Question lancinante car c’est une mésaventure qui arrive souvent, avec plus ou moins de conséquences fâcheuses.
Le souci, c’est que généralement, on a entreposé les anciens compacts, voire même reflex, en se disant que, peut-être, demain, on les reprendrait … et donc, par distraction souvent, on a oublié de retirer les piles qui les alimentaient.
C’est aussi vrai pour les flashs, quelques cellules à main et autres commandes à distance de l’époque.
Bref, ça fait quelques kilos de piles qui dorment parfois depuis des (dizaines) d’année !
Aucunes ne sont bonnes pour la nature mais les pires sont celles au mercure, qui n’ont été abandonnées en Europe qu’au début des années 2000 (interdiction d’importation en 1991 en Europe, 1996 aux USA et 1998 au Canada).
Dois-je vous dire qu’elles sont extrêmement toxiques ? Elles ont juste un petit “avantage”, elles coulent moins vite que les alcalines ou salines.
Ceci étant, une seule règle a respecter impérativement : ne pas jeter à la poubelle mais à déposer dans un centre de recyclage (en Belgique, c’est Bebat qui s’en charge et en France, c’est Corepile), notre bonne vieille Boule Bleue vous remercie.
C’est aussi vrai pour les packs de films Polaroid 600, les originaux et ceux d’Impossible Project, des appareils “vintages” car la pile est dans le pack, ce qu’on oublie parfois (ceci ne concerne pas les films i-Type, les nouveaux films destinés aux nouveaux appareils qui sont alimentés eux par une pile).
Bon, concrètement, vous ouvrez le compartiment des piles et elles ont gonflés, coulés tant et plus, laissant un peu partout des résidus blancs et des traces d’oxydation verdâtres sur les contacts électriques en cuivre.
Première remarque, les compartiments à piles sont souvent mal aisés à nettoyer car en forme de puits dans lequel on glisse ces dernières. L’espace de travail est restreint.
Si vous en avez la possibilité, ouvrez l’appareil pour mieux atteindre les zones abimées et, surtout, voir si les fils raccordés aux contacts n’ont pas permis aux agents oxydants de remonter plus haut. Souvent l’attaque est telle que les fils cassent, “mangés” par l’acide.
En passant, vous allez travailler avec des résidus acides, le mieux étant alors de porter des gants pour éviter les contacts avec la peau et faites attention si vous brossez la zone, protégez vos yeux.
Petite remarque utile, il y a deux types de pile en fonction : les alcalines et les salines.
Les premières sont soit au zinc dioxyde de manganèse ou au lithium dioxyde de manganèse. Elles possèdent toutes les deux deux électrodes, une négative en zinc et une positive en dioxyde de manganèse et elles sont plongées dans un électrolyte alcalin hydroxyde de potassium.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire un cours de chimie (Mandeleïve et moi sommes fâchés depuis longtemps), mais un petit schéma est toujours parlant.
Les secondes, les salines, autrefois appelées pile Leclanché, du nom de son génial inventeur et promoteur (Belge, 1867) ont un électrolyte acide de chlorure de zinc et de chlorure d’ammonium et leur principe est le même que les précédentes.
La différence entre les deux tient au fait que les piles alcalines ont la possibilité de fournir un courant plus intense et ont une durée de vie plus longue que les piles salines, qui sont de ce fait moins présentes de nos jours dans les appareils gourmands en énergie. Mais ce n’était pas le cas il y a quelques dizaines d’années, il est donc utile de faire la différence car les interventions seront adaptées.
Ce sont les électrolytes qui, en quittant l’enveloppe de la pile, qui cède sous la pression de gaz issus de réactions chimiques internes, vont attaquer les matériaux qui les entourent, soit votre appareil photo ou votre flash.
L’hydroxyde de potassium est un produit corrosif et irritant pour les yeux et la peau, qui se propage via les fils et les circuits électriques et ronge le cuivre (c’est le dépôt blanchâtre et d’aspect duveteux que vous découvrez).
C’est un électrolyte alcalin, alors que celui des piles saline est composé de sels acides. On ne les traite donc pas de la même manière.
