Le Yashica Mat 124 G

Voilà bien un appareil qui peut déchainer les passions …

Pourquoi donc ?

Une des premières raisons c’est que beaucoup le trouve beau (je sais, c’est subjectif, mais je suis d’accord avec eux, na !), tout de noir vêtu, avec cette petite touche dorée du G dans le nom. Ensuite, il est abordable pour un appareil double objectifs (TLR pour twin lens reflex), bien moins cher que le sacro-saint Rolleiflex mais quand même un peu plus que le Lubitel, soyons réaliste. Encore, il est facile à prendre en mains et son ergonomie est très bonne. Puis il accepte les films en 120 et en 220, ce qui double le nombre de photos (24 au lieu de 12 habituellement). Les images qu’il délivre sont au format 6x6cm et parce qu’enfin les photos qui en sortent sont (très) bonnes quand on sait s’en servir.

Voilà, voilà …

Yashica est une marque qui a longtemps développé de très bons appareils, tant en 24×36 avec ses reflex ou ses Yashica Electro télémétriques mais aussi avec les TLR qu’elle a produit depuis le début des années cinquante, comme les Yashica Flex puis les Yashica A, B, C, D, les Yashica Mat dont le célèbre Mat 124 et enfin, le dernier de la série, ce Yashica Mat 124 G.

C’est le modèle le plus abouti de la gamme des TLR, le plus jeune aussi puisqu’il fut produit de 1970 à 1986, soit parmi les derniers TLR jamais construits (tous les autres avaient déjà jeté l’éponge, sauf Rolleiflex).

C’est vraiment un appareil qu’il faut privilégier pour s’initier au moyen format car celui-ci vous permet d’encore acheter des films et de manger à votre faim après l’avoir acheté.

Le Yashica Mat 124 et le Mat 124 G sont presque identiques : ils offrent tous deux un objectif de prise de vue de 80mm – soit l’équivalent d’un 50mm en 24×36 – ouvrant à f3,5. L’objectif de vision lui est un 80mm ouvrant à f2,8. Sa plus grande ouverture permet de mieux faire la mise au point sur le dépoli, qui reçoit de ce fait plus de lumière. Tous les deux bénéficient d’un posemètre intégrés mais non couplés, alimentés par une pile (autrefois un PX625 au mercure de 1,35v, aujourd’hui remplacée par un PX625A alcaline, de 1,5v, ce qui n’influe pas significativement sur la précision des mesures).

Bon, mais alors quelle est la différence ?

Mais la lettre G en grand caractère doré et le fait qu’il soit tout de noir vêtu alors que le Mat 124 est chromé et qu’il ne dispose pas de contacts électriques dorés à l’or fin (le G de gold), sensés assurer de meilleures transmissions et une meilleure résistance à la corrosion.

Ne répétez pas ce que je vais écrire, mais si vous craquez pour un Mat 124 vous aurez aussi un bon appareil, mais moins cher. Chuuuut …!

Ce beau rectangle (77 x 148 x 101 mm) pèse plus ou moins 1,2 kg avec sa pile et un film dans la chambre. Oui, c’est assez lourd mais comparé à un Mamiya C220 ou 330, il fait léger. De fait, il est compact pour un appareil de sa catégorie.

Le poids n’est pas un ennemi ici, il permet de bien sentir l’engin dans ses mains et le rend bien stable pour les prises de vue.

La particularité des TLR est d’offrir une visée par le dessus. Comme je l’ai déjà indiqué dans d’autres articles consacrés à ce type d’appareil, cette attitude fait que vous ne regardez pas vos sujets de manière agressive car vous ne les visez pas directement, comme avec un reflex mono objectif par exemple.

D’aucuns disent qu’ils donnent une « posture d’humilité », la tête inclinée vers votre viseur et votre sujet. D’autres diront qu’ils sont « hypocrites » car vous ne regardez pas vos sujets « dans les yeux ». Voici quelques considérations pour une thèse philosophique, le cas échéant.

Bref, l’autre particularité de ce type de visée, c’est que l’image que vous voyez dans le viseur, sur le dépoli, est inversée gauche-droite et qu’il faut un peu d’habitude pour savoir dans quel sens se tourner pour faire la mise au point. Même si l’écran est immense par rapport à tout ce que vous connaissez comme viseur, et vous pouvez en plus vous aider d’une loupe pour affiner la mise au point (grossissement X3).

Personnellement, je n’y arrive pas (des soucis de santé font que ça me perturbe trop) et croyez bien que je le regrette profondément.

En photos de paysage ou de portrait, c’est un appareil des plus efficaces. Même en studio, posé sur un trépied.

Sa vraie limite, c’est quand vous voulez faire des photos dans une autre position que vous regardant vers le bas, dans le viseur. On y arrive, mais ce n’est plus évident du tout.

