Le Canon Eos 100

Troisième appareil reçu de Philippe, un Eos 100 avec son zoom 28 – 80mm d’époque, un monument.

Pour mémoire, la gamme Eos a vu le jour en 1987, pour le cinquantième anniversaire de la marque.

Nous sommes en pleine transition car l’autofocus fait son apparition et il sera l’avenir dans la photographie, professionnelle ou amateure.

Leader du marché de la photo depuis des années, Canon perd ce statut malgré le lancement, en avril 1985, du T-80, le premier reflex autofocus de la marque : Minolta a lancé son 7000 AF en février, qui est un succès énorme, et Nikon, avec son F-501, lui a emboité le pas (avril 1986).

Le T-80 est un bon appareil mais son autofocus, de l’aveu même de la marque, est déjà dépassé par la concurrence. En juin 1986 le boitier est abandonné.

En plus, les Jeux Olympiques de 1987 approchent à grands pas et ils sont une vitrine que Canon ne peut pas rater, il en va de sa survie. Il faut trouver une nouvelle stratégie, et vite !

Ils présentent bien, en 1986, le Canon RC-701, le premier appareil video au monde mais ce balbutiement du numérique est trop en avance. Ce n’est pas la solution attendue.

Pendant deux ans, les ingénieurs de Canon travaillent d’arrache-pied sur une nouvelle monture, les optiques EF, pour Electro Focus, qui sont mues par des moteurs circulaires USM (Ultrasonic Motor) intégrés dans l’objectif. Ainsi va naître le système EOS (Electro Optical System) et il aura de l’avenir.

Cette monture propose un diamètre interne de 54mm, le plus grand, toutes montures pour 24×36 confondues. L’avantage, c’est d’offrir des objectifs à grande ouverture pour les nouveaux boitiers EOS.

L’originalité de la technologie développée pour les objectifs EF, c’est le moteur pour l’autofocus intégré à l’objectif lui-même. Il n’y a dès lors plus d’interface mécanique entre l’objectif et le boitier, tout se fait par signaux électriques. Les autres marques utilisent encore des cames pour leur moteur, associé à des contacts électriques et une vis hélicoïdale intégrée à l’optique .

Les objectifs EF de chez Canon ont alors un moteur spécifique par focale et le mécanisme est pensé pour être durable, la « mécanique » de jonction ayant été évacuée.

Depuis 1987, la gamme des EF s’est diversifiée et spécialisée pour répondre à tous les usages : du sport au portrait, en passant par le paysage, le photojournalisme. Elle a aussi bénéficié de toutes les nouveautés optiques ou électro-mécaniques, comme les moteurs ultrasoniques (USM), la stabilisation optique (IS), les verres diffringents (DO), l’utilisation de la fluorite pour le traitement des verres et des éléments asphériques sont encore introduits dans la construction de certaines focales, notamment celles des séries L (professionnelles).

En 2003, le numérique a fait sa place et Canon propose des boitiers à capteurs APS-C (Canon Eos 300D). La firme lance alors des objectifs spécifiques à cette gamme, les EF-S (S pour « Short back focus »), parce que l’arrière de l’optique est plus proche du capteur APS-C que les objectifs EF ne le sont des capteurs plein format.

Si on peut monter un objectif EF sur un boitier APS-C, la réciproque n’est pas vraie (un détrompeur empêche d’ailleurs de le faire). L’avantage d’un objectif EF sur un boitier à capteur plus petit, c’est qu’il « augmente » la longueur de l’objectif : ainsi un 24 – 70mm en EF devient, après application d’un coefficient de 1,6x, un objectif de 38 – 112mm. Si ce n’est pas toujours flagrant en focale classique, imaginez en photos animalières l’avantage que cela représente : un télé comme le 70 – 200 f2,8 devient un 112 – 320mm ouvrant toujours à f2,8. Vous pouvez y mettre un doubleur de focale, vous ne perdrez pas grand chose en luminosité.

