler.

Ce que j’en retiens pour l’instant, c’est que le Lumix est vraiment agréable à utiliser, et à porter.

Des quelques photos que j’ai déjà pu faire, je trouve les résultats très bons (je vous les montrerai sous peu).

En résumé, une nouvelle aventure commence …

Vais-je vous le conseiller ? Eh bien j’en ai bien envie. Il n’est pas (encore) dépassé et reste tout à fait performant et – cerise sur le déclencheur – il est très abordable.

De quoi avoir envie de franchir le pas vers l’hybride sans peur, dans de bonnes conditions et sans se restreindre sur la qualité des images délivrées.

Deux videos d’illustration

Des références : https://www.lesnumeriques.com/reflex-hybride/panasonic-lumix-g7-p26413/test.html, https://www.panasonic.com/be/fr/consumer/cameras-camcorders/lumix-g-dslm/dmc-g7.html, https://www.01net.com/tests/test-panasonic-g7-l-hybride-qui-va-tuer-les-reflex-familiaux-5011.html en français.

Toutes les données techniques pour les technophilies sont LA

2 commentaires sur “Le Lumix DMC-G7

  1. Il ne me reste plus qu’à te souhaiter une longue série de belles photos, et surtout, de les voir ! 😉
    Bon weekend, JP.

    • Merci Phil. J’avais pensé faire des photos de neige, on nous l’annonçait ce weekend, mais c’est un mélange froid et désagréable de pluie et flocons fondus qui nous tombent dessus. Pas envie de sortir … Vais préparer les quelques photos déjà faites avec le Lumix ;-). Bon weekend au coin du feu à toi aussi.

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