Les Agfa ISO-RAPID

C’est grâce à Isabelle (qui m’avait déjà donné le box Brownie Six-20 Model C et que je remercie donc encore chaleureusement) que je vais vous présenter un Agfa ISO-RAPID 1C.

Mais, dans le même temps et en déballant celui-là, je me suis souvenu que dans ma caisse « à brol » il me restait un autre ISO-RAPID, mais un 1F, en moins bon état que celui d’Isabelle.

Je vais donc faire d’un pierre deux coups et vous présenter les deux.

Une première réflexion, avant toute chose : si Isabelle a pu me céder ses deux appareils c’est parce que, comme beaucoup d’autres personnes, elle a hérité de ceux-ci. Se sont, tous les trois (le box, les 2 Iso-Rapid), des appareils qui ont été vendu « par camions » et qui ont marqué l’histoire de la photographie non pas par leur complexité inouïe (loin de là) mais par leur facilité d’utilisation qui en ont fait des appareils prisés. Ils ont donné accès à l’acte photographique au plus grand nombre et – accessoirement – permis à Kodak ou Agfa de vendre encore un peu plus de films.

Toute une époque …

  1. Un peu d’histoire.

Mais comme souvent, les choses les plus simples s’avèrent complexes à expliquer et nous ne pouvons faire l’impasse sur un peu d’histoire.

Il faut tout d’abord se remémorer ce qu’est un film et comment il fallait le mettre dans un appareil. Manifestement, cet acte en apparence simple était la hantise de nombreux photographes (très) amateurs.

Merci Manu.

Les industriels n’ont alors eu qu’une envie : trouver le moyen miracle pour simplifier le chargement et le déchargement de celui-ci.

Ils ont développé essentiellement deux voies : celle de la mécanique des appareils, avec des bobines réceptrices de plus en plus sophistiquées et/ou des systèmes permettant le chargement rapide et qui deviendra automatisé dans les années nonante. Je songe notamment au système QL (quick load) de Minolta, Yashica, Praktica ou Canon.

Et puis il y eut celle du film en lui-même : de l’appareil préchargé d’un film de Kodak (1898) qu’il fallait renvoyer pour développement et rechargement ensuite, en passant par des bobines, où il fallait enrouler soi-même le film dedans, à la bobine industrielle avec la pellicule prête à l’emploi, les fabricants ont cherché le truc ultime, qui apparaitra dans les années soixante : la cassette de 126, puis celle du 110.

Il y eut des formules intermédiaires, bien évidemment.

Et deux protagonistes, essentiellement, Agfa et son grand rival (ou l’inverse), Kodak.

De fait, ces deux-là ont bien essayé de trouver une entente car leur but était commun : vendre le plus de pellicules possible (ne nous leurrons pas, si les fabricants d’appareil photo gagnent leur vie, c’est surtout grâce à la vente de consommables qu’ils font du bénéfice). Pour cela, il fallait résoudre trois difficultés rencontrées par les photographes peu au fait de la technique mais nombreux. A savoir le réglage de l’exposition, le réglage des distances et le changement de film.

La première difficulté fut résolue en 1959 par Agfa avec l’Optima, qui introduisait une cellule au sélénium et le premier automatisme de l’ouverture couplée.

La seconde difficulté ne sera résolue qu’avec l’invention de l’autofocus mais bien plus tard (fin années septante). On avait bien instauré le système des symboles pour portrait, groupe et paysage et ça a fonctionné sans trop de soucis pendant longtemps, en simplifiant la recherche de la distance idéale.

Restait la troisième difficulté, le chargement du film dans l’appareil.

Bien souvent, le revendeur de film se chargeait de l’opération au moment de la vente, mais vous conviendrez avec moi que si « Monsieur et Madame Tout le Monde » sait le faire lui-même, ça permet de vendre bien plus de films !

En 1962 Kodak Allemagne et Agfa essaient de développer conjointement un système de chargement rapide, basé sur la cartouche Karat, inventée par Agfa en 1937.

Mais Kodak USA rejette le projet et présente alors de son côté, à la Photokina de mars 1963, l’Instamatic et son Kodakpak (cartouche de 126).

