L’Olympus OM 707, suite avec un 35 – 70 Photoline

Voilà, voilà, comme prévu, l’ami Pierre a retrouvé un objectif pour l‘Olympus OM 707 que je vous présentais il y a quelques temps.

Il s’agit d’un Photoline 35 – 70mm ouvrant de f3,5 à 4.5 traité multicouches. Il a bien servi mais il est parfaitement fonctionnel et va me permettre d’aller un peu plus loin dans la présentation du boitier.

Source d’un modèle d’illustration, Ebay.

J’avoue qu’une fois monté sur l’appareil, l’ensemble est très cohérent.

J’allume l’appareil et en avant pour le test …

Comme ce n’est pas un objectif Olympus AF , le levier qui doit opérer l’avance ou le recul de l’objectif n’est pas efficient. Ici, je règle la distance et la focale à la main.

En soi, ce n’est pas gênant et même plus confortable que de le faire avec le pouce sur un curseur quand on a l’œil au viseur : tourner une bague est plus “naturel”.

Quoique … en reprenant le boitier en main, si j’enfonce la touche AF/PF, je peux faire varier la focale avec le curseur mais alors l’objectif ne fait plus la mise au point !

les commandes AF/PF, celle du flash, le drive et le retardateur

Seconde remarque, le viseur est large, clair et, dans le coin supérieur gauche, une petite fenêtre indique l’ouverture choisie, la vitesse déterminée et un point vert indique si l’autofocus a accroché le sujet, validant la mise au point et la prise de vue. Un point rouge signale que celle-ci n’est pas bonne. En dessous, il y a encore des indications sur l’utilisation du curseur PF/Programme Shift.

Si le chiffre 2000 (vitesse) clignote, cela signifie qu’il y a surexposition; si “lo” apparait en clignotant, c’est une sous exposition et le flash est nécessaire.

Lorsque la lumière est faible, vous distinguerez un faisceau rouge sur le sujet: il s’agit de la lampe d’assistance de l’autofocus. Cet éclairage fonctionne jusqu’à trois mètres maximum (avec un 50mm).

Pour mémoire, le mode d’emploi de l’appareil est ICI (multilangues) car je ne vais pas reprendre toutes les manipulations possibles.

Juste ajouter que si vous enfoncez la touche AF, lorsque vous poussez le curseur de “mise au point” vers la droite ou la gauche, vous pouvez faire varier les combinaisons ouvertures/vitesses pour choisir celle qui vous convient le mieux.

Donc, je modifie la focale avec la bague de l’objectif et lorsque j’appuie à mi-course sur le déclencheur, le boitier fait la mise au point, relativement vite si la luminosité est bonne, de manière plus poussive si elle est médiocre.

La recherche du point est assez bruyante mais pas dérangeante. Le déclencheur est franc, sec. Par contre, le bouton du déclencheur, sur la poignée Power Plus 300 est un peu déconcertant : sur le dessus, il y a une espèce de bouton qu’on a envie d’enfoncer, mais c’est le mini-flash qui est dessous, le vrai déclencheur est un peu plus bas. Question d’habitude à trouver.

J’ai mis un “film test” dedans pour voir comment il réagissait mais je ne mettrai pas un film pour faire des photos avec.

Ceci étant, pour ouvrir la porte arrière, il faut d’abord enfoncer un petit bouton et faire glisser vers le bas le verrou. Lorsqu’on place un film dans la chambre, il faut tirer l’amorce jusqu’au repère de la flèche rouge et refermer le dos : le boitier enroule le film jusqu’à la première vue et vous indique le nombre de vues disponibles selon le film engagé.

A chaque prise de vue, rrrr… le moteur entraine le film vers la suivante. C’est un peu sonore, mais pas plus que les concurrents d’alors.

Alors, que penser, in fine, de cet Olympus OM 707 ?