Par contre, pour les très grands angles, il faut absolument passer par un objectif EF-S pour ne par perdre l’intérêt de la focale avec le coefficient de conversion (1,6x pour la majorité des cas, parfois 1,62x)

Petit aparté utile : les Canon Eos 10D – D 30 et D 60 sont les seuls numériques à petit capteur qui utilisent encore une monture EF et pas EF-S. Tous ceux venus après l’EOS 300D (2003) seront exclusivement en EF-S.

Pour être assez complet, en 2011 Canon lance les objectifs CN-E à réglage manuel, qui ne sont destinés qu’aux appareils du système EOS Cinéma.

L’année suivante, Canon met un pied dans les appareils hybrides, avec la série des EOS M et crée, dans la foulée, la monture EF-M, exclusive à ces modèles. Si vous vouliez réutiliser vos optiques EF et EF-S sur les appareils à monture EF-M, il fallait acheter une bague d’adaptation EF-EOS M. Particularité de ces objectifs EF-M par rapport aux autres : ils n’ont pas de sélecteur pour la mise au point ni de commutateur pour la stabilisation (IS).

Cette gamme ne sera pas poursuivie car lorsque Canon lancera ses premiers hybrides plein format (Canon R et RP), il lancera une nouvelle monture, la gamme RF

Second aparté : Canon a choisi une voie qui aurait pu s’avérer dangereuse en changeant totalement de monture. Les aficionados de la marque avaient déjà eu du mal à accepter le passage du FL vers le FD (les anciennes optiques argentiques mécaniques), mais leur annoncer tout de go qu’ils ne pourraient plus utiliser leurs anciens cailloux sur les nouveaux EOS pouvaient être catastrophique, surtout s’ils avaient investi dans des optiques de qualité. Le grand rival, Nikon, se targue de pouvoir utiliser toujours la mythique monture de ses F, même sur des appareils modernes (ce qui n’est pas tout à fait exact vu le nombre de restrictions), même si c’est au prix de tergiversations compliquées. Canon a eut le courage de couper les ponts et repartir sur de nouvelles bases, saines.

Bon, je résume cette épopée : retenons surtout que Canon, après l’échec de son T-80 qui était son premier autofocus avec monture FD, avait développé un T-90, sans autofocus, encore en monture FD. Si cet appareil était considéré alors comme le plus sophistiqué du moment, il était clair que la monture allait être l’obstacle qu’il fallait lever pour progresser (heu … j’en connais quelques uns qui vont me mettre en commentaire que ce T-90 était catastrophique, à cause de son électronique capricieuse. Mais bon, au moment de sa sortie, sur papier, il était « moderne »).

Une petite video résume tout cela en quelques images.

Canon remet donc ses ingénieurs à la planche à dessin avec un impératif : faire vite et bien !

C’est ainsi qu’est apparu le Canon EOS 650 en 1987, le premier EOS d’une longue série qui va perdurer jusqu’à nos jours (même si la monture RF et les hybrides semblent sonner le glas des reflex classiques de la marque).

Alors que la base est proche du T-90, nous avons là un tout nouvel appareil qui incorpore un microprocesseur, un moteur de très haute précision (à ultrasons) et un capteur CMOS pour l’analyse des images, très sensible. La vitesse de réaction de l’autofocus, liée à la précision de l’analyse des scènes l’ont rapidement rendu populaire, surtout auprès des photographes professionnels proches des milieux sportifs.

Il révolutionne aussi l’ergonomie des reflex : on quitte les angles vifs pour entrer dans du « rond ». Tout est pensé pour que les commandes tombent naturellement sous les doigts et que le port du boitier soit confortable.

Attention, l’autre coup de génie a été de proposer non pas un appareil neuf mais un « écosystème » complet autour de l’EOS 650 : des objectifs en veux-tu en voilà (162 références), des flashs, des accessoires, … bref, de quoi capter les utilisateurs qui deviendront fidèles à la mise au point automatique et l’automatisme de réglage de l’ouverture grâce aux moteurs électriques, silencieux et rapides.