Pour les piles alcalines : s’il existe des produits dans le commerce, essayons le système D qui ne coûte presque rien et est aussi efficace.
pressez un citron et trempez dedans un coton tige, que vous essorez pour qu’il n’y ait pas trop de liquide
ou versez un peu de vinaigre blanc dans un petit bol, ça fait la même chose
frottez les parties atteintes, en essayant de bien aller dans les recoins
laissez agir au moins 10 minutes avant de rincer doucement à l’eau claire (toujours avec le coton tige, pas au Kärcher !)
puis séchez avec un coton tige propre ou avec de l’air comprimé (très basse pression)
Pour les piles salines :
un peu plus de manipulations car il faut préparer un mélange eau/bicarbonate de soude (une cuillère à soupe maximum) pour obtenir une pâte légèrement humide
imbibez un coton tige avec la solution et déposez-là sur les surfaces atteintes
faites-vous un café ou un thé et attendez que la solution agisse toute seule (production de bulles, donc de gaz, à éviter de respirer le nez dessus)
puis rincez à l’eau claire et séchez bien le compartiment
Si les fils ont été atteint, il faut se résoudre à les couper et les remplacer par des neufs, ce qui – je le concède – n’est pas toujours aisé, sauf à être bien équipé en matériel électronique. La section des fils est souvent fine. Vous pouvez les remplacer par du câble de téléphone (les fils sont de couleur et généralement très fins).
Si les composants électroniques sont touchés, là, il ne reste plus grand chose à faire sauf à phagocyter, si possible, un autre appareil en panne.
Voilà, voilà, j’espère que ces quelques lignes vont pouvoir vous aider.
Mon conseil, toutefois : si c’est un appareil produit par camions (Pentax Espio, Canon Prima, Minolta Vectic et consorts), à moins que l’attaque ne soit légère, passez votre chemin et trouvez-en un sain.
Pour un appareil plus onéreux et/ou plus rare, ça vaut la peine d’essayer, mais le résultat n’est pas toujours garanti.
A vos tournevis, cotons tiges, vinaigre et bicarbonate, et bon courage.
Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désabonner si vous le souhaitez - This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Paramètres des cookies/Cookie settingsACCEPTER / ACCEPT
Privacy & Cookies Policy
Privacy Overview
Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience lorsque vous naviguez sur le site. Parmi ces cookies, les cookies qui sont classés comme nécessaires sont stockés sur votre navigateur car ils sont essentiels au fonctionnement des fonctionnalités de base du site Web. Nous utilisons également des cookies de tiers qui nous aident à analyser et à comprendre comment vous utilisez ce site Web. Ces cookies ne seront stockés dans votre navigateur qu'avec votre accord. Vous avez également la possibilité de refuser ces cookies. Mais le fait de refuser certains de ces cookies peut avoir un effet sur votre expérience de navigation.
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these cookies, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may have an effect on your browsing experience.
Les cookies sont absolument nécessaires pour le bon fonctionnement du site Web. Cette catégorie ne comprend que les cookies qui assurent les fonctionnalités de base et les caractéristiques de sécurité du site Web. Ces cookies ne stockent aucune information personnelle. - Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information.
Que faire si les piles ont coulé ?
Publié le 4 février 2023 par latelierdejp
Commentaire
Question lancinante car c’est une mésaventure qui arrive souvent, avec plus ou moins de conséquences fâcheuses.
Le souci, c’est que généralement, on a entreposé les anciens compacts, voire même reflex, en se disant que, peut-être, demain, on les reprendrait … et donc, par distraction souvent, on a oublié de retirer les piles qui les alimentaient.
C’est aussi vrai pour les flashs, quelques cellules à main et autres commandes à distance de l’époque.
Bref, ça fait quelques kilos de piles qui dorment parfois depuis des (dizaines) d’année !
Aucunes ne sont bonnes pour la nature mais les pires sont celles au mercure, qui n’ont été abandonnées en Europe qu’au début des années 2000 (interdiction d’importation en 1991 en Europe, 1996 aux USA et 1998 au Canada).
Dois-je vous dire qu’elles sont extrêmement toxiques ? Elles ont juste un petit “avantage”, elles coulent moins vite que les alcalines ou salines.
Ceci étant, une seule règle a respecter impérativement : ne pas jeter à la poubelle mais à déposer dans un centre de recyclage (en Belgique, c’est Bebat qui s’en charge et en France, c’est Corepile), notre bonne vieille Boule Bleue vous remercie.
