Et pourquoi pas un Fujifilm ? Le Fuji DL-500 Mini Wide

Après les Canon, Olympus, Yashica, Ricoh, nous pouvons aussi envisager un Fuji.

Cette grande marque, toujours active et innovante dans le numérique a aussi eu ses lettres de noblesse dans l’argentique.

Ici je vais vous présenter encore une alternative très crédible à l’Olympus Mju, le Fuji DL 500 Mini Wide

L’exemplaire que je vous ai déniché ne paie pas de mine. Il était, comme (trop) souvent, jeté dans une caisse, couvert de poussière. Mais bon, je regarde son objectif … tiens, tiens, un 28mm et un 45mm, ça peut être intéressant. Je vérifie si la pile n’a pas coulé (une CR123) et je négocie pour l’emporter.

Arrivé à la maison, passage à l’alcool à 90° pour bien le nettoyer. Je change la pile et celle du dos dateur, tout fonctionne, chouette. Nettoyage de l’objectif et du viseur, tout est aussi ok même s’il y a quelques griffes sur le verre du viseur externe mais ce n’est pas gênant pour viser et prendre une photo.

Bon, et que nous dit la grande Toile à son sujet, car je ne connais pas cet appareil.

C’est un modèle apparu sur nos marchés en 1990.

Tout d’abord, parlons de ses optiques : il est équipe d’une double focale, la première de 28mm à f3,5, 3 éléments en 3 groupes et la seconde de 45mm à f4,5, 5 éléments en 5 groupes. Pour en changer, un appuis bref sur un bouton au dessus et le bloc objectif avance ou recule, selon la focale choisie. C’est quasi immédiat et l’autofocus suit. Pas mal. La distance minimale de mise au point est de 45cm.

La caractéristique la plus unique de cet appareil est qu’il a en fait deux longueurs focales : une de 28 mm et une de 45 mm, et il n’y a rien entre les deux. Cette disposition est obtenue en faisant pivoter un élément d’objectif supplémentaire à l’intérieur du trajet lumineux et en repositionnant l’objectif en même temps. Un bouton situé sur le dessus de la caméra permet de basculer entre les deux longueurs focales. En outre, le grossissement du viseur change pour donner une vue équivalente pour la longueur focale sélectionnée.

Quelle(s) autre(s) surprise(s) nous réserve t’il ?

Tout d’abord, lorsque l’on veut ouvrir la partie film, il y a une espèce de loquet qui empêche d’ouvrir à fonds le dos de l’appareil. Loquet que l’on peut soulever et là on comprend le pourquoi de sa présence : en fait, on peut présenter la cartouche, avec un bout d’amorce sortie et lorsque l’on referme le dos, l’appareil charge automatiquement le film jusqu’à la première vue. C’est en fait l’expression du DL qui est à côté du nom de l’appareil, pour « drop in loading », que l’on pourrait traduire par chargement rapide. Système déjà apparu sur le Fujica DL-100 que je vous présentais il y a peu.

Simplement, en huit ans, les choses ont changé et l’appareil s’est miniaturisé, sa mécanique aussi

Pas besoin de réglage de sensibilité, le Fuji lit le codage DX des cartouches de film. Les sensibilités supportées vont de 50 à 1600 Iso. Et, cerise sur le mont Fuji, l’appareil enroule la bobine sur un axe. Il restitue donc les photos en les remettant dans la bobine au fur et à mesure. L’avantage ? En cas d’ouverture inopinée du dos, vous ne perdez que les photos non encore faites, les autres étant à l’abri de la cartouche. Comme dans le Ricoh R1.

Un petit flash permet, le cas échéant, de déboucher des ombres. Notons qu’il est débrayable par simple appuis sur une petite touche à l’arrière. Et, petite astuce, sous ledit flash, vous sentez une petite aspérité, qui vous empêche (normalement) de mette le doigt devant.

Autre petite pépite, la possibilité de surexposer en cas de contre jour (petite pression sur un bouton à l’arrière).

Décidément ce petit appareil n’a pas fini de nous étonner.

