J’ai reçu un Zeiss Ikon ZM, suite

Bon, j’avoue, j’ai craqué et vous ai terminé la présentation de cet appareil avant celle du Canon Eos 5D Mark III.

Comme précisé dans l’article précédant je vous ai écris un article plus technique (que d’habitude) sur cet appareil et que vous trouverez dans la rubrique « argentique –> les télémétriques ».

Ici je reviens avec mes impressions, toutes subjectives, sur ce magnifique appareil … aïe je suis déjà conquis !

En fait, j’ai découvert l’existence de ce Zeiss Ikon ZM lorsque je cherchais, sur un grand site de vente, un Leica. Comme on dit, il m’avait déjà « frappé dans l’œil » mais que voulez-vous, je n’avais jamais eu de Leica et j’avais non seulement l’opportunité mais – enfin – un peu de moyens à consacrer à cet achat, après avoir essayé des télémétriques russes, plus abordables et fondamentalement proches du « modèle » allemand.

La suite, vous avez peut-être pu la lire dans la rubrique « argentique –> les télémétriques –>petit comparatif (très subjectif) …« . Et si j’ai apprécié la découverte de ces Leica, il me restait un goût d’inachevé.

Je m’explique : le Leica M fut une révélation, en tout cas par rapport aux télémétriques que j’avais testés auparavant : Zorki 4 et 4K, Fed 2, Zeiss 4 M et 4 AM (copie des Contax), Zorki 1c, et même Leica IIIf. Son viseur et son télémètre, sa monture, tout était plus agréable et (relativement) facile.

Il lui manquait une cellule ? Je la trouvais avec le Leica M5, réellement bien pensé mais tellement boudé par les puristes de la marque.

Et comme je suis un curieux, je voulais pousser la comparaison à son maximum, en achetant le Leica M6. Qui, bien qu’il fut très beau et bien pensé, ne m’a jamais convaincu de sa supériorité par rapport au M5.

Certes, j’aurais pu continuer ma quête avec un M7, mais là les moyens que je m’étais alloué pour ces découvertes allaient exploser, et je ne le voulais pas.

Donc, si je devais résumer mon expérience avec les Leica, je dirais que j’ai découvert de superbes machines, solides, bien pensées, construites pour durer, qui ont offert de réels plus à la qualité de la photographie MAIS qui ont gardé des défauts, hérités de leur passé et qu’une certaine élite se refuse à voir changer au nom du respect à un idéal vieux de près de 90 ans ! Par exemple, cet absurde chargement par la semelle, la « crise » provoquée par l’apparition d’une cellule sur le M5 (certains ne jurent toujours que par le M4, synthèse du M3 et d’une certaine modernité), les convulsions provoquées par le passage au numérique (d’aucun n’en sont toujours pas revenus), ce sacro sain rideau en caoutchouc certes peu bruyant mais limitatif (vitesse d’obturation).

Ajoutons à cela cette politique de prix qui pourrait s’expliquer si on considère réellement que la marque fait plus de l’artisanat que de la vente de masse, comparée aux ténors tels Canon, Nikon. Mais c’est oublier un peu vite les accords que passent régulièrement Leica avec Panasonic notamment, et qui va jusqu’à rebadger certaines productions nipponnes, saucées à la Leica, pour justifier des prix qui vont presque au double. Et j’ajouterais – là, je vais me faire lyncher – que ces collaborations sont le sang neuf dont Leica a besoin pour évoluer et je songe à celle qui fut faite avec Minolta et son CLE qui devint CL chez Leica, avec, bien plus tard, une descendance numérique.

Dans le domaine de l’occasion, ça continue, avec des prix qui effraieraient tout cardiaque parce que certains puristes font un point d’honneur à dépenser des sommes folles pour obtenir le Leica de leurs recherches, accessoires d’origine – et à prix d’or – compris. Entretenir une légende, c’est bien (ou pas !?) mais justifier d’une sur cotation au prétexte que le produit est rare, c’est une supercherie.

Au vu du nombre d’appareils, toutes générations confondues, qui se vendent sur la Toile (et ailleurs), je ne pense pas que l’on puisse encore parler de rareté, sauf pour les plus vieux modèles qui n’ont plus que l’histoire à raconter car ils ne sont, franchement, pas pratiques à utiliser.

Par contre, je salue la démarche de Zeiss par la création, en 2006, de ce Zeiss Ikon ZM. Pensez, un télémétrique en plein boom du numérique !

Bien évidemment, je pense ne pas être trop naïf pour croire que la Carl Zeiss AG n’ait agit que pour la beauté du geste en proposant cet appareil à cette époque. Il y avait là du marketing et de l’opportunité, mais ils l’ont fait avec panache en offrant un appareil plus que performant à un prix contenu (près de trois fois moins cher que le concurrent visé, le Leica M7).

Las, si le conformisme l’a emporté et qu’ils ont cessé de le produire en 2012, ils ont offert le meilleur à ceux qui avaient envie de photographier hors des carcans en bénéficiant du superlatif de l’époque.

Epoque d’ailleurs – irrémédiablement ? – révolue car tout le monde est passé au concept du numérique. Laissant le marché de la seconde main combler ceux qui veulent revenir aux joies de la photo argentique et qui cherchent le meilleur compromis qualité/prix.

Dans ce cas, j’ose affirmer que cet appareil est LE maître achat (bon, ne tardez pas trop, après cet article, les prix vont monter). Il est beau, fabriqué plus que sérieusement et pour durer, bénéficie des modernités qui font que seule la recherche de la meilleure photo puisse être un but (cellule, programme automatique débrayable), avec une ergonomie proche de la perfection.

Celui-là, je le garde et il va sortir en rue, qui me semble être son domaine de prédilection. J’espère juste que d’autres pourront découvrir ce bel appareil et partager leurs impressions à son sujet.

Un commentaire sur “J’ai reçu un Zeiss Ikon ZM, suite

  1. Ping : Canon Eos 5D mark IIIL' Atelier de Jean-Pascal Giacometti, passionné de photographie et de peinture

Vos commentaires sont les bienvenus, ils aident à faire avancer nos réflexions.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

En savoir plus sur L'Atelier de JP

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading

Aller au contenu principal