Mamya 645 Super

Le moyen format me fait rêver, de grand négatif, plein de détails mais qui doit rester abordable.

Le moyen format, c’est quoi ? Généralement, nous parlons de 135 mm pour le film « standard » – aussi appelé 24×36. Mais ce standard ne l’a pas toujours été.

A l’origine, il s’agissait de plaques de verre ou de métal enduis de produits réactifs à la lumière. Puis il y eut les plans-film que le photographe glissait, un à un, dans un chassis. Toutes les tailles étaient envisagées car peu standardisées, même si certaines devaient prendre le dessus. Il faudra attendre 1888 pour voir apparaître le premier film sur support souple, en 70 mm, qui sera commercialisé dès 1889 par Georges Eastman (qui deviendra Kodak plus tard). Mais début 1900, c’est le format 120 mm qui est le plus employé, notamment dans les folding (appareil à soufflet) ou les box (ces drôles de boîtes en carton que l’on trouve souvent en brocante).

C’est en 1913 qu’est apparu pour la première fois le format 24×36 mm, inventé par Oskar Barnack.

Bref, alors que l’optique et la mécanique étaient toujours plus précises, les films devenaient de plus en plus petits pour se fixer au standard qui aura cours jusqu’à l’avènement du numérique, le format 24×36.

Cette référence est toujours la norme puisque les full frame possèdent un capteur de la taille d’un film, soit 24 x 36 mm.

Mais, et le moyen format dans tout ça ?

On considère que les films dit 120 (et 220) sont du moyen format, qui autorise des négatifs en 4,5×6, 6×6, 6×7 et le 6×9, pour les plus courants. Notez qu’on ne parle pas de 120mm car le film fait 6cm de large.

Il y eut d’autres formats, que l’on trouve très difficilement, voire plus du tout, comme le 126, le 127. Ces formats doivent conditionner votre attention si vous voulez acquérir un ancien appareil en moyen format car vous risqueriez de ne plus trouver de quoi l’alimenter (par exemple un Yashica 44 demande du film en 127, que l’on trouve encore par exemple chez Retrocamera, même s’il est toujours possible de bidouiller des supports pour travailler en 24×36 sur ces appareils, mais alors, quel intérêt ?).

Aujourd’hui, en numérique, il existe aussi des capteurs en moyen format mais là, sauf si vous avez gagné au loto (ou lotto si vous êtes français), vous oubliez : le ticket d’entrée est à 6000€, sans objectif !

En résumé, si vous voulez vous faire plaisir avec du moyen format, vous avez le choix dans la vaste gamme des Rolleiflex et Rolleicord (attention au prix), les Yashica C – D – Mat, Les Minolta Autocord, les Kiev 60 ou 88 , les Mamya 645, les Contax, …

A ce sujet, je vous invite à découvrir : http://objectif-photographe.fr/appareil-photo-argentique/ et https://www.stevenberruyer.com/argentique-2/guide-dachat-moyen-format/

Bref, pour ma part, j’ai opté, après un passage par les Yashica C et D, un Rolleiflex, un Mamya 645M, un Zenza Bronica S2A, pour un Mamya 645 Super.

Pourquoi celui-là ? Les 6×6 sont de belles machines mais j’ai besoin de pouvoir viser directement, sans devoir redresser la photo vue sur le dépoli. Et mon Mamaya 645 Super m’offre ce confort, outre le fait qu’il soit un peu plus moderne et que le prisme de visée compte une cellule (ce modèle a vu le jour entre 1985 et 1993).

Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Format_35_mm, http://www.didio.biz/histoire/1924.html et surtout http://maisondelaphotoargentique.fr/histoire-de-photographie/

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