Occaphot 2023, c’est fini. Retour d’expériences …

Hé oui, c’est fini. La bourse au matériel photographique de Bruxelles, Occaphot, c’est terminé pour 2023.

Petit compte rendu de cette journée qui s’est finie sous la neige et quelques embarras de circulation pour le retour des exposants, et certains venaient de loin (Liège, Coxyde, France par exemple).

Ouverture des portes à 9h00 : nous attendions la grande foule, nous fûmes déçus. C’est au compte-goutte que les amateurs sont arrivés, avec un beau pic de fréquentation vers 10h30. On peut dire qu’il y eut du monde …

Ensuite, comme d’habitude, quelques fluctuations autour de l’heure de midi mais ce ne fut jamais la bousculade.

Et lorsque les exposants espéraient une reprise dans le courant de l’après-midi, la neige s’est invitée, tenace, froide, lancée par un vent soutenu : de quoi décourager les derniers téméraires !

Quoiqu’il en soit, le public a répondu présent sans être pléthorique et les exposants ont pu faire quelques (belles) ventes.

Une belle surprise aussi : j’avais pris quelques exemplaires de RAWette-Mag avec moi sur le stand et des photographes nous ont félicité pour cette initiative et encouragé à continuer dans la voie choisie. Des demandes d’abonnements ont été faites pour quelques uns. Je les ai joyeusement renvoyé vers le site du magazine, Rawette-mag.com pour le faire.

Cependant, un sentiment a perduré pendant toute la journée et même s’il n’a pas vraiment entamé le moral des plus optimistes, force fut de constater que les achats n’ont pas été si nombreux et que les prix ont souvent été âprement négociés.

Quelles explications trouver à cet état de fait ?

L’impression que les vrais amateurs ne se renouvellent pas et que ceux-ci ont déjà « fait le plein » pour leur collection. La moyenne d’âge augmente et les plus jeunes ne se pressent pas pour reprendre la relève des ainés.

Des jeunes il n’y en pas eu beaucoup dans les allées. Ceux qui étaient présents posaient beaucoup de questions et essayaient de comprendre les presque deux siècles de l’aventure photographique, mais avec tellement de lacunes.

J’ai été agréablement surpris d’un adulte qui prenaient la peine d’expliquer à trois ados (ses enfants ?) les tenants et aboutissants de tels ou tels modèles, mais il fut bien le seul.

Ce qui m’a frappé aussi, c’est la curiosité sans limite des plus jeunes quand on prend la peine de les laisser toucher différents modèles, de leur laisser le loisir de les manipuler, en leur expliquant les particularités de l’appareil.

Là on se rend compte que le « tutos » qu’ils consomment à outrance ne remplace pas la « vraie vie », celle de l’objet, avec sa forme, son ergonomie, son poids, ses boutons, ses réglages, la vision qu’il procure, ses astuces de réglages, etc.

Mais ils hésitent à faire le premier pas, espérant encore trouver un autre prix sur le Net (les forfaits téléphoniques ont eu chaud !).

Alors, entre les « vieux » blasés et les jeunes frileux, il y a peu de place pour vendre du beau matériel.

Vous qui me lisez, savez que je défends depuis longtemps des prix plus « raisonnables » pour le matériel argentique.

Certains modèles présentés comme rares ont été vendus en millions d’exemplaire, d’autres ont été injustement décotés car peu connu/apprécié des influenceurs qui veulent régir le marché. Des modèles ont été mis sur un piédestal qu’ils ne méritent pas alors que d’autres ont été lynchés.

Un « marché » est né de ces reliques qu’il y a encore moins de vingt ans, au pire, on jetait parfois ou qu’on enfouissait dans un tiroir, un grenier, des boites et que l’on finissait par oublier complètement (souvent avec encore un dernier film non terminé et, plus grave, les piles à l’intérieur) dans le meilleur des cas.

Est-on arrivé au terme d’un âge d’or ?

Peut-être pas, mais il faut oser aller voir plus loin que les poncifs du genre et explorer des pays, des techniques, des formes différentes. En fait, encore se laisser surprendre et avoir envie de découvrir.

En résumé, une bourse moyenne, la météo ne nous ayant pas facilité la tâche. Mais chez les vendeurs encore une certaine envie d’y croire : nous nous sommes tous quitté en souhaitant nous revoir au moins là l’année prochaine.

2 commentaires sur “Occaphot 2023, c’est fini. Retour d’expériences …

  1. Visiblement, toutes les conditions n’étaient pas réunies pour faire de bonnes affaires côté vendeurs, surtout juste après le Black Friday. Mais tu as raison, les jeunes comptent davantage sur des recherches depuis leur smartphone qu’en allant directement sur une expo vente. Je regrette vivement de ne pas avoir pu te rejoindre. A bientôt. Fred

    • Bonjour Frédéric, ben oui et en plus il y avait, parait-il, une grande bourse en Allemagne, le même jour, ce qui a aussi capté un certain nombre d’amateurs exigeants et de vendeurs. Nous n’étions pas loin du Black Friday à rallonge, St Nicolas pointe le bout de ses bottes. Pourtant, les années précédentes, aux mêmes dates, cela avait eu peu d’influence. Je pense vraiment que le marché se tasse un peu. Il faudrait que les plus jeunes prennent la relève, ils sont pourtant friands de découvertes. Mais ils ont moins de moyen, d’où la nécessité d’adapter les prix à cette réalité. Tu essaieras de venir l’an prochain, ou alors on se verra à la bourse de Villers Bretonneux, le 24 février, si tout va bien. Toutes mes amitiés Fred.

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