L’Olympus OM-1 vu par Olivier

Voilà, comme je vous l’avais annoncé, l’article d’Olivier sur cet appareil qu’il utilise. Et comme il en a offert un à sa fille (c’est celui avec le bel habillage en cuir brun clair), c’est donc leur double vision qu’ils partagent avec nous aujourd’hui.

Mais je leur laisse le clavier …

              C’est en 1973 qu’Olympus sort son futur cheval de bataille pour la gamme reflex 24×36, L’olympus OM-1. Même si plusieurs versions ont existé, les évolutions n’ont pas remis en cause la structure de l’appareil. Ainsi, il a été doté d’une semelle acceptant le moteur d’entrainement, un verre de visée standard ( micro-prisme et télémètre ) et une diode de rappel de la charge du flash dans le viseur. Il arrive tard sur le marché du reflex 24×36 et il évoluera peu ce qui nous montre que sa conception et les choix techniques faits étaient pertinents. Il ne souffre pas de défauts graves qui ne peuvent être corrigés. Bien classiquement, les mousses d’étanchéité à la lumière seront les rares éléments qu’il faudra remplacer. Par contre, le plus gros problème viendra de l’alimentation électrique. En effet, cet appareil était prévu pour fonctionner avec des piles au mercure de 1.35 V, pile interdite depuis bien longtemps. Toutefois, un article publié sur ce site vous explique comment vous pouvez adapter cet appareil aux piles PX-625 de même géométrie mais de tension de 1.5 V. Cette solution est bien plus pertinente que la solution des piles Zinc-Air qui ne donne pas, de toute façon, la bonne tension d’alimentation.

              Passons aux motivations qui feront que certains d’entre nous rechercheront un Olympus   OM-1 et pas un autre appareil argentique.

              Quand on décide du choix d’un appareil, celui-ci doit être immédiatement couplé à d’autres recherches. Va-t-on trouver des objectifs ou des accessoires facilement et surtout à des prix abordables ? Pour les accessoires, les flashs Olympus de type T-20 ou T-32 ne seront pas très difficiles à trouver et à des prix, certes un peu plus chers que des flashs adaptables mais sans pour autant vous obliger à casser votre tirelire. Par contre inutile d’espérer trouver le flash annulaire T-10… Là vous allez tousser un  peu… De plus le T-10 n’est que le tube à éclat, il vous faudra aussi l’unité de contrôle N°1 qui se fixe sur la griffe porte-accessoire. 

              Mais qui aura vraiment besoin d’un tel équipement qui ne servira que 1 ou 2 fois pas an ? Alors proposer des prix de plus de 100 euro en occasion pour un tel flash n’a aucun intérêt. Trop peu de client potentiel et un prix qui fera fuir le moindre néophyte qui désire débuter dans la macrophotographie. Bref, une brique qui restera pendant des années sur l’étagère et qui finira à la poubelle après quelques déménagements. Par contre, se laisser tenter par un T-20 ou un T-32  ( voir même un vieux Quick Auto-310 ) n’est pas dénué d’intérêt car les flash Olympus couvrent l’angle de prise de vue d’un 24 mm sans accessoire complémentaire. La plupart des flashs adaptables se limitent au 28 mm. Alors acheter un flash adaptable qui ne pourra vous satisfaire si vous avez la chance de trouver un 24 mm, c’est quand même dommage !

              Les autres accessoires que vous trouverez et parfois pas toujours utiles, seront bien souvent proposés à des tarifs acceptables. C’est le cas des dos-dateurs, des poignées de déport pour les flashs ou des moteurs ( Winder 1 et 2 ).

