Quelques surprises argentiques et … instantanées.

Noël étant par tradition l’occasion d’une réunion de famille, avec enfants et petits enfants, j’ai eu l’idée saugrenue de mettre à disposition des appareils instantanés pour que chacun puisse emporter, partager immédiatement ces petits moments d’échanges.

Mais, prudent, j’ai d’abord testé les résultats de chacun, connaissant mes loustics, car si ceux-ci n’étaient pas à la hauteur, ils ne s’en serviraient pas.

En lise donc, le Polaroid One 600 (2004), le Polaroid SuperColor Autofocus 3500 (1981), le Lomo Instant Wide (2016) et le Kodak Classic Smile (2019).

Le One 600 est un « fix focus » (minimum de prise de vue à 90cm), le SuperColor 3500 possède un sonar pour effectuer la mise au point, à partir de 60cm, le Lomo Instant Wide se règle par zones (mise au point minimum de 60cm) et le Kodak fait la mise au point automatiquement.

Nous avons là plusieurs technologies instantanées :

  • le film Polaroid 600
  • le film Polaroid SX-70
  • le film Fuji Instax Wide
  • le film ZInk (Zero Ink)

Chacun de ces appareils étaient dotés d’un flash, intégré pour tous sauf le SuperColor 3500 qui utilise des Flashbar (10 lampes).

Plantons le décor : des luminaires avec lampe LED lumière chaude, lampe néon, lumières venant du sapin (clignotantes et multicolores) et un brin de lumière naturelle (dehors il pleut sans discontinuer), murs et plafonds blanc, un mur gris clair. Les flashs vont être de la partie, les réglages qui pourraient le rendre inutile n’existant pas sur ces appareils, sauf le Lomo et le Kodak.

Première photo de la table des convives

Bon, pour les Pola, pas terrible : images trop sombre et mal définies. Mieux pour l’Instax Wide (dont le résultat est flou parce que mal réglé la distance, ce qui n’est pas évident de faire) et le Zink.

Vous constaterez aussi qu’il est difficile de bien cadrer, les viseurs étant plus qu’approximatifs.

Seconde photo d’un détail de la table

Heu … toujours pas bon pour les Polaroid : encore et toujours trop sombre et flou

Finalement il va falloir départager le Lomo Instant Wide et le Kodak.

L’intérêt de ces deux appareils est de proposer un format assez large et plus lisible que les formats minis.

Le petit plus du Kodak est de pouvoir enregistrer les images aussi sur une carte SD (image JPEG de 16Mpx), ce qui autorise la duplication si besoin et des corrections si nécessaires.

Quant au Lomo – mais je ne les ai pas testé cette fois – nous aurions pu faire des fantaisies comme des surimpressions, des images prises avec le Splitzer et les autres compléments optiques (mais bon, nos invités ne sont pas de fans de photo – un comble – sauf avec leurs … smartphones – je désespère !).

Si je dois les départager, j’avoue que le Kodak est devant pour la qualité de ses images, plus nettes et définies que celles du Lomo.

Ce qui m’incite à réécrire un article plus complet à son sujet, bientôt.

Quant aux Polaroid, je leur donnerai une seconde chance en lumière naturelle mais ils ne partent pas gagnant. A vérifier au printemps.

Et j’ajouterai le Fuji Instax Square SQ10 qui, comme le Kodak, intègre une carte SD pour enregistrer les images.

La suite au prochaine numéro …

4 commentaires sur “Quelques surprises argentiques et … instantanées.

  1. Intéressant comparatif ! Je suis un accro du Polaroid car j’ai des souvenirs émus de feue ma grand-mère qui utilisait un 1000 Supercolor lors des réunions de famille. Elle avait une façon rock’n’roll de viser en levant les bras en l’air … sans vraiment viser, donc 😅 Je pense qu’elle pourrait être à l’origine du slogan « I shoot people and sometimes I cut heads » qui va aussi bien aux serial killers qu’aux photographes.
    Elle utilisait des flashbars qui nous explosaient les rétines et je me souviens de mes cousins et moi-même attendant la magie de la photo instantanée avec à chaque fois le même émerveillement.
    Tout ceci pour dire que j’ai un attachement un peu irrationnel à Polaroid, j’ai acheté un 636 Close Up quand j’ai commencé à travailler et fait pas mal de photos avec dans des soirées entre amis. Je peux donc confirmer que ça fonctionne dans l’optique de l’utilisation que vous envisagiez pour cette article.
    J’ai une collection de Polas que j’utilise tous même si je fais surtout des photos au SX-70. J’en ai quatre : deux SX-70 originels (enfin presque) chromés, un Model 3 et un Model B, une dénomination qui n’est pas d’usine mais qui vient de la firme Retrospekt qui est une de celles qui reconditionnent et/ou modifient les Polaroid. Il s’agit d’un Model 3 transformé en SLR et adapté au film 600, le choix du Model 3 peut paraitre étrange mais est en fait judicieux car ce modèle est moins coté.
    Franchement, passer du Polaroid à objectif plastique au SX-70 est une révélation avec un objectif en verre, la visée reflex à MAP mini de 25 centimètres (et oui !) et des temps de pose jusqu’à 15 secondes (et oui, encore …). Je les utilise parfois dans des endroits sombres, dans des musées et le film SX-70 aux couleurs plus naturelles utilise pleinement ces temps de pose extrêmes et les résultats sont chouettes, la roulette lighten/darken n’étant pas à négliger d’ailleurs.
    Le film 600 en noir et blanc ou en Duochrome est excellent.

