Il fait chaud (suite) …

Après avoir parcouru les désagréments de la chaleur pour les films et appareils argentiques, venons en aux appareils numériques.

Commençons par la mise en garde que j’ai faite au sujet des objectifs, non protégés par un bouchon, que l’on laisse tourné vers le soleil. Ici vous ne brulerez pas un rideau toilé, mais vous abîmerez votre capteur car la concentration de chaleur sur celui-ci est néfaste.

Et cela peut avoir des conséquences indirectes sur vos photos. En effet, lorsqu’un capteur chauffe, il y a production d’un « bruit numérique », qui affectera vos photos. S’il est déjà « bien chaud » d’avoir été exposé au soleil, la production de bruit sera plus rapide et sensible.

Vos batteries, même si elles préfèrent le chaud au froid, n’apprécient pas le « trop chaud » qui les font gonfler un peu. Le risque – surtout si ce ne sont pas des batteries d’origine, testées et re testées (en principe) – c’est qu’elles se bloquent dans votre appareil. Et les retirer de leur compartiment s’apparente alors à un casse tête chinois. J’ai déjà vu des boitiers fêlés d’un coup de tournevis rageur autant que maladroit !

Le conseil sera ici aussi de ne pas laisser vos accus de rechange dans la voiture surchauffée, mais plutôt à l’abri dans votre sac.

Les conseils contre la poussière, induite par la sécheresse due à la chaleur, et le sable, si vous êtes à la plage, restent les mêmes : ayez un carré de microfibre avec vous pour essuyer rapidement l’appareil et les objectifs et emportez aussi une soufflette avec idéalement un petit pinceau pour éviter les catastrophes.

Des poussières sur un capteur ne sont pas à prendre à la légère et il faut souvent confier l’appareil à un service après vente pour l’opération, de peur de le rayer, fragile.

Même s’il y a moins de pièces mécaniques en mouvement dans un appareil photo numérique (APN), les objectifs sont toujours sensibles à ces poussières. Ne les changez qu’à l’abri de celles-ci et du sable. Combien de compact n’ont ils pas fini à la poubelle, leur objectif étant resté bloqué à cause de poussière ou de grains de sable vicieux.

En cas d’orage, là encore, un carré de microfibre pour éviter ensuite la condensation qui pourrait se former sur et dans l’appareil. Bien souvent, la condensation est pire que la pluie car elle s’immisce partout et corrompt les contacts fragiles de l’électronique omniprésente dans un APN.

Vos cartes mémoires n’aiment pas non plus trop de chaleur et surtout d’être manipulées dans des endroits plein de poussières ou de sable.

Autre désagrément auquel on ne pense pas toujours : les colles ! Mine de rien, il y en a partout, notamment pour faire tenir les repose-pouces, les revêtements caoutchoutés, les logos, etc… trop exposées à la chaleur, elles ont tendances à se liquéfier et à ne plus remplir leur office. J’ai ainsi dû recoller plusieurs fois le petit coin de caoutchouc qui faisait office de repose pouce de mon OM-D 10 et du Fuji X20.

Si vous devez remiser un appareil pour un bon moment, retirez la batterie, essuyez bien le tout avec un chiffon sec, mettez des sachets de dessicant autour et ne l’enfermez pas dans un placard exposé à des grosses chaleurs.

Ce sont là des petits conseils de bon sens, auxquels vous avez déjà souscrit, mais un petit rappel fait parfois du bien.

Ceci dit, profitez bien de ce sursaut de l’été et faites de belle photos.

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