Le Pentax Espio 105 SW

Vous savez, je ne m’ennuie jamais sur les brocantes … outre les « personnages » parfois étonnants que l’on peut y côtoyer, il y a ces petits trésors que l’on trouve dans une caisse, sur une bâche, une table, à côté souvent d’objets hétéroclites.

Ce fut le cas pour ce Pentax Espio 105 SW, sagement posé près d’un épilateur, un rasoir électrique, une vieille radio des années soixante, d’un aspirateur à main, de rouleaux pour les permanentes, etc.

Je le prends en mains, le tourne et retourne : il a l’air bien mais comme d’habitude, la pile qui est dedans est morte – heureusement, elle n’a pas coulé !

Ne sachant pas s’il va fonctionner, je négocie et l’emporte dans le sac à dos. Je verrai à la maison.

Notez que je pourrais d’office emporter une CR2, une CR123 et deux piles AA avec moi, mais je ne le fais pas, pour deux raisons : si je teste les appareils devant leurs proprios, il va être difficile de négocier le prix, que je peux maintenir très bas; ensuite, ça fait plus amateur que quelqu’un qui a le « matos » avec lui .

Petite séance de nettoyage, comme d’habitude, ce qui me permet de faire le tour complet de l’appareil : rien à déclarer, il est en bon état. Une CR2 glissée dans la trappe et il se met en branle. Tout va bien.

Alors, ce petit Pentax, sorti en 2001, est, une fois de plus, typique de ces appareils faciles des années deux mille, qui embarquait le meilleur de l’époque en format compact.

Il fait partie de la gamme Espio IQ zoom avec autofocus et zoom.

Son zoom est intéressant, partant du 28mm – un grand angle – jusqu’au 105 mm – un petit télé, ouvrant de f5,6 à f11;5. Vous pouvez envisager l’urbain et le portrait, tout ça dans une poche.

Ils osaient à l’époque !

L’objectif donc, un SMC Pentax, de 28 – 105 mm de f5,6 à f11,5 conçu en 6 éléments en 5 groupes, utilise un système de mise au point autofocus à cinq points. La mise au point minimale est de 50cm jusque l’infini. En cas de luminosité trop faible, une lampe d’assistance est disponible pour aider l’autofocus.

Ah ! et i l y a un retardateur électronique d’environ 10 secondes.

Comme tous les appareils de ce type et de cette génération, il est tout automatique : du chargement du film, du réglage de la sensibilité (codage DX de la bobine), à l’armement et l’avance de la pellicule. Et vous pouvez forcer le rembobinage avant le terme, en appuyant sur un petit bouton situé sur la semelle, à côté de la douille du trépied.

La sensibilité de la cellule va de 25 à 3200 Iso. Si jamais vous utilisiez un film sans le codage DX, l’appareil réglerait par défaut la sensibilité à 25 Iso.

Une variante existe, avec un dos dateur, capable d’imprimer plusieurs formats de date et pour une fois, il est possible de le régler jusqu’en 2100 ! (là, les ingénieurs ont été optimistes … ou complètement irréalistes quant à l’avenir de l’argentique).

Pour être complet, sachez que le boitier existe encore dans une variante avec un zoom 28 – 120mm, aux mêmes caractéristiques que celui-ci.

Le système de mise au point mérite notre attention. C’est un système passif à correspondance de phase cher à Pentax, en 5 points et bien efficace. Comme je le notais plus haut, en cas de faible luminosité, un illuminateur aide l’autofocus à faire la mise au point.

L’ obturateur est électronique programmé avec une vitesse d’environ 2 sec. jusque 1/360 sec. plus pause B de 1/2 sec.- 1min, Le déclenchement est électromagnétique donc très doux.

Le viseur, agréable, bénéficie d’une correction dioptrique (de -3 à + 1) – suffisamment rare que pour le signaler (et ceux de plus de 40 ans apprécient). Le cadre est collimaté, avec correction de la parallaxe pour les prises de vues rapprochées. Au centre, un rectangle indique la zone de mise au point.

Une petite lampe verte clignote jusqu’à ce que le point soit acquis. La rouge indique la faible luminosité et l’état du flash (elle clignote jusqu’à ce qu’il soit prêt).

L’exposition est contrôlée automatiquement, avec compensation de l’exposition en cas de contre-jour.

Bien évidemment, il y a un petit flash intégré, qui permet de gérer les contre-jours ou les cas de faible éclairage, en dosant justement la lumière émise (synchronisation lente). Le flash est en mode tout automatique par défaut mais on peut le débrayer

Une pile CR2 permet de tirer environ 8 rouleaux de 24 pauses en utilisant le flash pour 50% des vues. Un témoin qui clignote vous signale que la pile doit être changée et en cas de faiblesse, l’obturateur se bloque. Prévoyez-en toujours au moins une avec vous.

En option, vous pouviez acheter une télécommande à infrarouge, avec une portée de 5m face à l’appareil, pour actionner le déclencheur avec un retard de 3 sec.

Voilà, voilà … ai-je fais le tour de ce petit boitier sympathique ?

Ah non, sous la semelle, à côté de la douille de trépied, un petit curseur permet de passer du cadrage normal au cadrage panoramique. En fait, en déplaçant ce curseur, vous actionnez des panneaux qui diminuent la hauteur de la prise de vue, donnant ainsi une impression de panorama !

Astucieux mais à essayer pour voir ce que cela donne …

En résumé, comme je l’écris souvent, un chouette petit compact, typique de ces années deux-mille. Pensé pour simplifier à l’extrême la prise de vue mais qui permet dès lors de se concentrer sur celle-ci sans se préoccuper des réglages. Il faut faire confiance au boitier. Mais dites-vous bien qu’il a emmagasiné ce qui se faisait de mieux à l’époque en termes de combinaisons et de réglages.

Ni meilleur ni moins bon que ceux que je vous présente dans ces colonnes, c’est fonction de ce dont vous avez besoin que vous choisirez plutôt tel ou tel appareil de cette époque : ici il présente un grand angle (28mm) et un petit télé (105); là il offrira un objectif un peu plus serré (38mm) jusqu’au télé (120mm) mais la majorité offre les mêmes caractéristiques de flash, réduction des yeux rouges etc.

A vous de choisir, ils sont nombreux à attendre dans une caisse, un tiroir, un vide-grenier que l’on veuille bien leur insérer une nouvelle pile pour de nouvelles aventures.

Et au prix que vous les trouverez (entre 10 et 20€ maximum) vous ne vous ruinerez pas.

https://i0.wp.com/www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/images/1558379417.jpg?w=640&ssl=1
source : Collection-appareils.fr, Camara 2001

Une petite video d’illustration

Pour le mode d’emploi, c’est par ICI

Quelques références : https://pentaxhistory.blogspot.com/2013/08/pentax-espio-105-sw.html, http://camera-wiki.org/index.php?title=Pentax_Espio/IQZoom_105SW, en anglais, https://www.collection-appareils.fr/x/html/page_standard.php?id_appareil=1664, en français.

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