Autre point auquel il faut être attentif, la parallaxe. Les deux objectifs n’étant pas au même étage, lorsque vous allez photographier un sujet proche, il faut penser à incliner l’appareil un peu vers le haut pour ne pas couper votre sujet. Ce désagrément ne se ressent pas ou quasi pas sur des sujets plus lointain.

Il a même existé des compléments optiques pour pouvoir faire de très gros plans ou des grands angles. Ils sont difficiles à trouver mais ils suggèrent que beaucoup de choses étaient envisageables avec ces appareils.

Si je résume cette présentation, c’est un appareil simple et direct car vous ne trouverez pas de boutons ou molettes inutiles sur le Mat 124 G : tout est à sa place pour vous permettre de vous concentrer sur la prise de vue, le cadrage, sans devoir tâtonner.

Tout est-il parfait dans le meilleur des mondes ? Non car on peut reprocher au Mat 124 G de n’être pas tout métallique et de compter du plastique dans son habillage. Certains louent la discrétion de son obturateur mais estiment que le levier d’avance du film fait trop de bruit comparé au Rolleiflex.

Oui mais c’est comme comparer une honnête Fiat Stillo à une Mercedes Maybach : avec les deux vous irez d’un point A à un point B si ce n’est qu’avec la première vous sentirez l’état de nos routes en Belgique tandis qu’avec l’autre vous survolerez les débats.

Ceci étant, le Rolleiflex est souvent pris comme l’exemple à atteindre mais n’oublions pas, outre son prix, qu’il n’est pas le plus jeune ni le plus dynamique des appareils photo. Et que l’appellation « Rolleiflex du pauvre » donnée au Mat 124 G est déjà une référence en soi.

Enfin, paradoxe de cet appareil, s’il fait inévitablement penser à un appareil « vintage », il présente toutefois un aspect moderne que d’autres n’ont pas, ce qui le rend un peu « indémodable » finalement.

C’est bien beau tout ça, mais il fonctionne comment ce Yashica Mat 124 G ?

Nous allons d’abord glisser une bobine de 120 dans la chambre. Par dessous le boitier, il faut tourner le gros verrou pour libérer le dos, sur charnière.

Comme sur la plupart des moyens formats de ce type, il faut placer la bobine en bas et tirer l’amorce vers la bobine du haut. Quand elle est engagée dans la fente, il faut tourner la manivelle de rembobinage jusqu’à ce que la marque de départ du film soit visible. Puis on referme et on tourne encore un peu jusqu’à ce que le mécanisme se bloque et que le chiffre 1 apparait dans la fenêtre sur le côté gauche.

Si vous doutez encore, petit coup d’œil aux videos ci-dessous.

Remarquez encore l’indication « 12ex » : elle correspond au nombre de vue possible avec un film 120 et c’est malheureusement la seule que vous utiliserez car le film 620 n’est plus produit de nos jours (il vous aurait permis de faire 24 pauses).

Le format 620 a été introduit en 1965 et il permettait de faire 24 expositions. Pour y parvenir, le support papier qui protège le film était enlevé sauf une partie pour l’amorce et la bande contenant les informations d’amorçage. Le film lui-même était moins épais. Dès lors, il fallait que la plaque de pression du film soit réglable pour assurer la planéité du film. Le choix du 12 ou 24 exp. s’occupait des modifications fonction du film utilisé.

En principe, le 620 a disparu en 2025. Il doit bien rester des stocks par-ci par-là et ils sont toujours utilisables avec le Mat 124 G (pour autant qu’ils aient été stocké correctement c’est-à-dire au frigo). Aux dernières nouvelles toutefois, la Chine aurait relancé le format avec le Shanghai GP3 220 qui a une sensibilité de 100Asa.

Au risque de me répéter, l’objectif du haut ne sert qu’à la visée tandis que celui du bas porte l’obturateur et c’est donc lui qui « fait » la photo.

Pour prendre une photo, on tient l’appareil contre soi et on ouvre le viseur, en soulevant délicatement le capot vers l’avant, ce qui lui permet de se déplier. Ne forcez pas au risque d’abimer ce bel enchainement des volets qui s’ouvrent les uns après les autres pour se positionner correctement.

Vous serrez sans doute un peu surpris car même si le verre de visée est immense, il est un peu sombre, c’est normal.

Source : Shootinwithfilm

Comme pour tout appareil photo mécanique, vous allez devoir régler la distance, l’ouverture et la vitesse.

Ici l’appareil vous aide un peu car il est équipé d’une cellule au CdS, alimentée par une pile PX625A (qui remplace la PX625 au mercure). Cette pile ne sert qu’à alimenter le posemètre, tout le reste est entièrement mécanique. Vous pouvez donc travailler sans pile.