Il possède encore un retardateur et un mode « montagne » qui bloque l’autofocus sur l’infini. A noter que l’autofocus est efficace et qu’il se fait avec une pression à mi-course du déclencheur, une LED verte à côté du viseur s’allume pour dire « OK » et la photo peut être prise sans délai, contrairement à l’Olympus Mju qui fait sa mise au point au moment du déclenchement, induisant un délai non négligeable.

Mais bon, ça n’a jamais empêché de faire des photos.

Un dernier mot au sujet des piles : l’appareil en réclame en fait deux. Une CR123 pour la partie « mécanique » et une 2025 qui sert non seulement à alimenter le dos dateur mais aussi les fonctions de changement d’objectifs. Y penser si vous avez l’impression que l’appareil ne fonctionne plus : les 2 piles sont elles toujours au top ?

En résumé, un petit appareil bien sympa, facile à glisser dans une poche ou un petit sac. Avec un bel avantage que ces 2 objectifs, dont un grand angle utile Il est peu bruyant et rapide à mettre en œuvre.

Un excellent candidat à opposer à l’Olympus.

En excellent état, il se négocie autour des 40€. Quand je vous écrivais qu’il y avait des alternatives intéressantes au Mju !

Je vous ai trouvé une petite vidéo sur la méthode de chargement particulier de l’appareil

Voilà, ce dimanche 20 septembre 2020, je viens de terminer le film que j’avais mis dans le Fuji DL-500 Mini Wide. Encore un peu de patience et je vous livrerais mes commentaires sur les photos.

Cela étant, je me suis bien amusé avec cet appareil : il est petit et tient bien dans la main. Son moteur est présent mais sans être excessivement bruyant. Il est rapide, tant pour accrocher le sujet que pour déclencher et passer à la vue suivante. J’ajoute que c’est amusant et parfois utile ce changement de focales ; d’une simple pression sur le petit bouton au haut, on passe du 28mm au 45mm. Attention, sans transition : c’est 28 ou 45 !

Une petite remarque lors du chargement automatisé (le drop in loading) : j’ai dû m’y reprendre à deux fois avant que le film ne soit pris. Sans doute parce que la lamelle métallique très fine qui joue le rôle de « pousseur » a été un peu abîmée. Je l’ai juste aidée à se mettre en place avec la lame de mon Victorinox (quand je vous disais qu’il fallait toujours en avoir un sous la main !). Une fois l’amorce engagée, l’appareil enroule toute la pellicule sur le second axe et donc les photos reviennent dans la cartouche au fur et à mesure de prises de vue. En cas d’ouverture inopinée du dos, seules les photos non exposées seront fichues. Ah, et l’appareil « mange » deux photos sur le film ; j’avais mis un 24 vues dedans mais il ne m’en a laissée que 22 à photographier.

Quelques liens de référence : http://asahiclack.weebly.com/fuji-dl-500-mini-wide.html en français, http://www.135compact.com/fuji_dl_500.htm, http://wkoopmans.ca/notebook/?p=5207 en anglais

4 commentaires sur “Et pourquoi pas un Fujifilm ? Le Fuji DL-500 Mini Wide

    • Bonjour Russo,
      Ah, question piège. De mémoire, cet appareil propose deux longueurs focales : un 28mm ouvrant à f3,5 et un 45mm ouvrant à f5,5.
      Ceci étant, la distance de mise au point minimale est de 45cm. Ensuite, il y a le mode « montagne » qui bloque l’autofocus sur l’infini.
      Donc la question doit être posée en fonction de la focale choisie car la distance hyperfocale sera fonction du couple vitesse/diaphragme. Je me permets de vous renvoyer sur les excellents sites « https://www.comment-apprendre-la-photo.fr/distance-hyperfocale/ » et « https://apprendre-la-photo.fr/lhyperfocale/ » pour faire vos calculs.
      Mais soyons réalistes : cet appareil ne vous donne pas sa vitesse, son objectif n’est pas gradué (pas d’échelle) et ne possède pas de testeur de profondeur de champ. Ça limite les moyens.
      Gageons que les ingénieurs de chez Fuji ont calculé cela pour vous. Pour vous donner une idée, si vous êtes au 45mm, ouvrant normalement à f5,5, votre zone de netteté s’étendra d’entre plus ou moins 7,5m jusque l’infini.
      Ais-je pu répondre à votre question ?
      Bien à vous.

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