Le photographe se cache t'il toujours derrière son appareil ?

Parfois, pas toujours en fait … et si cela dépendait de l’appareil ?

Car, réellement, c’est plus facile de se cacher derrière un réflex que derrière un télémétrique, non ?

Mais pourquoi se cacher ?

Le photographe est simplement celui qui arrête le temps pour le donner à voir. Un petit moment figé par l’appui d’un doigt sur un déclencheur. Après réflexion, ou à l’instinct, cadré, mûrement réfléchi ou totalement improvisé, composé dans les moindres détails ou résultat hasardeux de techniques improbables, … la liste est longue des raisons pour lesquels ce doigt a enfoncé le déclencheur.

Et là, nous rejoignons l’acceptation du mot voyeur (tel que défini par le Littré) : « Celui, celle qui regarde, qui assiste à… comme curieux, curieuse ».

J’ajouterai une phrase de Joël Meyerowitz « Lorsque vous tenez un appareil photo, vous disposez d’un permis de voir ».

Ou celle de Sabine Weiss : « Je photographie pour conserver l’éphémère, fixer le hasard, garder en image ce qui va disparaître : gestes, attitudes, objets qui sont des témoignages de notre passage. L’appareil les ramasse, les fige au moment même où ils disparaissent »

Faut il toujours tout expliquer ? Laissons aussi à celui qui regarde sa part d’interprétation, sa magie, son envie du moment donné à voir.

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