Tiens au fait, pourquoi EOS ? Ce peut être une référence à la déesse grecque de l’aurore mais c’est surtout l’acronyme de Electro Optical System (système optique électronique).

Si l’EOS 650 était destiné aux amateurs experts, quoique, nous l’avons lu, aussi par des professionnels, il sera suivi, dès 1989 par l’EOS-1, le premier boitier vraiment professionnel en monture EF (les anciens Canon New F-1 étaient en monture FD).

Cet Eos-1 présente une ergonomie bien étudiée, de nombreux modes de prise de vue (programmes) et une vitesse d’obturation qui monte au 1/8000s. De plus, il propose un capteur d’images BASIS qui peut effectuer la mise au point automatique dans des conditions trop sombres pour le faire manuellement. Il est l’archétype des appareils modernes de la firme.

Bien que les professionnels et les amateurs éclairés soient bien servis, il faudra attendre 1993 et le Canon EOS 500 pour ouvrir la gamme des boitiers et des objectifs aux amateurs, c’est-à-dire au plus grand nombre de clients potentiels. Et ce avec un boitier performant, léger et compact.

Canon redevient le leader incontesté mais des appareils autofocus cette fois ! Si autrefois la bagarre avec Nikon, sur le marché professionnel, penchait encore et toujours vers la marque jaune, dès le moment où Canon a introduit le système EOS, la tendance s’est complètement inversée. Et, cerise sur le (gros) gâteau, il a même raflé une grande partie de la clientèle privée qui trouvait là un choix de matériel extraordinaire et évolutif.

Oui, changer radicalement de monture était un pari risqué, mais pari réussit !

Source : mir.com. La domination de Canon… Le moment de tension entre les photographes professionnels qui attendent à l’arrivée de la finale du 100 m hommes. Jeux olympiques d’Athènes 2004. Crédit : Vincent Thian, AP.

Venons-en à notre Canon Eos 100 ou Eos Elan aux States et Eos 100QD (avec dos dateur)/100 panorama (uniquement pour le marché intérieur) au Japon, apparu en 1993.

Commençons fort car c’est le premier reflex autofocus au monde qui intègre le concept du fonctionnement silencieux !

Bien qu’on entende encore les mouches voler, il faut quand même bien dire que les mécanismes dits silencieux (Whisper Drive) ont permis de réduire le bruit d’avance ou de rembobinage du film à un huitième du niveau sonore des appareils précédant.

Ici plus d’engrenages mais des courroie en néoprène renforcé de fibres qui ont le même office, le silence en plus.

Des blocs de caoutchouc sont utilisés pour amortir les vibrations et un système avancé de guidage du film par infrarouge, sans pignon, réduit encore plus le niveau de bruit. Si on ajoute encore l’avantage du fonctionnement tout aussi silencieux des objectifs USM, on peut dire que c’est un appareil particulièrement peu bruyant.

Un petit mot sur le guidage du film : dans les autres appareils, le film se rebobine grâce à une chaine d’engrenages bruyants et l’avance se fait grâce aux perforations le long des bords du film dont l’espacement détermine la distance entre deux images. Cliquetis en tout genre sont bien entendu au rendez-vous !

Dans l’Eos 100, c’est un système de détection optique qui mesure la distance d’avancement du film, sans même le toucher. De plus, deux moteurs sans noyau remplacent les moteurs classiques. Leur rotation est plus douce, quasi sans vibrations, et cela contribue encore à réduire le bruit du système d’entrainement.

Et pour aller au bout de la logique, des caoutchouc et de la mousse acrylique servent de supports flottants dans le corps même de l’appareil, isolant les vibrations qui pourraient atteindre la carcasse.

Le boitier porte un flash intégré, TTL, qui ajuste automatiquement l’angle du flash en fonction de l’angle de vue de l’objectif. Parmi les autres fonctionnalités de ce flash, on peut citer la synchro sur le deuxième rideau, la réduction des yeux rouges, la compensation d’exposition au flash. Il se déclenche automatiquement dans les situations de contre-jour (fill-in) ou de faible éclairage (attention, l’Elan américain n’a pas – allez savoir pourquoi – cette fonctionnalité).

