Voilà, ce dimanche 02 avril, nous étions à la première Bourse au matériel photo sur le site Van Damme, les Bons Villers.

Pour situer l’ensemble, c’est une surface de près de 15.000m² qui appartenait à une entreprise de transport.

Quelle ne fut pas notre surprise, en arrivant vers 6h30 sur le site, de découvrir des dizaines de brocanteurs et vide-grenier qui s’installaient, sous une fine pluie et un vent glacial.

Disons le tout de suite, nous n’avons même pas eu envie d’y faire un tour, histoire de découvrir l’un ou l’autre trésor, tant tout le matériel exposé était mouillé, barbotant dans des marres d’eau.

Si ce n’est pas trop grave pour certains articles inertes (vaisselle, vase, etc.) pour l’électronique, le son, la photographie, c’est rédhibitoire !

Pour les exposants de la Bourse, heureusement, cela se passait en intérieur. Nous avions déposé nos caisses la veille, le site étant sécurisé.

Pour un premier jet, nous n’étions pas très nombreux : huit exposants, dont deux venus de France, que je salue encore, les ayant déjà rencontrés à Villers Bretonneux.

Comme d’habitude, il y avait un peu de tout : du moyen format, du reflex, des télémétriques, des chambres, des folding, quelques accessoires, un tout petit peu de matériel numérique, du papier photo, … bref, de quoi trouver son bonheur si vous étiez à la recherche d’un appareil, principalement argentique.

Si nous n’étions pas nombreux, le matériel présenté valait la peine et les prix corrects, les vendeurs étant ouvert à la négociation raisonnable.

-« Une bonne Bourse alors ? »

Ben … non !

Sans doute le temps exécrable fut-il pour quelque chose mais le public ne s’est pas marché sur les pieds, loin de là.

En cause, outre le temps mauvais ? Sans aucun doute le fait que la Bourse se tenait dans un grand hall où d’autres brocanteurs/antiquaires vendaient leurs marchandises. Ce n’était pas un espace entièrement dédié à la photographie, comme c’est le cas à Occaphot Bruxelles.

Les visiteurs de la brocante, dehors, font rarement le pas d’entrer dans le grand hall, réputé pour abriter de forts jolies choses, étranges et anciennes parfois, mais au delà du budget de beaucoup.

Ce qui est déjà un frein important me direz-vous.

Pourtant, l’organisateur nous a assuré avoir fait une large publicité, notamment sur FB, FB market, des sites dédiés à la photographie, … mais, pour ma part, je trouve que cela touche encore un public « d’entre-soi » et n’attire pas forcément de nouvelles têtes, notamment plus jeunes. Le poivre et sel, avec beaucoup de sel, était la norme tant sur les stands que dans le public.

Tenant en compte que c’est une première, il faut sans doute un peu de temps pour lancer l’initiative, qui a le luxe d’exister.

Toutefois, certaines choses semblent marquées dans le marbre : l’espace ne sera pas exclusif, ni même plus grand que celui que nous avons partagé; la publicité restera cantonnée à ce qui est connu (j’avais suggéré une pub via 2ememain par exemple, sera-ce suivi ?).

Bref, si les échanges furent cordiaux, tant entre exposants qu’avec le rare public que nous avons rencontré – et pour ma part, je salue encore les Fred, Bruno et quelques autres qui me font l’honneur de suivre le site et qui, je l’espère, ne m’en voudront pas de n’avoir pas retenu leurs prénoms, car ce fut un plaisir de les rencontrer « en chair et en os » et de partager quelques mots avec eux, passionnés de l’argentique, au sens large, d’autre part, les ventes furent médiocres, tout stand confondu.

Dès lors, je m’interroge : vais-je participer à la seconde bourse, programmée pour le 1er octobre de cette année ?

Toute réflexion faite, non, je me réserverai pour Occaphot, à Bruxelles, en décembre.

Il fallait essayer, mais je crains sincèrement que les conditions ne sont pas réunies pour réussir à en faire une Bourse majeure.

Elle sera une partie utile dans le cadre de la stratégie de développement du site, au même titre qu’une Bourse aux vieux papiers, aux cartes postales, aux livres, etc. mais pour s’imposer comme véritable endroit incontournable, elle devra gagner en espace et en visibilité.

Peut-être avec le temps ?

En résumé, nous avons passé un bon dimanche, entouré de gens agréables et passionnés, mais nous revenons avec presque autant de caisses, pleines, qu’à l’aller, c’est dommage.