Le Ricoh FF-70

Voilà un concurrent très sérieux pour l’Olympus Mju (µ).

Pour mémoire, le Ricoh FF-70 (aussi appelé Ricoh FF-90) est sorti en 1985. Il était à l’époque reconnu comme « haut de gamme ».

C’est un point and shoot offrant un objectif ouvrant à f1:2.8 reconnu pour sa précision et son piqué. C’est un Rikenon de 35mm, 5 lentilles en 5 groupes. Il est, parait-il, d’excellente qualité (j’attends le film que j’ai déposé au développement pour voir).

Il est autofocus, fonctionnant de 80cm à l’infini. Ce dernier fonctionne sur 10 zones, très rapide et précis.

Obturateur de 2s à 1/500s, flash automatique, reconnaissance automatique de la pellicule (codage Dx) ou manuelle. Retardateur de 10 sec et possibilité (rare) de pouvoir compenser l’exposition.

Son viseur est bien clair, avec cadres collimatés et indication de la parallaxe par cadre optique

Franchement, je ne peux pas dire qu’il est beau, mais il était dans les canons esthétiques des appareils de cette époque. Rectangulaire et massif, il inspire confiance, même s’il est tout plastique. Et sa prise en main est très bonne, la petite protubérance à l’avant permet une bonne préhension (comme une mini poignée).

Ce qui frappe surtout, c’est l’écran de contrôle au dessus et les nombreux boutons qui sont à côté. Les point and shoot nous ont habitué à une épure de leur ligne, rendue possible par leurs fonctions forcément réduites car, pour les plus évolués, tout automatiques.

L’écran reprend les fonctions suivantes : présence d’un film, accrochage correct du film, présence du code DX sur la cartouche, sensibilité et nombre de vue disponible, nombre de vues prises, état des piles, correction d’exposition et ouverture du volet protecteur. Ouf !

A part ça, il est très facile à charger : installer la pellicule jusqu’à un marquage et refermer le dos du Ricoh, qui s’occupe du reste, sans trop de bruit.

Je reviens aussi sur la possibilité de corriger l’exposition en cas de contre-jour car c’est assez rare que pour être signalé. Correction de +2

Bon, assez « parlé » de la technique, venons-en au ressenti avec l’appareil. Je suis sorti à Namur avec lui, un film d’essai de 12 vues (périmé) calé dans son ventre.

Première impression très bonne, il tient bien en main, le viseur monte naturellement à l’œil et le déclencheur tombe bien sous l’index, sans tâtonnements.

Si le grand écran donne des indications pertinentes, je peux ne pas avoir le nez collé dessus, sauf à vérifier la progression du film, 12 vues ça va vite ! Sinon, ça donne un petit côté « science fiction » à l’appareil, qui devait plaire en ces années là, mais qui n’est pas des plus discret, sans être gênant.

C’est un vrai régal, on vise, on appuie, un léger grrrrr… et on passe à la vue suivante. Alors soit on est frustré de ne pas savoir à quelle vitesse, à quel diaphragme la photo a été prise, soit en s’en fiche, se qui compte, c’est de se concentrer sur le cadrage et le moment à ne pas perdre. Et à ce petit jeu, le Ricoh FF-70 joue très bien.

Encore une fois, restera à voir le résultat au développement (ben oui, pas d’écran pour vérifier ici !)

Je vous avoue que je me suis bien amusé avec cet appareil, réactif et qui semble bien suivre les sujets. Pas de soucis d’autonomie, 2 piles AA suffisent si besoin mais j’ai lu quelque part qu’il avait une autonomie d’au moins 10 bobines de 24 vues, avec utilisation du flash à chaque vue. Vu le soleil actuel je pense pouvoir tenir 360 vues sans soucis avec de « bêtes » piles alcalines ! Ça change des camions de batterie habituels ( 3 batteries pour le Lumix GX80, 3 pour l’Olympus OM-D 10, 3 pour le Canon 100D …. à +/- 30€ pièces, faites le calcul !)

J’en reviens donc à ce que j’écrivais en tête de cet article : c’est un très sérieux concurrent de l’Olympus Mju et – surtout – il sort de l’ordinaire.

J’attends avec impatience les photos pour terminer cet article.

Gardons notre petite habitude car je vous ai trouvé une vidéo sur YouTube

J’ai reçu hier les photos de l’appareil. Pour mémoire, je l’avais chargé d’un film Agfa HDC+ 200 Asa en 12 vues, périmé depuis janvier 2002 !

Sur deux images, j’ai crains une fuite de lumière mais je crois plutôt que ce sont mes doigts qui ont trainé là où il ne fallait pas car cette « fuite » ne se représente pas ailleurs. Faudra donc que je fasse attention la prochaine fois.

Je suis agréablement surpris par ce Ricoh FF-70. Je pense que je vais le réessayer – en faisant attention où je mets les doigts ! – avec une pellicule neuve, pour conforter (ou pas) ma première (bonne) impression.

Comme je l’avais écris, à l’époque, cet appareil était un haut de gamme, il est toujours très efficace, 35 ans après. Ils faisaient solide en ce temps là !

Les liens vers les sites de références : https://e-ca.pagesperso-orange.fr/Ricoh%20FF-70.htm et http://www.collection-appareils.fr/x/html/appareil-11654-Ricoh_FF-70.html en français, https://www.wadesworld.com.au/products/ricoh-ff-70 en anglais

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