C’est l’ingénieur Australien Hubert Nerwin qui invente cette cartouche en plastique dans laquelle se place un film au format 35mm, avec des perforations spécifiques, doublé d’un papier jaune qui porte le numéro des vues (un peu comme les films en 120). On ne peut faire plus simple : il suffit de déposer la cassette dans la chambre, de refermer l’appareil et d’avancer à la première vue. Lorsque le film est terminé, pas besoin de rembobiner, il suffit d’enlever la cartouche et de la déposer au labo.

Tout n’était pas parfait, loin de là : problème de planéité du film dans la cassette même, impossibilité de mettre en place un presse film pour y remédier, imprécision dans la fabrication, avec comme conséquences des images pas toujours très nettes.

Kodak n’arrêta la production du format 126 qu’en 1999, soit trente-trois ans plus tard, et des millions de films et d’appareils Instamatic vendus, un succès !

Vexé sans doute, Agfa refuse de prendre la licence Kodak tant parce que les conditions leurs semblaient défavorables que pour rester indépendants technologiquement.

Agfa fait alors le « forcing » pour lancer son système Rapid, notamment en essayant d’amener le plus de fabricants d’appareil à rejoindre le « Club Rapid ». Il vont jusqu’à offrir des licences gratuites pour les convaincre d’adhérer.

Finalement, 27 fabricants européens et japonais se rejoignent. En décembre 1964 de nombreux appareils ayant adopté le « system Rapid » sont mis sur le marché. Mais essentiellement sur le marché européen d’abord, les USA ne seraient approché qu’une fois que le système fut bien implanté en Europe.

2. Résultats.

Dès le départ, le système Rapid sera à la traîne par rapport à l’Instamatic.

On peut dégager trois raisons à cela : le budget publicitaire de Rapid n’était que de 10 millions de DM (Deutch Mark pour mémoire) contre 50 millions de DM pour Instamatic rien qu’en Europe ; le changement de film encore plus facile avec l’Instamatic ; le manque de solidarité du Rapid Club a fait qu’en deux ans, tous les membres qu’ils avaient gagnés ont arrêté la production.

En conséquence, Kodak avait déjà vendu 22 millions d’appareils photo Instamatic dans le monde en 1967, tandis qu’Agfa n’en était qu’à environ 4 millions d’appareils photo Rapid au cours de cette période.

Finalement, Agfa proposera des films Instamatic pour ses appareils dès 1967 et il abandonnera les appareils Rapid en 1972. Les Agfamatic allaient prendre le relais, avec succès.

3. Le « system Rapid »

Mais revenons un instant sur ce « system Rapid ».

C’est un système développé essentiellement par Agfa lui-même en 1963 et présenté en 1964.

Il se compose de deux magasins métalliques identiques, l’un contenant un film 35 mm et l’autre vierge, qui recevra le film exposé. Le film passait d’un magasin à l’autre au fur et à mesure de son utilisation

La cartouche contenant le film était alternativement inséré à droite ou à gauche, selon la configuration de l’appareil.

En lançant le système Rapid, Agfa réactualise en quelque sorte le système Karat (inventé en 1937 pour mémoire) comme je l’écrivais plus haut.

C’est un film 35 mm dans un cartouche sans axe central. Le film n’est entrainé que par les dents d’un cabestan qui s’insèrent dans les perforations du film. Il est ainsi sorti de la cartouche débitrice et poussé dans la réceptrice. Il n’y a pas besoin de rembobiner en fin de film, les deux cartouches étant strictement semblables. Sur les cartouches, il y a un petit ergot métallique, de longueur différente suivant la sensibilité du film. Elle est « interprétée » par certains modèles d’appareils pour transmettre la valeur de la sensibilité au posemètre.

Ce nouveau système de chargement instantané du film permet de photographier plus simplement, plus sûrement et plus rapidement avec les avantages suivants : mise en place simple du film, accrochage automatique de celui-ci, réglage automatique de la sensibilité du film pour les appareils à commande automatique de l’exposition , pas de rembobinage, appareil rapidement prêt à fonctionner, changement de film rapide et netteté exceptionnelle grâce à un cadre presseur assurant la parfaite planéité du film.
Un seul métrage de film est prévu qui permet d’obtenir : 12 vues en 24 x 36, 16 vues en 24 x 24 et 24 vues en 18 X 24.

Le principe est séduisant et répond manifestement aux imperfections du concurrent Kodak (planéité du film, netteté, gestion de la sensibilité).