Autre petite attention qui a réjouit les professionnels, une molette de contrôle rapide qui permet de régler la compensation d’exposition en temps réel, pendant que vous regardez la scène dans le viseur.

S’il a gardé le look des EOS 650 – 630, rajeunit, il a surtout gardé les fonctions intéressantes du EOS -10, à savoir la lecture des codes barre et, moins anecdotique, la molette arrière pour régler les fonctions utiles.

Et, bien sûr, il a engrangé quelques avancées technologiques, parfois issue des autres appareils de la gamme. Par exemple, il a opté pour le capteur BASIS de type croisé du EOS -1 pour détecter la mise au point sur les contrastes horizontaux et verticaux (l’EOS -10 utilisait des capteurs Tri-AF, moins sensibles).

Toujours emprunté au EOS-1, le boitier pro de la marque, la molette de commandes rapides, à l’arrière du boitier, pour contrôler les modes de fonctionnement. En plus, on peut personnaliser les fonctions (jusqu’à 8) que l’on utilise le plus souvent et on configure alors son appareil selon ses préférences.

Source : mir.com

J’ai bien l’impression que ces appareils ont inscrit la genèse des menus que nous connaissons encore et ils l’ont bien fait car déjà, ils étaient clairs et faciles à utiliser.

La plupart des fonctions de l’EOS 100 sont contrôlées par les trois parties de la molette « Commande », qui définit les modes d’exposition et sélectionne les modes de réglage pour la vitesse du film, l’exposition multiple, le bracketing d’exposition automatique et les fonctions personnalisées.

Un écran LCD très complet (tout ne s’allume pas en même temps, rassurez-vous).

Un mot sur le viseur : très clair, avec en son centre la mire de l’autofocus mais contrairement à l’écran LCD, il n’y a pas pléthore d’informations : la vitesse, l’ouverture, la correction d’exposition et le signal qui confirme la mise au point. L’essentiel en somme.

Autre gros avantage de l’EOS 100, son autofocus prédictif !

Avec un système d’autofocus classique, la mise au point se verrouille lorsque le déclencheur est enfoncé. Ce qui veut dire que pour les sujets en mouvements rapides peuvent être flous au moment du déclenchement.

Avec le système d’autofocus prédictif, l’appareil suit le mouvement du sujet et évalue sa vitesse et sa direction. Dès lors, il va « prédire » où se trouvera le sujet à l’ouverture de l’obturateur et la mise au point se fait à cette distance. Grâce au capteur Basis (Base Stored Image Sensor) , tout cela se fait en une fraction de seconde et garantit des images nettes.

L’EOS 100 propose encore une analyse fine de la profondeur de champ. Si vous dirigez l’appareil vers le point le plus proche de votre sujet, il suffit d’enfoncer à mi-course le déclencheur. Ensuite il faut viser le point le plus éloigné du sujet et de nouveau appuyer à mi-course sur le déclencheur. Cadrez et prenez la photo.

En fait, le micro ordinateur intégré dans le boitier définit automatiquement une ouverture et une distance de mise au point qui sera maintenue sur le sujet.

Il est encore possible d’utiliser le mode AE profondeur de champ en paysage, pour étendre la zone de mise au point du premier plan jusqu’à l’horizon, ou pour les portraits pour isoler le sujet avec un arrière-plan flou.

Si vous optez pour le réglage tout automatique (le carré vert), l’appareil vous avertit en cas de risque de bougé, grâce au capteur de mise au point du boitier, qui détecte les mouvements intempestifs. Si besoin, l’EOS 100 va alors sélectionner une vitesse appropriée, tenant compte du réglage de la distance focale de l’objectif pour dépasser l’effet de flou induit par le mouvement.

Autre innovation de cet EOS 100, la lecture de codes-barre.