    À part ça, j’ai testé deux autres appareils :
    – le Diana F+ avec son dos Instant Back+. Je n’utilise que l’objectif Premium en verre sur les Diana car celui en plastique est vraiment trop moyen. J’ai eu des résultats convenables mais l’Instax mini est quand-même petit. Au niveau pratique, le dos est encombrant et gêne pour la visée, on « aperçoit » plus le viseur qu’on ne le met à son œil.
    – le Diana Instant Square qui est un appareil plus gros embarquant de l’Instax Square. Mes résultats ont été très décevants et je préfère le Polaroid.

    Je termine avec une autre note personnelle : le SX-70 est pour moi un des plus beaux appareils photo de tous les temps. Plié, il tient dans la bonne d’un blouson, c’est un bel objet surtout en finition chromé (ou aussi en blanc), le déployer est toujours aussi magique et le viseur est vraiment épatant. Je suis moins fan de la version Sonar qui est comme une verrue et allonge l’appareil une fois plié, ne parlons pas des SLR 680 et 690.
    Il y a très peu d’appareils qui m’impressionnent à chaque fois : mes SX-70, mon Kodak Vest Pocket Model B de 1925 qui est de la taille d’un smartphone moyen (juste plus épais) et qui déploie un magnifique objectif à soufflet. Il m’est arrivé de l’utiliser au quotidien avec un vrai bonheur. Le dernier des appareils qui me procure autant de joie est mon Leica IIIa. Il a aussi un intérêt historique comme les deux autres bien sûr mais aussi une visée plus pratique que mon Canon IID2 ou mon Leotax TV2 Merite qui sont pourtant presque similaires mais un peu plus gros. Je suis beaucoup moins fan des Leica IIIb et suivant, ne parlons pas des M … Pour moi, les seuls Leica intéressants sont les II, III et IIIa.
    Bref, je vais peut-être arrêter d’écrire des commentaires plus longs que des articles … 😅

    • Mais non, c’est super chouette de pouvoir échanger sur des faits de la « vraie vie », avec des anecdotes qui fleurent si bon le vécu et toutes ces petites expériences qui sont tant de jalons dans nos vies de photographes et de curieux de la chose photographique.
      Ça me fait penser à Fred (Histoire de photos) qui utilise maintenant pour son plaisir personnel et sa vie professionnelle des appareils à soufflet qui donnent un cachet, une présence à ses images, différente et singulière.
      Et je te rejoins quand tu parles des appareils que tu préfères, loin des standards que l’on voudrait nous imposer. Perso, c’est un vieux Zorki 1c qui garde ma préférence, avec son objectif rentrant. Et le Canon P, que j’aimais mieux que le M, ou le Zeiss Ikon ZM qui battait sans regret le M6 – M7, ou encore le M5, le vilain canard de la bande, si agréable.
      En presque deux siècles d’invention de la photographie, il reste tant de belles choses à découvrir, même en restant raisonnable. Bien amicalement.

  2. Il n’est vraiment pas facile de persuader les accros au téléphone avec ces appareils ! 😀
    Le plus important est que le réveillon de Noël se soit bien déroulé.
    Bonnes fêtes de fin d’année, Jean-Pascal !

    • Bonjour Phil, oui, oui, et il reste de la dinde, de la buche, des zakouskis qu’on a oublié de mettre à table (par contre nous avons fini le bon vin et le Proseco) … comme chaque année à Noël.
      N’empêche, mon fils et mon beaux-fils ont été intéressé par les qualités et la facilité du Kodak, je ne désespère donc pas tout à fait.
      Bien que je pense que je vais devoir passer par la case « cadeau » d’anniversaire ou autre car ils ne feront pas le pas tout seul (dis là, je ne me suis pas fait avoir ?).
      Courage à toi (aussi) pour le prochain réveillon.
      Toutes mes amitiés.

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