Cette cellule est située au dessus de l’appareil (le gros rond à gauche). Elle se met en route dès que vous ouvrez le viseur. Vous pouvez régler le type de sensibilité (de 25 à 400Iso) avec la molette sur le côté et l’indication apparait dans la fenêtre à coté de celle de la cellule.

Un petit écran, sur le dessus, montre deux aiguilles : une verte et une rouge.

La rouge bouge dès que vous avez ouvert le viseur donc. Lorsque vous réglez l’ouverture et la vitesse (les deux roues noires près des objectifs), vous faites bouger l’aiguille verte. Vous l’avez compris, il faut faire coïncider les deux aiguilles pour obtenir la bonne exposition.

Soyons de bon compte, cette cellule n’est pas des plus précise car elle travaille sur la moyenne de la luminosité devant le boitier. Si vous deviez être très précis, une cellule à main est recommandée. Si le posemètre intégré est idéal pour le paysage, en portrait et en studio, une cellule indépendante sera un allié bien plus précieux.

Lorsque vous tenez l’appareil entre vos mains, vous serrez surpris de voir avec quelle facilité vos deux pouces se posent naturellement sur les deux roues situées de part et d’autre de l’objectif. Avec celle de gauche vous réglez l’ouverture et avec l’autre, vous choisissez la vitesse. Les valeurs que vous aurez choisies sont reportées par un mécanisme à double roue, visible sur le dessus du premier objectif (et facilement lue pendant vous visez un sujet).

Les vitesses s’échelonnent de 1s au 1/500s plus la pose B et il y a un retardateur de 10 secondes.

Pour faire la mise au point, c’est avec le gros bouton sur la gauche de l’appareil.

Lorsque vous le faites tourner délicatement, vous constatez que toute la platine portant les objectifs avance ou recule. Sur ce bouton vous verrez les repères classiques de profondeur de champ, toujours utiles. La mise au point minimale est de 1m et s’étend jusque l’infini.

Bien, vous avez fixé votre cadre, fait les réglages de vitesse et d’ouverture, il ne vous reste plus qu’à déclencher pour prendre la photo. Le déclencheur est tout en bas, à droite. Remarquez que l’on peut le bloquer en pivotant le trait rouge sur le L (lock)

Votre photo prise, vous devez réarmer le boitier. Il faut déplier la manivelle sur la droite, la tourner dans le sens des aiguilles d’une montre jusqu’à un blocage (avancement du film) puis la faire tourner dans le sens anti-horaire jusqu’au second blocage (armement de l’obturateur). C’est particulier mais pas unique (voir Rolleiflex).

Vous voilà prêt pour votre première sortie avec ce boitier.

Petit conseil pour obtenir de bons résultats, n’ayez pas peur de fermer à f5,6 voire f8 pour obtenir le meilleur.

Vous pourriez avoir besoin d’un flash aussi. La griffe porte-accessoires est sur la gauche, sans contact.

Vous devrez faire basculer le petit levier pointé en jaune sur la lettre X ou M pour la synchronisation et insérer le câble du flash dans la prise prévue à cet effet.

Ah, j’en profite pour un petit aparté au sujet de la synchronisation des flashs car on en parle toujours mais comment ça fonctionne ?

A quoi sert la synchro-flash ?

Pour éviter que la photo ne soit pas bien éclairée par le flash, il faut que l’obturateur soit complètement ouvert au moment du déclenchement de l’éclair.

Ici nous avons un obturateur central à lamelles, qui s’ouvre toujours complètement. Le flash peut donc être utilisé à toutes les vitesses.

Ce n’est pas le cas avec les obturateurs focaux à rideaux. En dessous d’une certaine vitesse, le flash ne peut pas être utilisé parce qu’aux vitesses lentes, le premier rideau découvre tout le négatif puis le second le recouvre.

Alors qu’aux vitesses rapides, le second rideau démarre alors que le premier n’est pas encore arrivé au bout : il se crée donc une mince fente qui découvre le négatif à un instant T.

Dès lors si vous déclenchez le flash à une vitesse rapide, on n’éclaire qu’une bande de l’image et le reste sera noir.

C’est pourquoi les constructeurs indiquent toujours une vitesse minimum pour l’utilisation du flash. Cette vitesse est la vitesse « synchro-flash ».

Vous aurez sans doute déjà remarqué que sur la plupart des appareils anciens vous voyez deux types de synchro-flash : la synchro X pour les flashs électronique et la synchro M ou P pour les flashs à lampes au magnésium dont le départ de l’éclair maximum est plus lent. Sur les emballages des anciennes lampes vous trouverez souvent un tableau de valeurs. Parfois aussi les modes d’emploi les renseignent.

Pour communiquer avec le flash il faut un contact. Celui-ci sera soit directement sur la griffe porte-accessoires (le plot au milieu), soit via une prise séparée.


