L’Olympus Superzoom 120 TC

Encore un petit compact chiné dans une brocante, mais dans un état impeccable et dans une belle house qui, à défaut d’être d’origine, a pu le préserver.

Ceci étant, ce n’est pas un appareil qui a révolutionné le matériel photographique, même s’il possède l’une ou l’autre caractéristiques intéressantes, j’y reviendrai.

Typique de la production des années nonante (1995), il est tout automatique : chargement du film, avance de celui-ci, mise au point, calcul de l’exposition, flash (bien que celui-ci soit réglable et débrayable).

Et il propose un zoom conséquent de 35 à 120mm de 10 éléments en 8 groupes, de f4,5 à f8,7, la mise au point minimale étant de 60cm. Un zoom de 35 – 120mm ce qui devrait être une espèce de limite à ne pas franchir selon moi.

Petite astuce intéressante lorsque vous actionnez le zoom, il possède deux vitesses pour varier et il va très vite si vous appuyez fermement sur la commande.

Il possède un retardateur et un flash que l’on peut débrayer si besoin (les musées vous remercient). Le flash comporte aussi un dispositif « anti-yeux rouges » typique de l’époque (une salve de pré-éclairs empêche les yeux de ressembler à ceux d’un lapin affolé au milieu de vos phares !).

Alors, si vous aviez compris que le 120 désignait sa plus longue focale, à quoi sert le TC ?

Allez, je vous aide : c’est un accessoire qui était vendu séparément … Oui, vous avez trouvé, une télécommande infra rouge, qui actionne le retardateur !

Son viseur est clair et net, collimaté avec lignes pour la correction de la parallaxe.

Petite particularité : ne cherchez pas (comme moi) un quelconque interrupteur pour le mettre en batterie. Il faut faire saillir le flash, sur la droite pour voir l’appareil, pour l’allumer. Particulier mais efficace car là aussi ça évite les mises en route intempestives.

Pour l’alimenter, prévoir 2 CR123A. Elles ne sont pas données mais l’appareil n’est pas gourmand.

Sur cet exemplaire, il y a en plus un dos dateur, qui ne date plus rien, comme d’habitude. Les ingénieurs n’ont pas osé rêver que 30 ans plus tard on se serve encore de leur appareil !

Ah, une excellente nouvelle si vous comptez rester en Belgique, l’Olympus Superzoom 120 TC est traité Water Proof ! Il ne craindra donc pas les pluies, ni la poussière.

Ceci m’amène à une petite remarque utile pour ne rien abîmer : le verrou du dos doit se repositionner à la main, pas en « claquant » juste la porte arrière. Question de joint d’étanchéité.

Sa prise en mains est agréable, avantagée par le bossage sur la droite (logement des piles par dessous), mais faites attention où vous mettez les doigts, le majeur ayant tendance à venir empiéter sur la fenêtre du viseur.

Et puisque je cite celui-là, sachez qu’il est muni d’une correction de dioptrie et que son cadre est collimaté, avec correction de la parallaxe. Au centre, une vaste croix qui indique où l’autofocus fait le point.

Au rayon des trucs agaçants, la porte des piles : c’est un système à deux positions (ouvert/fermé) mais qui nécessite soit de longs ongles soit un canif suisse pour l’ouverture. Notez que ça va mieux si des piles sont dans le compartiment, leur poids aidant à l’ouverture.

Autre petit point gênant, lorsque vous allumez l’appareil sans film à l’intérieur, un « E » insistant apparait sur le petit écran ACL. Cela veut juste dire que l’appareil est vide, le voyant s’éteint si vous introduisez une cartouche dans la chambre.

Alors, que penser de cet Olympus Superzoom 120 TC ?

C’est un appareil dans la veine des bons compacts des années nonante, avec cet avantage de résister à l’eau et aux poussières, ce qui permet de l’emmener partout, par tout les temps.

Tout auto, il vous facilite la vie, vous n’avez plus qu’à vous concentrer sur la prise de vue, il fait le reste et il le fait bien, la réputation d’Olympus à ce niveau est excellente.

Quant au prix, sauf à l’acheter chez un pro qui vous délestera allègrement d’une bonne centaine d’euros parce qu’il l’aura vérifié et testé, avec une garantie d’un an, vous en trouverez en bon voire excellent état pour une vingtaine d’euros sur les brocantes et les vides-greniers.

Petite video d’illustration

Pour le manuel, c’est par ICI.

Des références : https://en.wikipedia.org/wiki/Olympus_Superzoom_120TC, en anglais; http://www.optiksammlung.de/Olympus/Superzoom120TC.html, en allemand

4 commentaires sur “L’Olympus Superzoom 120 TC

  1. Oui, 120mm de focale sur une appareil aussi léger et une ouverture aussi faible (f/8.7), ça frise l’argument marketing. En exterieur, pourquoi pas si le soleil est de la partie mais en interieur, c’est la cata avec un flash qui n’a surement rien dans le bide… D’autre part, c’est un Pentax ou un Olympus (ou les 2 à la fois)? Cordialement.

    • hihihi … voilà ce qui arrive quand on prépare plusieurs articles à l’avance et que les appareils se ressemblent : c’est bien un Olympus, merci de m’avoir fait remarquer la méprise. Pour le reste, tout à fait ok avec toi mais c’est surtout un appareil qui trainera sur les plages. Mes amitiés Nicolas.

  2. Bonjour j’avais à cette époque un Nikon assez semblable avec pellicule APS. Il fonctionnait bien je l’avais emmené à New-York pour la fin d’année et l’année suivante l’oeilleton en plastique qui tenait la courroie a cassé le zoom étant déployé, la chute ne lui a pas fait de bien et malgré la garantie Nikon a refusé de le réparer. Fin de l’histoire, bonne continuation dans vos recherches.

    • Bonjour Pascal, aïe triste fin pour le Nikon. C’est souvent un peu la crainte avec les appareils « tout plastique », il y a toujours bien quelque chose qui va se fendiller ou casser (les « crochets » de porte-piles sont une autre horreur). C’est un peu pour ça que j’aime bien les appareils des années soixante-septante, en métal. Bien cordialement.

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