Canon New F1
Le principe des légendes, c’est d’être remplacées à plus ou moins long terme, par … d’autres légendes !
Sur ce blog, je vous présentais le Canon F1, né en 1971 et je vous précisais que cet appareil était le résumé de tout ce que Canon savait faire à l’époque en termes d’appareil pro. Hormis une petite mise à jour en 1976 (le Canon F1 N), son règne durera dix ans.

Les photographes pro de l’époque, qui parcourraient les nombreuses guerres des années ’70 à ’80, se partageaient en Canonistes F1 et F1N et en Nikonistes F (F2 – F3).
En 1981 donc, une nouvelle légende s’inscrivait au panthéon du 24 x 36, le Canon New F1. Canon a réussi un équilibre parfait entre les mondes de l’électronique et de la mécanique. Après les succès du Canon AE-1 entièrement automatique et du Canon A-1 multimodes, Canon créait un appareil bénéficiant de l’automatisation et de l’électronique mais sans diminuer la durabilité et la fiabilité. Bref, le New F-1, c’est le concept de base du F-1 d’origine – un corps mécanique fiable, un concept modulaire permettant d’adapter l’appareil aux besoins de l’utilisateur via des accessoires- et l’automatisation, mais qui reste derrière, prête à être utilisée comme une option possible (ce texte est inspiré du super site http://www.fou-du-canon-f-1.net/materiels/canon-new-f-1/ que je vous invite à découvrir pour de plus amples explications sur ces appareils mythiques).
Et donc … j’ai craqué pour un exemplaire venu tout droit du Japon, en parfait état et tout à fait fonctionnel.
C’est du beau, du lourd, des astuces utiles, sans fioritures ni mode d’emploi d’un kilo.
sur les photos suivantes, admirez les petites astuces comme ces “fenêtres” qui éclairent les commandes dans le viseur, le petit ergot sur le barillet des vitesses qui entraine un mécanisme lors du passage aux vitesses lentes, la sécurité sur le barillet de correction d’exposition qui empêche l’ouverture par inadvertance du dos de l’appareil, etc.
Tout dans cet appareil respire le “pro” et aussi étonnant qu’il paraisse, il est “extrêmement facile à utiliser. Parce que les reporters de l’époque devaient pouvoir agir vite et que leur matériel devait être à la hauteur de leurs attentes, sans faillir.
Le plastique est peu présent et lorsqu’il y en a, on sent que ce n’est pas par hasard et qu’il sera solide.
L’appareil est lourd, gage de stabilité aussi lors des prises de vue, et pourtant les commandes sont étonnamment douces et fluide.
Mon exemplaire a été très bien entretenu et les mousses ont été remplacées par un professionnel japonais. Il “tourne” comme une horloge, sans à coups.
Décidément, après le A-1 Canon a réussi avec le New F- 1 a consolider sa légende.