La fabrique de nuages …
… toxiques !
Les cimentiers font partie des plus gros pollueurs, même s’ils essaient (d’enfin) réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Mais il n’y a pas que le CO2 qu’ils rejettent dans l’air, il y a aussi des poussières hautement irritantes et qui blanchissent les jardins, les toits, les linges qui sèchent au dehors.
Non loin de chez moi il y a la cimenterie d’Obourg, un bel exemple de « polleur » conscient et couvert par les administrations (que diable, il donne de l’emploi dans la région).
Lorsque l’on fait remarquer à l’administration de l’environnement de la Ville de Mons, que les fumées sont bien noires, les réponses vont du folklorique « mais non les nuages qui sortent des cheminées ne sont pas noirs, ça dépend du soleil qui donne cette impression » au plus solennel mais cynique « mais ils sont dans les normes ! ».
Ils ont donc le « permis de polluer ». Nos poumons vous remercient, nos assiettes aussi.
Faudra-t-il attendre que les taux de cancer explosent dans la région pour faire bouger les lignes ?
Rappelez-vous, Eternit aussi était « dans les normes » et ils ont dispersé sciemment de l’amiante autour de leurs installation, jusqu’à ce qu’ils soient enfin condamnés récemment pour indemniser une famille qui a perdu plusieurs de ses membres, fauchés par le terrible cancer de la plèvre.
Quelques images de ce désastre annoncés …
A propos de cette COP28, les medias et les politiques occidentaux en font des tonnes avec la demande de l’OPEP de rejeter tout accord ciblant les énergies fossiles. Entre nous, je n’y vois rien de tres étonnant, sachant que la balle est dans le camp des consommateurs qui pour l’instant n’ont aucune solution alternative au pétrole et au gaz naturel. Tout le monde à l’Ouest se dit choqué par une telle demande venant de l’OPEP. Moi, ce qui me choque, c’est de voir l’inaction manifeste de pouvoirs publics qui signent des déclarations en sachant pertinemment qu’ils ne pourront pas tenir leurs engagements et qui dans le même temps s’autorisent à faire la leçon à la Terre entière. Avec de tels charlots, on est pas sorti de l’auberge !
Cordialement,
D’accord avec toi Nicolas. Cela fait 50 ans que nos sinistres devaient réagir et prévoir une transition. Finalement, le seul gouvernement qui voit à très long terme, c’est celui de la Chine, qui absorbe les changements à son rythme, lent mais inexorable. Toutefois, faut-il accepter de tel gouvernement pour faire évoluer la société ? La dictature n’est jamais loin et c’est terrifiant !
Allez, pour se changer les idées, j’ai pensé à toi pour l’article du jour. Mes amitiés Nic.
Il est effectivement compliqué de fermer un site qui fournit beaucoup d’emplois, d’autant plus que ce qui ne sera plus produit ici sera produit ailleurs. Le ciment écologique pour bâtir nos immeuble n’est pas encore inventé. Il y a des tentatives avec le bois mais la hauteur des constructions est limitée.
70% de la pollution est d’origine fossile (chauffage, transport…). Sur le chauffage, on progresse. Sur le transport, ça bouge un peu. Tout le monde n’a pas les moyens de se payer une voiture électrique (qui n’est pas écologiquement neutre). Faudrait-il interdire les véhicules thermiques ? Obliger tout le monde à vivre en ville, sans voiture ?
Pas simple…
En tout cas, la photo en tête de ton article est très belle. 😉
Bon dimanche, Jean-Pascal.
Bonjour Philippe, tu as raison, rien n’est tout à fait écologiquement neutre. On progresse sur beaucoup de points, mais avec quel retard ! C’est depuis les années septante, déjà, que les scientifiques ont alerté les pouvoirs publics et les grandes entreprises des ravages de la pollution et du gaspillage de nos ressources. Mais le profit est le plus fort. Aujourd’hui encore, à la COP 28 ils coupent les cheveux en 4 pour savoir ce que l’on va noter pour la fin (?) des énergies fossiles. Le Vénézuela est près à entrer en guerre pour de nouveaux puits de pétrole, etc. Mais faut-il rester optimiste ? Oui, même si ce n’est pas facile.
Et merci pour ton appréciation de la photo.
Toutes mes amitiés et bonne fin de weekend.