J’ai construit mon premier appareil photo … en kit !

Parfois, on trouve des choses étonnantes sur la grande Toile … pour moi, ce fut un appareil photo à monter soi-même.

C’est la firme Haynes (UK même si fabriqué en Chine) qui est à l’origine de cet objet.

Honnêtement, je m’attendais à des formes en plastique cheap, aux tailles approximatives et au montage … aléatoire !

Hé bien non (mauvais langue va !). L’emballage est sobre, très léger mais très complet. Un plateau contient toutes les pièces, un éclaté de celles-ci et un mode d’emploi, hélas, en seul anglais (mais bon, y a les images).

A première vue, toutes les parties en plastique sont très bien coupées, sans bavures, dans une matière ferme.

Petit coup d’œil à l’éclaté et au mode d’emploi … tout est bien là et il y a même un petit tournevis pour l’assemblage.

Relevons le défi : je vais tout monter avec les seuls éléments qui sont dans la boîte … heu, avec toutefois mes lunettes, une tasse de thé et mon chrono.

Force est de constater que tout s’assemble sans le moindre jeu, les explications sont jusque là faciles à suivre, même sans connaître l’anglais, il suffit de bien regarder les images, notamment pour trouver le sens de certains éléments.

Ah, j’arrive sans doute à la partie délicate, l’obturateur (shutter). D’abord, faire très attention car il y a 3 petits ressorts et ce n’est pas le moment d’en perdre un seul.

Ici, je vous avoue que j’ai un peu galéré car les photos n’étaient pas très nettes et les explications difficiles à traduire mais ici encore, sans forcer sur aucune vis et en prenant le temps de bien regarder un ensemble d’images, j’ai pu monter l’obturateur et le faire fonctionner.

Rien de bien compliqué au demeurant, il fallait surtout faire attention à la séquence du montage et comprendre les enchainements du mouvement des différentes pièces. Ceci étant, cet obturateur est d’une simplicité biblique : on appuie sur le déclencheur et le jeu des ressorts fait s’ouvrir et se fermer une petite pièce. Malheureusement – et j’ai bien regardé partout – pas d’indication de vitesse. Ce sera donc « au pif ».

Les côtés avancent bien aussi, y compris les rouages pour l’entrainement du film et le compteur (si, si, il y en a un, rudimentaire mais bien là !).

Tout s’enchaine assez facilement en fait, même s’il faut rester attentif. Surtout ne pas forcer et ne jamais serrer les vis trop fort (tout est en plastique, ne rien casser est une condition absolue pour arriver au bout).

Résumons : le bobinage, le compteur, l’obturateur et la chambre sont montés. Au tour du dos de l’appareil, de la fenêtre de visée, de l’entrainement de la bobine de film, de la cage autour de la fenêtre de visée et les objectifs …

Ah, ici, un petit bug : il semble qu’une étape soit omise, celle qui consiste à glisser la partie qui porte le miroir de renvoi. On vous explique bien comment le coller, mais pas comment glisser la pièce réceptrice à sa place.

Mais encore une fois, un peu de concentration et je trouve vite la solution. Le miroir est installé et je vais poser le dépoli. Ici encore, il faut faire très attention à ne pas abîmer cette petite pièce en plastique un peu souple, sous peine de ruiner tous vos efforts.

Décidément, tout est parfaitement bien coupé et s’ajuste exactement. Il y a de petites astuces, comme ces encoches pour permettre au tournevis de passer pour atteindre des vis un peu « mal mises ». C’est vraiment bien pensé.

Les optiques sont en plastique aussi, mais bien épaisses et très claires. Le montage est astucieux mais il requiert un minimum de patience pour que les 2 objectifs se mettent en place à la même hauteur.

Et voilà, après une heure trente de travail, l’appareil est terminé !

Bien évidemment, c’est un TLR (twin lens reflex) réduit à sa plus simple expression, mais sa construction permet de comprendre des principes qui d’habitude sont cachés dans les appareils que nos connaissons. L’assemblage permet de se rendre compte de « comment ça marche ».

Ici, pas de bobine de 120 mais bien un film en 135. C’est plus facile mais cela réduit d’autant la vision dans le viseur, étriqué et pas très clair (ce qui est souvent le cas avec les TLR, comme le Lubitel 2 ou certains vieux boitiers).

La mise au point, en tournant le seul objectif du haut, qui assujetti celui du bas (qui est la lentille) est hasardeuse et je distingue difficilement ce que je veux photographier. Et comme il n’y a aucune indication de quoique ce soit, seul le hasard nous guidera …

En résumé, une expérience amusante, à réserver pour les jours de pluie. Le kit est bien complet mais faites attention à ne pas perdre les vis (il y en a 2 de plus seulement). Tout s’emboite parfaitement et se consolide avec des vis. Ne jamais forcer en visant, de peur de casser les pièces femelles. Hormis le petit bug signalé, par de difficultés pour la construction de l’appareil.

Au niveau des regrets, il est impossible de savoir la vitesse de l’obturateur, ni de connaître la focale de la lentille et l’ouverture. Il faudra avancer « dans le noir », ce qui est un comble pour un photographe !

Encore une chose, le montage est à réserver à des adolescents au moins, il y a beaucoup de petites pièces, fragiles et il faut pouvoir se concentrer un minimum. L’aide d’un adulte peut être nécessaire, notamment pour traduire certains éléments de texte.

Comme j’ai encore un film périmé à essayer, je vais l’installer et nous découvrirons ce que vaut ce TLR. Donc, la suite à très bientôt.

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