Pour varier les plaisirs …osez les films « exotiques »

Autant un capteur reste un capteur, quelque soit sa taille, autant les films argentiques peuvent nous en faire voir de toutes les tailles, couleurs, sensibilités, rendus, …

Si certaines marquent, autrefois actives et dans la fabrication d’appareils photos et de films, agrémentent leurs logiciels de traitement d’image avec des rendus « comme en argentique » – Fuji, Olympus entre autre – elles renforcent cette formidable diversité qu’offre (ou offrait, beaucoup de films ayant disparus) les films aux sels d’argent et surtout cette propension que les photographes avaient d’essayer des effets différents au service de leur créativité.

J’ai parfois difficile d’imaginer toutes les combinaisons qu’offrait la pratique photo d’avant le numérique.

Pensez donc, vous pouviez jouer sur les types d’appareils, leurs objectifs aux rendus particuliers, la taille des films, leurs rendus, tous très différents, et je ne parle pas encore des traitements lors du développement, des méthodes alternatives dudit développement, … c’est presque à l’infini.

A une époque où, sous prétexte de nous aider dans nos moindres choix, on « normalise » tout et « standardise » encore plus, j’avoue que le simple fait d’user des films encore à notre disposition est jouissif !

Si vous vous en souvenez, je vous avais donné l’adresse de la plus grande banque de données existante pour les films argentiques. Vous pourrez y faire vos choix.

Et puis, il y a des producteurs spéciaux, comme les films fabriqués par OWAX ou les films Washi. Il y en a sans doute d’autres encore. Vous pouvez me les donner en commentaires, pour les partager.

Mais qui dit films dit appareils. et il est parfois utile de savoir si celui que cet appareil accepte est toujours fabriqué.

Petite revue de ce qui existe toujours, du plus petit au plus grand :

  • le format dit Minox, le 8x11mm
  • le format 110, celui des « pockets » de toutes marques des années septante et quatre-vingt
  • le format 135, sans doute le plus connu, « inventé » par Oskar Barnak en même temps que le Leica à qui il était destiné
  • le format 126, créé par Hubert Derwin pour Kodak de 1963 à 1999. Il s’agit en fait d’un film en 135mm mais ne possédant qu’une seule perforation (contre huit pour les 135 classiques) et monté dans une cassette. Son format est de 28×28. Ce film a été fabriqué pour simplifier encore le chargement d’un film dans un appareil, pour répondre à la volonté de Kodak de faire « facile » pour n’importe quel photographe. C’est le film des Instamatic de Kodak et des Agfamatic d’Agfa, ou plus singulièrement du Rollei SL26. On peut trouver des containers dans lesquels vous pouvez mettre un film en 135 classique pour encore utiliser ces appareils car le film en 126 n’est plus fabriqué
  • le format 127 – un format créé pour réduire la taille des appareils photos à une époque où le 120 était très courant; il permet des photos en 4X4 (le Yashica 44 par exemple) ou 4×6,5 . C’est donc un film en rouleaux, comme le 120, avec un papier protecteur au dos de la surface sensible, qui porte les indications pour l’avancement du film notamment
  • le format 120, qui permet des photos en 6×6 ou 6×4,5 (le Rolleiflex, les Yashica C et D, le Minolta Rolleicord, par exemple)
  • le format 620 qui a la même taille que le 120 mais dont la bobine est plus fine. Certains fabricants de film peuvent reconditionner des 120 sur les bobines de 620 (Owax le fait), ou vous pouvez modifier vous-même une bobine, avec précaution.
  • le plan film, qui est une surface sensibilisée que l’on place dans un dos de chambre, par exemple, ou dans un sténopé. Les tailles varient du 2,5×3,5 pouces au 20×24 inch (soit 50×61 cm), mais vous pouvez toujours couper les plans film aux tailles qui vous conviennent.

Des firmes spécialisées vendent tous ces formats. Je vous cite celles chez qui je me fournis : Fotoimpex en Allemagne et RetroCamera en Belgique; Owax, que j’ai déjà cité plus haut.

Il y en a sans doute d’autres mais celles-ci sont au moins européennes.

Chez Fotoimpex, ils ont en plus développé un service tout particulier pour les films en 8×11 Minox, car tout le monde n’a pas une cuve Minox à développer chez soi, ni, a fortiori, un labo. Et donc, ils vous proposent, à l’achat d’un film, un service complet : l’achat du film, le développement, les négatifs, le scan de ceux-ci et le tirage des photos en format 10×13. Simple et efficace.

Enfin, sachez qu’il existe toutes sortes d’adaptateur pour, par exemple, utiliser des films 135 à la place du 120, pour mettre du 110 à la place du 135, …

Bref, de quoi égayer ces nouvelles longues journées de confinement !

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