Petite (r)évolution dans mes appareils

Vous me connaissez attaché à la marque Canon depuis longtemps.

Parce que c’est une marque fiable, bien pensée, ergonomique et surtout au niveau des menus de ses appareils, d’une limpidité dont les autres constructeurs s’inspirent – enfin – parfois.

Mais voilà, j’ai bien râlé lorsque je me suis aperçu que leurs quelques compacts experts m’avaient plus de viseur. Au prix où ils les proposent !

Là, je pense qu’ils ont raté une cible, prise d’assaut et avec maestria par Fuji, Sony, Olympus et Panasonic Lumix (je ne cite pas Leica qui navigue dans la stratosphère).

Ensuite, au niveau des hybrides, ils ont lancé un chouette petit appareil, le Canon Eos 50 M, en APS-C, dans lequel j’ai l’impression qu’ils n’ont jamais crû. Sinon comment expliquer l’indigence des focales présentées pour ce boitier, pourtant prometteur ?

Ah, c’est vrai, ils ont investi (avec un peu de retard, convenons-en) dans l’hybride « haut de gamme » et en 24×36 (grand capteur). Délaissant même ce qui fit leur renommée et leur force, les APS-C.

Erreur stratégique, incrédulité face à un marché qui balbutiait (les hybrides), force de l’habitude quand on est depuis (trop) longtemps au top des ventes et de la qualité ?

Notons que Nikon est dans la même situation.

Pourquoi me suis-je posé ces questions ?

Si vous vous en souvenez, j’ai fait mention de mon désarroi notamment face au poids de mon Canon Eos 5D Mark III et le 24-70mm f2,8 série L qui y était monté.

J’avais déjà revendu mon Eos 6D, qui faisait double emploi (et double poids à porter le cas échéant), que j’ai remplacé par un Canon Eos 70D, compact, léger, performant, mais en APS-C.

Quelques soucis de santé m’ont récemment fait de nouveau prendre conscience du poids de l’Eos 5D, que je n’arrivais pas à quitter, et donné l’envie de m’alléger une bonne fois pour toute.

J’ai donc revendu l’Eos 5D Mark III, le 24 – 70 f2,8 et le 70_200 f4 (blanc) en série L.

Et puis est venue la question à 100€ : que prendre pour le remplacer ?

Fidèle à ma philosophie, je ne voulais pas acheter du neuf (je refuse de laisser un mois de salaire au minimum pour un appareil photo !) et l’offre en plein format était relativement limitée si je voulais quelque chose de léger. Ce qui implique aussi que je doive me tourner vers l’hybride.

Certes, il y a les Sony A7 mais les menus à rallonge me perturbent et … il n’y a rien d’autre en plein format d’accessible en occasion à l’heure d’aujourd’hui.

En repli, j’ai repris un Olympus OM-D E-M1 que j’avais en réserve, tant pour m’habituer à la visée hybride que pour goûter au confort d’un poids plume car c’est un micro 4/3.

Ceci dit, quand je vois ce que mon ami Philippe parvient à tirer de cet appareil, ça me rassure.

Comme j’ai accouplé ce boitier à un objectif Olympus normalement dédié au 4/3, avec une bague de couplage vers le micro 4/3, j’ai parfois quelques soucis de contacts (un peu agaçant quand même).

Si l’offre optique est vaste, elle n’est pas non plus donnée en gamme « pro » et peu de gens semblent enclins à revendre ces cailloux.

Et puis je me suis souvenu que j’avais déjà un Panasonic Lumix, le DMC-GX9, qui m’accompagne toujours en photo de rue, où il excelle. Secondé par un autre Lumix, le TZ 100 (que je dois encore vous présenter), un compact expert en 1″ avec viseur, qui est toujours dans la voiture, au cas où.

Pourquoi suis-je en train de vous parler des Lumix ?

Tout simplement parce qu’ils sont plus connus par les vidéastes que les photographes et pourtant ils sont loin d’être ridicules en photographie.

Et là, coup de chance, je dégotte un Lumix G7, encore sous garantie, avec 3 objectifs à un prix plus qu’intéressant. Je n’ai pas hésité longtemps et me voilà passé sous la bannière Panasonic maintenant.

Oui, c’est un 16 millions de pixels; oui, c’est un micro 4/3; oui, c’est un hybride mais complet et tel que je le reçois, il couvre tous mes besoins et pèse la moitié du poids du Canon, même avec les trois objectifs, la batterie et le chargeur ! Mes cervicales et vertèbres me disent merci !