Concrètement, la cartouche Karat était identique à la cartouche Rapid à un détail près, une petite innovation qui, comme avec la cassette Instamatic, permettait de connaître la vitesse du film. À cet effet, une tôle en forme de T a été rivetée à la cartouche à mi-hauteur près de l’ouverture du film, la base du ‘T’ ayant une longueur différente, qui indiquait la sensibilité du film.

Heu, ce code n’intéressait que le labo, l’utilisateur n’en avait pas connaissance.

Les cartouches Rapid et Karat étaient rétrocompatibles, elles pouvaient donc être utilisées dans un appareil photo Karat ou Rapid, pour autant que celui-ci soit sans posemètre, les appareils du système Karat n’en disposait pas.

Techniquement, la cartouche Rapid n’a donc pas d’axe à l’intérieur. La languette de film, qui dépasse comme celle d’un film 35 mm, a été coupée droite et spécialement gaufrée afin d’obtenir une torsion avec laquelle elle devrait s’enfiler de manière fiable dans la cartouche réceptrice. Il s’agissait de la cartouche de rechange du dernier film ou d’une cartouche vide fournie avec l’appareil photo.

Après insertion du film et fermeture du dos de l’appareil, le film s’enroule image par image dans la cassette vide lors du transport du film. La cartouche pleine est ensuite déchargée pour le développement, et la cartouche désormais vide peut être utilisée pour le film suivant à enrouler. Il n’y a donc pas eu de rembobinage.

Vous noterez que cette particularité autorise toujours l’emploi de ces cassettes, que l’on peut charger avec du film moderne en rouleau. Mais il faut connaître le code de la cartouche pour la bonne sensibilité du film si l’appareil possède un posemètre.

Autre point à connaitre : la cartouche n’accepte que 60cm de film. Comme il n’est pas enroulé autour d’un axe, il est moins serré dans le contenant. Il faut en tenir compte.

4. Un peu de mécanique.

Au niveau mécanique, nous avons effleuré le sujet, ce système donne de meilleurs résultats (planéité, plaque de pression entre autre) mais il nécessite un mécanisme plus complexe pour le transport du film et un compteur de vue.

En effet, avec la cassette 126 il y a un seul trou de perforation par image, ce qui simplifie le mécanisme. Ensuite, on « compte » les vue à travers la fenêtre au dos de l’appareil puisque les chiffres sont notés sur la papier jaune à l’arrière du film, comme sur les bobines de 120.

L’autre avantage du système Rapid, c’est la plaque de pression qui assure une planéité parfaite au film. Le principe de la cassette ne permettait pas cet ajout, de sorte que le réglage de la distance, le cas échéant, ne produisait parfois pas le résultat souhaité.

Soyons de bon compte, cet aspect n’a joué aucun rôle avec les faibles intensités lumineuses des objectifs des appareils les plus simples, car les petites ouvertures associées se traduisent par une grande profondeur de champ. Pour cette raison, il n’y avait pas d’appareil photo Instamatic avec un objectif plus rapide que f2,8 – mais c’était également le cas avec les appareils photo Agfa Rapid.

Il y a un point commun entre la cassette 126 et le système Rapid. Tous les deux gardent la photo exposée à l’abri de la cartouche ou cassette. En cas d’ouverture intempestive du dos de l’appareil, on ne perd que la photo actuellement exposée.

Autre petit avantage au système Rapid : le nombre de photos. Dans les deux principes, il n’y a pas d’axe pour enrouler le film serré. Chez Agfa on dispose alors de 12 vues en 24×36, de 24 vues en 18×24 ou 16 au format 24×24. Avec les cassettes 126 il n’y a que 12, 20 ou 24 vues possibles pour la même longueur de film (60cm souvenez-vous).

Agfa proposait quatre émulsions de film Rapid :

  • Isopan I F 17 Rapid : film noir et blanc avec ISO 17/40°
  • Isopan ISS 21 Rapid : film noir et blanc avec ISO 21/100°
  • CN 17 Rapid : Film négatif couleur avec ISO 17/40°
  • CT 18 Rapid : film inversible couleur lumière du jour ISO 18/50°

Tiens, encore une question : pourquoi avoir baptisé leurs appareils d’entrée de gamme ISO-Rapid ?

C’est en fait une tradition d’avant-guerre, avec l’introduction du film noir et blanc isochromatique. Dès lors ce suffixe a trouvé sa place dans certains noms d’appareils photo d’entrée de gamme. L’Iso-Rapid I, par exemple, coûtait seulement 33 DM à son lancement en 1964.

