Le Yashica Partner

C’est dans une caisse chez Emmaüs que j’ai trouvé ce petit appareil, dans son étui.

C’est d’ailleurs celle-là qui m’a intrigué : je ne voyais pas de modèle « connu » dans une si petite gaine marquée Yashica. Donc, je l’ai ouverte pour en sortir ce petit carré en plastique à la forme intéressante, avec un abattant pour dégager l’objectif, à la mode des Minox 35 GT.

Tiens, tiens, jamais vu ce modèle …

Mais disons le tout de suite, la comparaison avec le Minox s’arrête bien vite : s’il possède un volet pour dégager l’objectif, la taille est un peu plus grande et les réglages plus simplistes, je vais y revenir.

N’empêche, il a un petit cachet intéressant ce Yashica Partner. Je l’ai donc emporté.

Je l’ai déjà souligné, il est tout en plastique (on est loin de la qualité des Electro 35) et s’il fait, comme on dit, « son petit poids », c’est parce qu’il y a deux piles AA dans le corps, pour alimenter le flash intégré.

Fabriqué à Hong-Kong pour Yashica dans les années 1983 – 1986, il fait partie de ces petits appareils sans prétentions mais avec ce petit quelque chose dans le design qui retient l’attention.

Lorsque vous faites basculer le volet qui protège l’objectif vers l’avant, vous découvrez un objectif de 38mm ouvrant à f4. Signé quand même Yashica Lens (heu, pas Yashinon quand même).

Autour de la platine qui vient de se découvrir, une inscription à gauche (vu de face) indique un réglage de la sensibilité du film (limité à 100 ou 400Asa) et de l’autre côté, un réglage pour le flash ?

Vu par au-dessus, l’objectif montre deux bagues : la première, contre le boitier, ne tourne que pour sélectionner les valeurs Asa (400 et 100) et elle porte les indications d’ouvertures (soleil, nuage lumineux, nuage) et de l’autre côté les indications de distances (pictogrammes en rouge pour portait, portrait groupé, groupe, infini).

Vu la taille des bagues, elles ne sont pas pas facile à manipuler mais je sens 6 crans sur la première bague en allant de nuage à plein soleil. Le diaphragme passe sans doute ainsi de f22 à f4.

Quant à l’autre partie de la bague, celle aux inscriptions en rouge, alors que je pensais qu’elle réglait la distance, de fait oui, mais pour l’utilisation du flash.

Flash que l’on met en batterie en actionnant un petit coulissant à l’arrière en haut : la lampe témoin du flash se soulève pendant que l’on entend le petit bruit strident habituel du flash qui charge.

Qui dit réglage de la sensibilité dit normalement cellule : celle-ci est nichée sur le pourtour de l’objectif (un petit œil rond). C’est une cellule au CdS, alimentée par les 2 piles AA déjà mentionnées.

En cas de lumière insuffisante, une petite diode rouge signale, dans le viseur, qu’il faut actionner le flash. C’est d’ailleurs tout ce que vous trouverez comme indication dans le viseur, réduit à sa plus simple expression (pas de cadre, pas de correction de la parallaxe) mais assez large (pour couvrir le 38mm) et finalement lumineux.

Si l’on tient compte de la plage d’ouverture proposée, la vitesse d’obturation, unique, doit être de 1/100s. Mais ça reste très théorique.

Sur le dessus du capot, un bouton rouge en saillie, c’est le déclencheur, derrière lequel se niche le compteur de vue (qui se remet à zéro à l’ouverture de la chambre).

L’armement se fait avec une molette, à l’arrière du capot. Impossible de déclencher, vous vous en doutez, si le volet est fermé.

Sur le dessus du flash à peu près, une molette avec la manivelle pour rembobiner un film. Pour débrayer l’entrainement du film, il faut trouver le minuscule picot en plastique qui est en dessous, vaguement protégé par un renfoncement dans le plastique de la semelle.

Ah, et il y a aussi, sur la semelle, un filetage pour un trépied.

Pour ouvrir la chambre, il fut actionner un petit verrou et tirer doucement le renflement prévu à cet effet sur la semelle. Pour refermer, opération inverse mais gardez en tête que le verrou et le crochet sont en plastique (mieux vaut les aider pour ne rien casser).

La bobine réceptrice est largement ajourée pour permettre l’insertion facile de l’amorce d’un film. Les rails de guidage sont minimalistes mais un minuscule plot permet de se mettre droit, dans l’axe de la roue crantée lors du chargement de la pellicule.

Et nous en avons déjà terminé !

En résumé, un petit appareil au look sympa, qui ne va pas révolutionner l’histoire de la photographie mais qui a pu avoir son petit succès (quoique in fine je n’ai pas trouvé pléthores d’information à son sujet).

Plutôt un petit objet à collectionner sans se ruiner : donner plus de 10€ serait une erreur à mon sens (sauf si vous tombez sur une version dorée à l’or fin, mais j’ai des doutes).

Des références : http://camera-wiki.org/wiki/Yashica_Partner, https://camerapedia.fandom.com/wiki/Yashica_Partner en anglais; https://www.collection-appareils.fr/x/html/appareil-3060-Yashica_Partner.html, en français

2 commentaires sur “Le Yashica Partner

  1. Bonjour JP. Hélas, au fil des années, YASHICA est passé d’une fabrication particulièrement soignée, comme le YASHICA FR-I, à des boitiers fabriqués par COSINA et qui n’avaient rien de particulier si ce n’est le gainage très fragile. Je ne suis donc pas surpris que ce dernier boitier ne soit guère présent sur les sites dédiés. Le PARTNER est toutefois inscrit dans la liste des appareils fabriqués par YASHICA ( Wikipédia ) sans donner plus de détail. Je pense qu’il ne faut pas s’attendre à des résultats extraordinaires avec ce type de boitier. Si l’objectif n’a pas été contaminé par des champignons, c’est déjà une bonne chose. bonne journée.

    • Bonjour Olivier, ben non, l’objectif est tout propre et toute la petite mécanique fonctionne bien. Mais c’est un appareil, comme tu le soulignes encore, bien loin des standards auxquels la marque nous avait habitué. Une fin de règne ne somme … Bien amicalement.

Vos commentaires sont les bienvenus, ils aident à faire avancer nos réflexions.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

En savoir plus sur L'Atelier de JP

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading

Aller au contenu principal