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              Pour vous donner une idée des prix « raisonnables » qui sont pratiqués, une poignée de déport se vend entre 20 et 30 euros (et parfois, vous avez le T-32 en prime!), un moteur est dans la même gamme de prix et pour un dos dateur, qui est quand même un accessoire d’un intérêt très limité, ne donnez pas suite à des offres de plus de 25/30 euros.  Ainsi, choisir un Olympus, c’est aussi choisir un appareil qui a été prisé par des amateurs exigeants qui ont aussi acheté les accessoires associés.  Pour  des marques moins cotés, ces accessoires sont introuvables ! J’ai un ancien CHINON CE-4 et je n’ai toujours pas trouvé de moteur d’entrainement.

              Ces équipements restent des accessoires  pas toujours indispensables, mais comme me disait un ami, cela ne vaut pas le coup de l’acheter, mais c’est bien utile de l’avoir…  Le plus important, ce sont bien évidement les objectifs.  Là aussi, vous trouverez très facilement et pour moins de 50 euro, des zooms 35-70 ou encore de 75-150 de Zuiko ( Zoom Olympus/Zuiko ). Pour le reste, les 200 mm restent abordables et hélas vous pouvez oublier les  100 ou 135 mm qui eux sont proposés à des prix stratosphériques ! Les grands angles, 24 ou 28 mm restent rares et vous pouvez avantageusement vous tourner vers des marques comme TAMROM ou VIVITAR pour vous les fournir avec la monture Olympus OM. Vous pourrez en plus, avoir des ouvertures bien supérieures à l’ouverture proposée par Olympus ( f 2.8 en général).

              Bref, vous l’avez compris, si vous optez pour un reflex Olympus, il ne sera pas très longtemps seul dans votre sacoche et vous n’allez pas vous ruiner (surtout si vous savez attendre) pour le rendre un peu plus versatile. Alors passons maintenant au vrai sujet de cet article, le fonctionnement de l’OM-1…

              Si un OM-1 ( OM-1 ou OM-1n ) vous tente, alors soyez bien attentif à certains points.

a) La griffe porte accessoire ( griffe flash ) doit être présente et non détériorée. En effet, celle-ci est amovible ( on peut la perdre ) et elle est aussi très fragile ( se casse facilement ). De plus, elle est très difficile à trouver en pièce détachée.

b) le couvercle du moteur d’entrainement. L’Olympus possède un couvercle qu’il faut retirer si vous voulez fixer le moteur ( encore une action qui vous invite à perdre des pièces ! ). Trop souvent des vendeurs pressés séparent le boitier du moteur pour les vendre séparément et oublient que le couvercle de la semelle  a été rangé dans le boitier du moteur !

              Si l’appareil qui vous est proposé n’est pas complet, vous prenez le risque de ne pas trouver très facilement les pièces qui manquent.  Parmi nos lecteurs, nous avons très certainement des photographes ayant des CANON A-1 et ils savent tous qu’un CANON A-1 qui n’a pas son bossage pour les piles est un appareil qui sera dévalorisé ( c’est la même chose du coté de Olympus ). Le dernier point que vous vérifierez sans qu’il soit utile de vous le rappeler… Bien sûr, il doit fonctionner !  Et si un vendeur vous dit qu’il faut mettre des piles pour qu’il déclenche et qu’il n’en a pas avec lui… tournez les talons… L’OM-1 a un déclenchement MECANIQUE.

L’ergonomie de l’Olympus OM-1

              Ce boitier a des particularités qu’il convient de souligner. Sa taille et son poids le classe parmi les plus petits et plus légers boitiers en 24×36. Pour les fans de PENTAX, l’OM-1 est aussi compact qu’un PENTAX-ME.

                                                        

Gardons aussi à l’esprit que le Pentax est sorti après l’OM-1 ( 1976 ).

              Pour le réglage des vitesses ainsi que pour le réglage de l’ouverture, tout se situe sur l’axe de l’objectif.  Cette situation se rencontrait assez couramment sur les boitiers télémétriques ou les premier PENTAX reflex 24×36.

