Praktica Super TL 3
Voila le second Praktica que je vous présente, après le MTL 3.
A y regarder de près, rien ne semble les distinguer, sauf les inscriptions qui les différencient.
Ça c’est pour les économies d’échelle : fabriquer plusieurs boitiers, pendant des années, avec le même « moule ». N’oublions pas que nous sommes à l’Est, en RDA, en 1978.
Ce fut une des raisons du déclin de la marque, pas mauvaise du tout en soit, mais qui n’a jamais été un parangon du design « sexy ». Le même modèle fut présenté, sous des étiquettes différentes, de 1970 jusque la fin des années quatre-vingt : les spécifications internes changeaient avec l’évolution des boitiers mais la robe restait désespérément identique !
Celui-ci est la continuité du modèle STL présenté en 1967, suivi du STL 2 de 1976. Le STL 3 a fermé la marche, il n’y a pas eu de STL 4.
Ce modèle fut produit de mars 1978 à janvier 1980, à 99.992 exemplaires. Il a donc croisé le MTL 3 que je vous ai présenté.
Alors, justement, quels sont les différences ?
Il mesure toujours la lumière à travers l’objectif (TTL), son viseur est avec microprismes et stigmomètre (le rond coupé qu’il faut faire coïncider pour être net), sa synchronisation flash sur le X (1/125s), la griffe porte-accessoire en haut du pentaprisme, prise flash coaxiale sur le boîtier de l’appareil photo pour les systèmes avec d’anciens flashs, il a toujours le même système « rapide » propre à Praktica pour l’accrochage du film, il possède un compteur de vue avec remise à zéro automatique son obturateur est toujours métallique, la cellule est toujours calibrée de 12 à 1600 Asa.
MAIS il n’a pas de retardateur et son obturateur est limité au 1/500s (B, 1/1, 1/2, 1/4, 1/8, 1/15 1/30, 1/60, 1/125, 1/250,1/500)
Pour le reste, comme vous avez pu le lire, c’est kif-kif.
Pas de retardateur, oui mais non, …. la vitesse limitée à 1/500s ? Cela est-il un handicap ? Pas vraiment et nombreux étaient encore les appareils de cette époque à ne pas dépasser cette vitesse.
-« Oui mais en cas de forte luminosité ? »
Ben on ferme d’un ou plusieurs diaphragmes et le tour est joué ou vous mettez un film plus lent !
Tiens au fait, un mot aussi sur la monture, toujours en M42 « universelle », ce qui vous ouvre le même parc optique que le Praktica MTL 3 et les autres appareils Praktica à vis.
C’est du tout bon, pas cher, et il y a là quelques cailloux qui valent la peine (voir l’article du MTL3)
En résumé, c’est aussi un boitier école, quasi indestructible. Lors d’un achat, vérifier les mousses du compartiment arrière, le compartiment à piles (oxydation), si les lamelles de l’obturateur ne sont pas tordues et si tout ça est ok, lancez-vous.
Allez, dernier point qui va vous convaincre, son prix : 35€ souvent avec un objectif, 50€ avec en plus une pile et les mousses refaites. Ça vaut la peine de tenter le coup …
Pour avoir une idée de photos prises avec cet appareil, le site Lomography
Une petite video d’illustration
Pour le mode d’emploi, c’est ICI
Des références, par curiosité : http://www.praktica-collector.de/Praktica_L_3rd_generation.html, https://simonhawketts.co.uk/2016/03/23/praktica-super-tl3/, https://camerapedia.fandom.com/wiki/Praktica_super_TL_3 en anglais, http://www.collection-appareils.fr/x/html/appareil-12760-Pentacon_Praktica%20Super%20TL3.html, https://fr.wikipedia.org/wiki/Praktica, https://www.mes-appareils-photos.fr/Praktica-Super-TL3.htm en français