4. Les appareils Iso-Rapid.

Les caméras Iso Rapid, produites de 1964 jusqu’au milieu des années 70 sont des appareils très simples, qui possèdent l’essentiel et sont complets.

Leur différence tient au type de flash pouvant être utilisé. L’Iso Rapid I utilisait un flash électronique traditionnel à insérer sur la griffe avec les contacts électriques, les autres utiliseront des FlashCube, sauf le Rapid 1F qui retrouve un « vrai » flash.

Tous seront remplacés progressivement par les Iso-Pak à la fin des années 60, Agfa rejoignant le rang des utilisateurs de cartouches 126. Ils auront quand même vendu près de 5 millions d’appareils sous le nom Rapid.

A partir de 1964 – 65, Agfa sort quatre gammes d’appareils qui utilisent donc le nouveau système, le Rapid.

  • Iso-Rapid, des appareils simples qui donnent 16 vues de 24x24mm
  • Isomat-Rapid, qui ont la particularité de pouvoir détecter la sensibilité du film et de régler le posemètre en conséquence. Les images sont toujours au format 24x24mm.
  • Silet Rapid, qui sont des 24×36 de milieu de gamme (film normal en 24×36)
  • Optima Rapid, le haut de gamme qui délivre 36 images en 24x36mm (idem).

Mais restons sur les Iso-Rapid, eux aussi au nombre de quatre :

  • L’Iso-Rapid 1 qui possède une griffe flash, un obturateur Parator avec un objectif Isitar f8,2, et, dans un premier temps, un déclencheur sur l’obturateur puis sur le capot dès 1966.
  • L’Iso-Rapid C qui utilise lui des FlashCube pour le flash (d’où le C dans le nom, pour cube). L’avancement du film est couplé à la rotation du flash cube. L’obturateur est toujours un Parator et l’objectif un Isitar ouvrant à f8,2. Le déclencheur est sur le capot.
  • L’Iso-Rapid 1c utilise toujours un FlashCube mais il faut le faire tourner manuellement (c’est beau le progrès !). Pour le reste, pas de changement.
  • L’Iso-Rapid 1F va utiliser des ampoules AG-1 et non plus des cubes de flash. Le déclencheur est toujours sur le capot dès 1966, l’obturateur reste un Parator mais l’objectif devient un Isinar ouvrant à f8.

Parlons donc du premier appareil en notre possession, l’Iso-Rapid 1F.

Dans le nom Iso-Rapid 1F, le F signifie « Flash » (vous l’aviez deviné). Il y avait donc une douille pour les ampoules flash – également de type AG 1 – à la place de la griffe porte-accessoires des autres modèles ou de la fiche pour les cubes.

Autour de la douille, une feuille réfléchissante semi-circulaire peut être poussée hors du boîtier grâce à une molette. La batterie de 6 volts pour l’allumage est accessible après avoir déclipsé le panneau inférieur.

Attention, il s’agit ici d’une batterie au mercure et il faut la remplacer par une 6V moderne, avec un peu de bricolage (les tailles ne sont pas identiques)

L’objectif, un Isinar de 42mm ouvrant à f8, est fixe. Un « point and shot » dans toute sa simplicité.

Les réglages sont très simples : deux symboles, soleil ou nuage/flash avec un curseur sur le fut de l’objectif, qui actionne les vitesses de 1/80s ou 1/40s. Un second curseur, de l’autre côté, indique 3 chiffres : 8 – 11 – 16 qui sont respectivement les ouvertures que vous pourrez utiliser. Le « 11 » étant spécifique à l’utilisation lorsqu’il y a du soleil, les autres ouvertures étant réservées à l’utilisation du flash (portrait ou groupe).

Ce dernier curseur actionne un disque avec des trous de tailles différentes, correspondant aux ouvertures choisies (comme sur les Box anciens). Simple, je vous écrivais …

En résumé, vous visez et vous appuyez sur le déclencheur, à droite de l’objectif. Puis vous actionnez la molette qui fait avancer le film d’une pause.