              Finalement,  Olympus n’a pas innové dans le positionnement des organes de réglage, bien au contraire, les ingénieurs japonais ont gardé les solutions proposées sur des appareils plus anciens. Par contre, ils ont doté ce boitier de verres de visée interchangeables et d’un relevage manuel du miroir pour diminuer les vibrations dans le cas de la macrophotographie. Le remplacement du verre de visée n’est plus vraiment un élément déterminant pour le choix d’un boitier car ceux-ci sont assez difficiles à trouver et souvent onéreux. Il faudra chercher ailleurs les éléments qui feront que vous mettrez ce boitier dans votre sacoche. La mécanique de l’OM-1 est particulièrement douce et lors du déclenchement, le bruit du miroir et la vibration associée sont très bien atténués. Pour les amoureux de l’argentique, ces éléments là sont particulièrement importants. Un peu comme une voiture de sport que l’on choisi au bruit de son moteur ! Gardons à l’esprit que l’OM-1 est un semi-automatique et qu’en conséquence, il ne faut pas le comparer à des appareils automatiques ( aussi bien diaphragme que vitesse ). Si des comparaisons doivent être faites, nous devrions mettre en face des appareils tels que le FUJICA STX-1, Le CANON AT-1, Le NIKON FM et même le RICOH XR-1.

              Bon et bien maintenant que l’on sait pourquoi il est dans notre sac, nous pouvons passer à son utilisation.

a) Le viseur. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est dépouillé !

              Beaucoup d’appareils de cette génération ont gardé l’aiguille comme indicateur d’exposition. Celui de l’OM-1 permet de régler celle-ci en sur ou sous-exposition sans avoir à modifier la couronne de la sensibilité. Tous les modèles qui ont évolué vers un affichage à diode perdent cette possibilité. Ainsi chez FUJICA, le STX-1 est doté d’une aiguille qui disparaitra dans la version STX-1n et ne reviendra pas avec le STX-2.  Toutefois, à la décharge d’Olympus, la couronne de réglage de la vitesse décale la couronne de réglage de l’ouverture vers l’avant et pénalise l’utilisation d’un miroir pour renvoyer la valeur de l’ouverture. Cette disposition ne permet pas d’avoir un rappel de vitesse et de diaphragme dans le viseur.  Ainsi, l’OM-1 est l’un des rares appareils semi-automatiques qui n’a AUCUN rappel d’information dans le viseur alors que des boitiers moins emblématiques comme le FUJICA STX-1 a les deux informations dans le viseur.  Mais finalement, on s’y fait….   Par contre, il est indéniable que le bruit de l’OM-1 est une référence, très peu de vibration et aucun claquement qui trairait une mécanique faite à l’économique ( il suffit de comparer un OM-1 et un OM-10 pour se rendre compte que l’OM-10 est un appareil d’entrée de gamme ). Il faut aller vers des appareils haut de gamme pour avoir ce confort de déclenchement ( CANON A-1 par exemple ).

              Mais revenons un peu sur notre aiguille… Elle permet de régler l’exposition sur +/-  1/2 diaphragme à +/- 1 diaphragme rien qu’avec deux repères.

              Ainsi, vous pouvez ajuster votre exposition sans avoir à quitter le sujet des yeux. Un œil habitué sera capable de déterminer si une surexposition ou une sous-exposition est souhaitable et de combien. Bien évidement, il vous faudra bien plus qu’une ou deux pellicules de pratique pour savoir que faire, mais si vous avez pris un tel boitier, ce n’est pas pour faire une ou deux pellicules par an… La pratique finira par venir. Je crois bien que cette possibilité est spécifique à l’Olympus OM-1 ( L’OM-2 le permet aussi en mode manuel ).

Le tuning…..( et oui, cela existe aussi chez nous )

              Nos amis japonais ont la chance d’avoir un de leur compatriote (Aki-Asahi ) qui leur propose de changer le gainage de leur boitier favori. Bien sûr vous pouvez aussi le faire avec les KIT qu’il vous proposera. Finalement, quoi de plus agréable que de rendre son appareil photo unique….

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