Nous avons fait le tour de ce beau boitier. Si quelques esprits chagrins lui ont reproché de n’être pas tout en métal, j’avoue que mon exemplaire, qui flirte avec les quarante ans, n’a rien perdu de sa superbe.

D’autres ont prétendus que le rendu des photos n’était pas piqué, mou sur les bords, etc. Toujours en comparaison avec le Rolleiflex f2,8.

Vous savez ce que j’en pense de ces comparaisons …

Un petit tour sur le site de Lomography vous permettrons de vous faire votre propre opinion, notamment avec des exemples comme ICI ou LA.

A la question du prix, la moyenne relevée au moment de cet article était de +/- 450€ pour un bel exemplaire soit environ la moitié du prix d’un Rolleiflex avec un objectif f3,5 (je ne compte pas les f2,8).

Vous aurez alors un excellent appareil, facile, compact, bien équipé pour débuter au mieux dans l’univers du moyen format.

Si vous en trouvez un, soyez raisonnable, faites vous plaisir !

Cet appareil fait partie des hommages que je décline pour ce grand collectionneur partit trop tôt.

Videos d’illustration

Quelques données techniques :

Yashica Mat-124 G
Appareil photo reflex bi-objectif (TLR)
Films : 120 et 220
Objectif : Yashinon 80mm f/3.5 en 4 éléments
Mise au point : Manuelle
Obturateur : central, Copal-SV, de 1 s au 1/500 s plus pose B, synchro-flash X et M, retardateur (10secondes)
Flash : Synchronisation flash avec les flashs électronique X et flash à lampes M
Alimentation : 1x PX625A

Pour la référence du film Sanghai GP3 220, c’est par LA.

Pour le mode d’emploi, c’est par ICI.

Quelques références : http://www.lumieresenboite.com/collection2.php?l=1&c=Yashica_Mat_124_G, https://www.visionlarge.ch/Blog/mon-avis-sur-le-yashica-mat-124/, https://www.studio-plus.fr/photo-argentique/yashica-mat-124-g.html, https://collection-appareils.fr/x/html/appareil-171-Yashica_Yashica-Mat%20124%20G.html, https://www.photosurcour.fr/yashica-mat-124/, https://www.filmisundead.com/test-avis-yashica-mat-124-g/, https://pellochemoi.com/produit/yashica-mat-124g/, http://herlent.daniel.free.fr/reparation/yashica_mat_124_g/index.html (si vous devez changer la mousse entre le viseur et le porte platine) en français ; https://www.rossjukesphoto.co.uk/photographyblog/yashica-mat-124-g-review, https://emulsive.org/reviews/camera-reviews/yashica-camera-reviews/my-first-roll-with-a-yashica-mat-124g, https://www.35mmc.com/14/07/2020/yashica-mat-124g-perspective-from-a-newbie-by-salman-rameli/, https://emulsive.org/reviews/camera-reviews/camera-review-the-yashica-mat-124-by-malcolm-myers, https://kosmofoto.com/2022/05/yashicamat-124g-review/, https://www.lomography.com/magazine/91134-yashica-mat-124g-a-twin-lens-classic, https://mattsclassiccameras.com/tlr-box/yashica-mat-124/, https://shootitwithfilm.com/yashica-mat-124g-camera-review/, https://www.lomography.com/magazine/93031-yashica-mat-124g, en anglais.

2 commentaires sur “Le Yashica Mat 124 G

  1. Bonjour JP, je suis assez surpris qu’en replaçant la pile au mercure ( 1.36 V ) par une pile classique ( 1.5 – 1.55 V ) , tu ne constates pas de modification de l’exposition. Il est possible que l’appareil soit équipé d’un circuit de régulation ( mais je n’y crois pas ). L’avantage des piles au mercure est justement leur très grande stabilité en tension ( ce qui rend inutile tout circuit de régulation ). Normalement, tu devrais avoir un décalage de 1 à 1.5 EV. de plus, entre 0.5 et 1 EV, la pellicule absorbera cette différence. Comme solution simple et rapide, il suffirait de mettre une diode au germanium en série pour se retrouver pas très loin des 1.36 V d’origine. Un appareil qui vaut le détour… Dommage que je ne sois pas fan des TLR.

    • Bonjour Olivier, oui, c’est comme pour les Electro 35, ils supportent la différence de voltage sans trop souffrir. J’ai pensé à la diode, mais je ne tiens pas à le démonter pour la placer (c’est « plus » facile si c’est un adaptateur pour pille LR44 qui remplace les PX625). Et comme tu le soulignes, la dynamique du film va encaisser le reste. Si c’est un très bel appareil, je ne m’en servirai pas, j’ai toujours pas réussi à remettre l’image dans le bon sens ;-). Toutes mes amitiés.

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