Le chargement du film est vraiment facile avec les cassettes Rapid : vous placez la nouvelle cassette pleine dans l’appareil photo à droite, une cassette Rapid vide à gauche. Il faut juste s’assurer que l’amorce du film est au-dessus de l’arbre du pignon et puis vous fermez le dos. Il n’est pas nécessaire de fixer le film à quoi que ce soit. Une fois le dos fermé, prenez deux photos factices jusqu’à ce que le compteur d’images pointe sur « 16 ». Cela pousse l’amorce du film dans la cassette vide. Lorsque le compteur de film atteint « 1 », le déclencheur ne fonctionne plus et vous devez enrouler le film plusieurs fois avec la molette pour faire passer la dernière image exposée dans la cassette réceptrice. Le film exposé dans la cassette de gauche peut ensuite être retiré pour être développé.

Petite particularité avec le compteur, qui est réinitialisé sur la lettre A lors de l’ouverture. Le compteur compte à rebours de 16 à 1 (deux images sont comptées entre le A et le 16 pour tenir compte de l’amorce du film qu’il faut engager dans la bobine réceptrice).

Ce modèle n’est plus guère utilisable, non pas tant à cause du film Rapid mais parce qu’il est compliqué de retrouver des lampes G1 fonctionnelles.

Venons-en alors au Iso-Rapid 1C, apparu en 1967, qui utilise lui un flash cube.

Ce flash cube est une invention de Sylvania, apparue en 1966. Il simplifie la manipulation d’un flash et propose 4 éclairs successifs avant de changer le cube. Ceci nécessite une pile de 6v à l’intérieur de l’appareil.

A part ça, rien de transcendant ni de vraiment nouveau : l’objectif est un Isinar ouvrant à f8,2, tandis que l’obturateur Parator est toujours à 2 vitesses (1/40s et 1/80s). Toujours 3 ouvertures aussi, f8 – f11 – f16.

De fait, l’Agfa Iso-Rapid 1C est l’adaptation du Iso-Rapid I à l’utilisation du flash cube. Contrairement à l’Iso-Rapid C, vous devrez faire avancer le cube du flash à la main, il n’est pas couplé au réarmement.

Ah oui, j’allais oublier, la pile. Elle se trouve en dessous de l’appareil, il faut faire « sauter » la plaque métallique qui recouvre la semelle, en tout cas pour les appareils qui en sont pourvus.

Si je résume, ces appareils ont été des locomotives pour Agfa, comme les Instamatic chez Kodak, qui ont permis de vendre massivement du film et des appareils.

De nos jours, ils n’ont guère plus d’intérêt, leur qualité étant réduite à leur simplicité.

Ils sont encore utilisables mais c’est presque du masochisme de vouloir s’en servir.

La qualité de leurs images est médiocre, voyez quelques exemples ICI.

Franchement, tant les Kodak Instamatic que ces Agfa Iso-Rapid n’ont plus grand chose à nous apporter.

On en trouve sur toutes les brocantes, par dizaines, et même à 1€ pièce, ils ont du mal à partir !

Par contre, j’en ai vu, colorés, collés les uns aux autres pour former des assemblages décoratifs. Quelques uns sont même transformés en lampe, d’autres en caméra espion, comme dans la vidéo ci-dessous.

Comme je suis un adepte inconditionnel de la récup et de la transformation, je ne saurai trop vous encourager à laisser parler votre imagination pour proposer une autre vie à ces petits cubes finalement sympathiques.

Des pubs d’époque (merci Collection-appareils)

Foto-Quelle, 1966 – 67.

Odéon-Photo, 1967.

Petite video d’illustration

Et si vous voulez quand même essayer d’y mettre un film moderne :

Et enfin un petit film qui résume les différences entre les deux systèmes :

Des références : https://www.lomography.com/magazine/94372-agfa-iso-rapid-ic, https://oldcamera.blog/2018/01/14/agfa-iso-rapid-if/, https://camerosity.wordpress.com/contents/agfa-rapid-film/(une mine d’infos) en anglais; https://www.kamera-museum-scholz.de/agfa-kamera/rapid/iso-rapid-1c/, en allemand; https://fr.wikibooks.org/wiki/Photographie/Fabricants/Agfa/Agfa_Iso-Rapid_1_C, https://www.collection-appareils.fr/x/html/appareil-756-Agfa_Iso-Rapid%20C.html, https://www.philcameras.be/kodak-instamatic-126/, https://www.philcameras.be/agfa-optima/ en français; https://www.lombardiabeniculturali.it/scienza-tecnologia/schede/ST110-00465/, en italien

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