C’est aussi vrai pour les packs de films Polaroid 600, les originaux et ceux d’Impossible Project, des appareils “vintages” car la pile est dans le pack, ce qu’on oublie parfois (ceci ne concerne pas les films i-Type, les nouveaux films destinés aux nouveaux appareils qui sont alimentés eux par une pile).
Bon, concrètement, vous ouvrez le compartiment des piles et elles ont gonflés, coulés tant et plus, laissant un peu partout des résidus blancs et des traces d’oxydation verdâtres sur les contacts électriques en cuivre.
Première remarque, les compartiments à piles sont souvent mal aisés à nettoyer car en forme de puits dans lequel on glisse ces dernières. L’espace de travail est restreint.
Si vous en avez la possibilité, ouvrez l’appareil pour mieux atteindre les zones abimées et, surtout, voir si les fils raccordés aux contacts n’ont pas permis aux agents oxydants de remonter plus haut. Souvent l’attaque est telle que les fils cassent, “mangés” par l’acide.
En passant, vous allez travailler avec des résidus acides, le mieux étant alors de porter des gants pour éviter les contacts avec la peau et faites attention si vous brossez la zone, protégez vos yeux.
Petite remarque utile, il y a deux types de pile en fonction : les alcalines et les salines.
Les premières sont soit au zinc dioxyde de manganèse ou au lithium dioxyde de manganèse. Elles possèdent toutes les deux deux électrodes, une négative en zinc et une positive en dioxyde de manganèse et elles sont plongées dans un électrolyte alcalin hydroxyde de potassium.
Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire un cours de chimie (Mandeleïve et moi sommes fâchés depuis longtemps), mais un petit schéma est toujours parlant.
Les secondes, les salines, autrefois appelées pile Leclanché, du nom de son génial inventeur et promoteur (Belge, 1867) ont un électrolyte acide de chlorure de zinc et de chlorure d’ammonium et leur principe est le même que les précédentes.
La différence entre les deux tient au fait que les piles alcalines ont la possibilité de fournir un courant plus intense et ont une durée de vie plus longue que les piles salines, qui sont de ce fait moins présentes de nos jours dans les appareils gourmands en énergie. Mais ce n’était pas le cas il y a quelques dizaines d’années, il est donc utile de faire la différence car les interventions seront adaptées.
Ce sont les électrolytes qui, en quittant l’enveloppe de la pile, qui cède sous la pression de gaz issus de réactions chimiques internes, vont attaquer les matériaux qui les entourent, soit votre appareil photo ou votre flash.
L’hydroxyde de potassium est un produit corrosif et irritant pour les yeux et la peau, qui se propage via les fils et les circuits électriques et ronge le cuivre (c’est le dépôt blanchâtre et d’aspect duveteux que vous découvrez).
C’est un électrolyte alcalin, alors que celui des piles saline est composé de sels acides. On ne les traite donc pas de la même manière.
Pour les piles alcalines : s’il existe des produits dans le commerce, essayons le système D qui ne coûte presque rien et est aussi efficace.
Pour les piles salines :
Si les fils ont été atteint, il faut se résoudre à les couper et les remplacer par des neufs, ce qui – je le concède – n’est pas toujours aisé, sauf à être bien équipé en matériel électronique. La section des fils est souvent fine. Vous pouvez les remplacer par du câble de téléphone (les fils sont de couleur et généralement très fins).
Si les composants électroniques sont touchés, là, il ne reste plus grand chose à faire sauf à phagocyter, si possible, un autre appareil en panne.
Voilà, voilà, j’espère que ces quelques lignes vont pouvoir vous aider.
Mon conseil, toutefois : si c’est un appareil produit par camions (Pentax Espio, Canon Prima, Minolta Vectic et consorts), à moins que l’attaque ne soit légère, passez votre chemin et trouvez-en un sain.
Pour un appareil plus onéreux et/ou plus rare, ça vaut la peine d’essayer, mais le résultat n’est pas toujours garanti.
A vos tournevis, cotons tiges, vinaigre et bicarbonate, et bon courage.
J’aime ça :
Articles similaires
Catégorie: info utiles ou futiles, Le Zinc du photographe, Non classé Tags: comment nettoye les piles qui ont coulé, les piles ont coulé, que faire si les piles ont coulé
Demandez le menu