Une série de conditions de prises de vue difficiles ont été mises en algorithmes que le boitier va pouvoir intégrer grâce à un petit lecteur de codes-barres (bar-code Reader E) qui se branche sur le côté. Selon votre pratique photographique, vous pouvez stocker la lecture de 5 codes-barres, que vous irez rechercher avec la molette de sélection de programmes.

Lorsque vous avez recours à ce système, l’appareil a intégré les paramètres pré-déterminés pour tel ou tel type de prise de vue. Vous pouvez dès lors personnaliser votre appareil photo finement.

Si cette solution peut sembler anecdotique, Minolta l’a utilisée sous forme de « carte » qui fallait glisser dans sa série des Dynax, à partir du 7ix si mes souvenirs sont bons.

Plus classique (enfin, maintenant que nous sommes habitués à cette configuration moderne et utilisée par tous les fabricants plus ou moins de la même manière), la roue de sélection des programmes, avec ses modes créatif, semi-automatique, automatique et manuel.

De nos jours tous ces « programmes » sont intégrés dans l’ordinateur de nos boitiers. Certains commencent même à recourir à l’AI pour certains types de prise de vue …

Dès lors, le cœur de commande de l’EOS 100, c’est sa molette de sélection. Elle permet de régler la vitesse, l’ouverture, la sensibilité du film, les fonctions personnalisées, le nombre d’expositions multiples, le bracketing d’exposition, etc.

Comme sur les Canon modernes, vous aurez donc la molette de sélection, une roue dentée à l’arrière, le « contrôle rapide » et une petite derrière le déclencheur. C’est avec la combinaison du jeu entre ces trois molettes que vous réglerez, comme aujourd’hui, les paramètres de prise de vue.

Je ne vais pas vous faire le mode d’emploi ici (il est en référence en bas de l’article, comme d’habitude) mais je vous suggère de regarder aussi les vidéos.

Sachez que vous avez d’office 8 fonctions personnalisées :

  • la synchro flash au premier ou second rideau,
  • le réglage des ISO, qui se fait automatiquement par la lecture du code DX, peut être fait manuellement
  • le faisceau d’assistance AF, qui peut être débrayé (le faisceau rouge est parfois intense)
  • le verrouillage ou déverrouillage AE
  • le bip sonore du retardateur peut être désactivé
  • le verrouillage du miroir, avec le retardateur : le déclenchement se fait 2 secondes après que le miroir ait été relevé, pour éviter les vibrations.
  • le bracketing d’exposition automatique (AEB) prendra 3 photos de la même scène, chacune avec une exposition légèrement modifiée. Vous pouvez régler la compensation d’exposition entre +/- 0,5 et +/- 2 valeurs (sous ex/exposition correcte/sur ex)
  • l’exposition multiple, qu permet jusqu’à 9 expositions sur la même image.

En résumant ici, nous pouvons qualifier cet appareil de moderne. S’il n’a pas le statut du EOS -1, le professionnel de la bande, il ne lui manque pas grand chose en terme de fonctionnalités.

Vous pouvez encore lui ajouter toutes une série d’accessoires, comme différents flashs, une commande à distance, le lecteur de codes-barres, etc.

Que retenir de cet EOS 100 ?

Outre ses molettes de commande si proches de celles que nous utilisons encore si nous sommes « canonistes », la grand nouveauté fut, ne l’oublions pas, l’électrification des commandes de l’appareil vers ses accessoires et réciproquement.

Plus de 50 types d’informations différentes sont traitées via la monture EF et le boitier.

De plus, le diaphragme électromagnétique autorise un contrôle rapide et précis de l’ouverture et un aperçu de la profondeur de champ en temps réel. Il sera bien secondé par un obturateur à lamelles métalliques à déplacement vertical qui autorise des vitesses de 30s à 1/4000s.