Partant du principe que c’est le photographe qui fait la photo et pas le matériel, je vais donc tenter l’aventure non seulement d’un « petit » capteur mais aussi de la visée « électronique ».

Et là, c’est pas gagné car j’ai toujours un problème « philosophique » avec la visée hybride : avec un reflex, ce sont vos yeux qui voient, à travers le prisme, la scène que vous voulez immortaliser. Avec un hybride, c’est le capteur qui vous renvoie une image, vers laquelle vous dirigez votre regard. Je dois faire l’effort de reconnaître que c’est la même chose (quoique ….). Cependant, je reconnais qu’un avantage indéniable est que vous voyez « en direct » les modifications que vous imposez à l’appareil (correction d’exposition, ouverture, etc.). C’est confortable et cela retire une certaine anxiété, celle de ne pas avoir fait la bonne correction au bon moment.

Alors, pour récapituler mon matériel numérique à partir de ce jour :

  • Canon 70D avec un 75-300 EF et un doubleur de focale Kenko, un 17 – 40 EF f4 série L (équivalent au 24 – 70 en 24×36)
  • Lumix DMC-GX9 avec un 14mm f2
  • Lumix DMC-TZ100 avec un zoom x10 (25 – 250mm f2,8 – 5,9)
  • Lumix DMC – G7 avec un 25mm f1,7, un 12 – 42mm f3,5 – 5,6, un 45 – 150mm f4 – 5,6 ,

Là, cette fois, je perds mon statut « silver » chez Canon Professionnal, ça c’est certain !

Peut-être quand les Canon R et leurs optiques seront abordables y reviendrais-je, sait-on jamais …

.

3 commentaires sur “Petite (r)évolution dans mes appareils

  1. Entièrement d’accord avec toi. La notion de plaisir est tellement personnelle que l’on ne peut pas en faire un loi générale.
    Il y a longtemps, j’ai quitté le monde des compacts pour celui des réflex en m’offrant (d’occasion) un Pentax P30. On ne pouvait pas faire plus entrée de gamme que cet appareil qu’on appelait aussi « boîtier école ». Pourtant, j’ai énormément aimé l’utiliser et j’ai beaucoup appris avec lui. 😉
    Belle semaine à toi aussi, JP.

  2. Le plus important, c’est d’avoir le matériel qui correspond à tes besoins, ni plus ni moins, et que tu peux t’offrir. Le plaisir est également un point à prendre en compte.
    Je me suis souvent demandé pourquoi des amateurs s’achetaient des appareils « pro » à 3000€, alors qu’ils faisaient des photos qui auraient été identiques avec un appareil à 800€. La différence se justifie pour certaines pratiques photographiques qui poussent le matériel dans ses limites (photos de sport avec scènes rapides sous faible lumière, par exemple).
    Mais il est vrai que le plaisir d’utiliser un « bel » appareil performant et bien construit, ça ne se discute pas. C’est comme conduire une Ferrari sur une route limitée à 80 km/h. Ça n’a aucun intérêt rationnel et financier. C’est juste du plaisir.

    • Plaisir, le mot est lâché : c’est lui qui doit guider nos envies, surtout « artistiques » car foncièrement irrationnelles mais tellement enrichissantes.
      J’avais choisi le 5D Mark III pour ses qualités intrinsèques, qui correspondaient à mes pratiques photographiques. Et comme je l’avais acheté d’occasion (comme tous mes appareils et objectifs d’ailleurs), tout était parfait. Mais je pense avoir eu le bon réflex de changer lorsque la conjonction de mes besoins et de mes capacités ne correspondaient plus. Comme les hybrides m’offrent actuellement la légèreté dont j’ai besoin pour avoir envie d’encore photographier et les capacités technologiques pour y arriver, j’ai franchi le pas. En me faisant encore plaisir car je ne voulais pas d’un appareil trop « entrée » de gamme, qui m’aurait limité.
      Là où je te rejoins complètement – et ce pourrait être un large débat – combien d’amateurs ne se laissent-ils pas entrainer dans des achats qui excédent leurs besoins et leurs capacités, qu’ils pourraient peaufiner au fur et à mesure, en commençant avec du matériel abordable à tous points de vue. L’abandon progressif par une certaine clientèle des appareils de milieu de gamme tire toujours plus haut les tarifs, ce qui la fera râler ensuite des prix pratiqués.
      Au delà du rationnel, je parlerai de réalisme, celui de se connaître, de reconnaître ses besoins et d’être capable de trouver les meilleures solutions pour assouvir ses envies, pour le plaisir, tout simplement ! Belle semaine à toi Phil.

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