Enfin, comme chaque objectif EF est doté de moteurs de mise au point intégrés, ces moteurs sont à chaque fois calibrés en fonction du type d’objectif et finalement, ils sont plus rapides en mise au point autofocus que manuelle. Deux grandes familles de moteurs se côtoient alors : les AFD pour Arc Form Drive, qui sont des moteurs avec un couple élevé, les USM (ultra sonic) sont encore plus rapides et silencieux. Ces derniers équipent les objectifs des séries L, professionnelles.

Que dire encore ? Ah oui, il charge automatiquement le film, lit le code DX pour régler la sensibilité de la cellule et en fin de course, rembobine le film (on peut le faire aussi sans avoir terminé le film).

Franchement, quand on voit cet EOS 100, on a envie de le retourner pour vérifier l’écran. Et il n’y en a pas !

C’est un appareil trop peu recherché de nos jours, pourtant il offre encore des performances qui sont loin d’être ridicules. Avec un objectif 28 – 80mm, il devrait être à vous pour 50€.

Il sera remplacé, en 1995, par l’EOS 50/50E, mais c’est une autre histoire ….

Une video qui retrace l’histoire de la marque

Videos d’illustration :

Pour le mode d’emploi, c’est par LA.

Un peu de technique :

  • Type Appareil photo reflex AF multimode à obturateur à plan focal 35 mm
  • Taille de l’image 24 x 36 mm
  • Objectif normal EF 28-80 mm f/3,5-5,6 USM, et toute la gamme EF ou tiers compatibles
  • Monture d’objectif Monture EF
  • Détection de phase TTL du système AF. Modes AF : AF One-Shot/AF servo prédictif AI (commutation automatique). Plage de fonctionnement AF à 100 ISO : EV 0 – 18. BASE de type croisé pour le capteur AF.
  • Obturateur Obturateur électronique à déplacement vertical et plan focal. 30 secondes. – 1/4000 sec., B. X-sync à 1/125 sec. (chaussure chaude). La vitesse d’obturation peut être réglée par incréments d’un demi-arrêt. Retardateur électronique intégré (avec bip).
  • Viseur Pentaprisme fixe au niveau des yeux. Grossissement 0,75x et couverture 90 %. Nouvel écran Laser Mat.
  • Viseur
  • Informations Marque AF, indicateur de mise au point, cercle de mesure partielle, vitesse d’obturation, réglage de l’ouverture, profondeur de champ AE, niveau d’exposition manuel, flash prêt, verrouillage AE, compensation d’exposition, lampe de réduction des yeux rouges, niveau de bracketing automatique et autres les indications.
  • Comptage et
  • SPC composite de contrôle d’exposition pour la mesure TTL à pleine ouverture (évaluation à 6 zones, partielle de 6,5 % au centre et moyenne pondérée centrale) avec AE priorité à la vitesse d’obturation, AE priorité à l’ouverture, AE profondeur de champ, programme intelligent décalable AE, modes de contrôle d’image programmé, mode code à barres et manuel de mesure. Verrouillage AE avec mesure partielle activée. Compensation d’exposition et plage de bracketing automatique de ±2 EV (par incréments de 1/2 valeur). Plage de mesure à 100 ISO et f/1,4 : EV 1 – 20. Plage de sensibilité du film : ISO 6 à 6400. Maximum 9 expositions multiples. 7 fonctions personnalisées.
  • Écran LCD externe Vitesse d’obturation, réglage de l’ouverture, vitesse du film, profondeur de champ AE, programme et numéro de code à barres, numéro de fonction personnalisée, mode de transport du film, vérification de la batterie, mode de mesure, mode AF, nombre d’expositions multiples, réduction des yeux rouges , bracketing automatique, compensation d’exposition, manuel et autres indications.
  • Flash intégré Situé sur la bosse du pentaprisme. Tête de flash pop-up automatique. Contrôle du flash automatique du zoom TTL avec mesure hors film. Lampe anti-yeux rouges fournie. Synchronisation sur le deuxième rideau activée. Guide n° 12 – 17 (à ISO 100 en m). Tête de flash à zoom automatique pour des focales de 28 mm, 50 mm et 80 mm.
  • Rapide
  • Molette de commande La molette située à l’arrière de l’appareil photo règle le montant de la compensation d’exposition en modes AE, l’ouverture en mode manuel et le montant de compensation d’exposition au flash pour le flash intégré.
  • Source d’alimentation Une pile au lithium 6 V 2CR5
  • Chargement des films et
  • Avancez Alignez l’amorce du film sur la marque, puis fermez l’appareil photo pour le chargement automatique. Avance automatique du film avec moteur intégré. Vitesse d’avance du film : env. 3 fps et avance unique.
  • Film Rewind Automatique avec moteur intégré. Rembobinage midroll activé.
  • Dimensions &
  • Poids 154 x 105 x 69 mm, 580 g

Des références : https://fr.wikipedia.org/wiki/Canon_EOS, https://global.canon/en/c-museum/product/film148.html, https://www.mir.com.my/rb/photography/hardwares/classics/eos/index.htm, https://www.mir.com.my/rb/photography/hardwares/classics/eos/eoscamera/EOS100Elan/index.htm en anglais ; https://leblogphoto.net/levolution-des-appareils-canon-eos-30-ans-dhistoire-et-dinnovations/, https://photoetmac.com/2007/06/les-canon-eos-o/, https://fr.wikipedia.org/wiki/Monture_Canon_EF, https://www.central-manuels.com/manuel_notice_mode_emploi_appareil_photo/canon.php (à garder pour trouver des modes d’emploi d’origine Canon), https://fr.independent-photo.com/news/a-brief-history-of-canon/, https://phototrend.fr/2022/02/ecosysteme-canon-eos-35-ans/, https://canon.ca/fr/a-propos-de-can, https://www.lesnumeriques.com/photo/les-abreviations-et-sigles-des-optiques-canon-pu100667.html, https://objectifreflex.com/objectifs-reflex-canon/, en français.

3 commentaires sur “Le Canon Eos 100

  1. bonjour JP, Ah, les EOS… J’ai vu immédiatement les résultats quand CANON a mis sur le marché sa nouvelle gamme. On a vu très rapidement de plus en plus d’objectifs et de boitiers FD en vente ! Et effectivement, les CANON T90, n’intéressaient personne. Pourquoi investir dans un boitier qui avait des optiques qui ne seraient plus fabriquées. C’est aussi cette situation qui a fait que j’ai commencé à m’intéressè de plus en plus à l’ancien matériel. Bien que j’ai récupéré un CANON EOS, je ne m’en suis jamais servi car il est équipé d’un zoom ( celui qui était livré avec l’appareil ) et n’a pas d’autre flash que celui qui est sur le boitier. Et oui, je suis bien en accord avec toi, CANON a fait très très fort pour revenir sur le devant de la scène. Et ils ont tellement bien réussi qu’ils ont fait disparaitre chez les jeunes générations, les symboles qu’étaient les NIKON F2 ou F3 en les remplaçant par les CANON A-1, AE-1 ou F1. Ce sont toujours les vainqueurs qu écrivent l’histoire.

    • Bonjour Olivier, oui, je crois surtout que les jeunes générations ne s’emballent plus pour les belles histoires, celles d’hommes ou de femmes photographes qui ont utilisés tel ou tel matériel dans des circonstances parfois extrêmes (guerre du Vietnam ou autres). Les récits héroïques des mangas leur suffisent. Pourtant, se rappeler le Nikon F qui a sauvé la vie de McCullin c’est se plonger dans l’histoire contemporaine et être curieux du monde qui nous entoure. Même presque revoir un film comme Apocalypse Now devrait donner envie de relire les épopées des grands photojournalistes et de s’intéresser à leur matériel et à savoir pourquoi ils l’ont choisi à l’époque. Ça donnerait envie de posséder un brin d’histoire et pas de marketing, même si celui-là fut bien fait. Toutes mes amitiés.

  2. L’EOS 100 est un chouette appareil et silencieux comparé aux autres références argentiques de la marque. Bien pou les spectacles.

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