Pour avoir manipulé un Minolta 7000 AF et un Pentax SFX, je dirais que l’Olympus fait plus ou moins jeu égal en termes de tenue en main, de manipulations des commandes, de bruit. Comme les autres cités, les commandes sont un peu complexes (appuyer sur un bouton, faire glisser un curseur, désengager le programme, etc.) mais c’était le lot d’une “informatique” encore balbutiante.

En terme d’ergonomie, on l’a bien en mains mais il est lourd car tout en métal (sauf la porte arrière) : avec les 4 piles dans la poignée et le zoom, on passe le kilo.

Point de vue “look”, il n’est plus dans la veine très recherchée des “vintages” – tout mécaniques – et pas encore dans celle des “modernes” que les acheteurs boudent injustement.

C’est typiquement un appareil de transition ente deux époques, deux technologies, j’ai même presque envie d’écrire, deux écoles : le tout manuel et le tout assisté, qui fera le bonheur de tant de photographes au seuil des années nonante et deux mille ensuite.

Est-ce un bon appareil ?

Oui, car il offre un bon confort d’utilisation si on a les optiques adéquates, qui autorisent à profiter de tous les aménagements de l’appareil.

Moins si on n’a pas ces optiques car l’appareil est alors “amputé” d’une partie de ses avancées technologiques.

Reste que si vous en trouvez un dans les 30 à 50€ avec un objectif soit compatible soit d’origine, vous vivrez une expérience particulière, celle des débuts de l’autofocus. Et il ne s’en tire pas trop mal.

8 commentaires sur “L’Olympus OM 707, suite avec un 35 – 70 Photoline

  1. Bonjour JP, Cela fait quelques mois que je n’ai pas touché à mes appareils ( Je suis dans la mécanique automobile actuellement !)… C’est avec plaisir que je lis ton essai de l’Olympus OM-707 car je m’étais toujours posé la question au sujet de son achat. En effet, comme tu le fais remarquer, c’est un appareil de transition et même s’il a une multitude de possibilités, ce n’est pas vraiment un autofocus aux performances exemplaires et ce n’est pas non plus un appareil manuel facile à utiliser. Si pour changer la vitesse d’obturation, il faut passer par un menu à défilement, on est presque sûr de toujours rester en mode program. Bref, en lisant ta présentation, je pense que je resterais sur mes boitiers des années 80 car j’arrive toujours à trouver des objectifs de qualité alors que pour un OM-707, les rapides recherches effectuées ne m’ont pas donné un choix important en occasion.. J’en ai toutefois eu un dans les mains et c’est exacte qu’il donne une impression de solidité et de fabrication de qualité.

    • Bonsoir Olivier, tu as raison, c’est typiquement un appareil “des débuts” de l’autofocus : pas très rapide, pas très précis mais il fait partie de “l’histoire” de la photographie. Pour avoir cherché des images prises par cet appareil, il n’est pas mauvais, mais il a son âge.
      Heu … et ça va la mécanique auto ? Bon courage.
      Mes amitiés.

      • Bonsoir JP, la mécanique auto, c’est pas vraiment la même chose que la micro-mécanique de nos appareils argentiques. Toutefois, quand tu es passionné par la mécanique, que cela soit un appareil photo a démonter et à remettre en état ou un essieu arrière de voiture où quelques pièces sont à remplacer, dans tous les cas, tu découvres l’ingéniosité des concepteurs. Certains ont le soucis de la simplicité et de la fiabilité et d’autres…. comment dire…. ont du sécher certains cours durant leurs études. Par exemple, tu ne verras jamais de collage chez CANON alors que d’autres, comme RICOH et CHINON collent certaines pièces une fois que le montage est terminé. Résultat, tu perds beaucoup de temps à trouver les dernières vis qui sont cachées derrière des éléments de finition collés. Bon week-end.

        • Ta réflexion me fait penser à celle de Pierre, qui a tenté de relancer des Leica R3 et R4 bien fatigués : quelle n’a pas été sa surprise de trouver des pièces collées à l’intérieur de ces appareils vendus bien chers et, dès lors, difficiles à réparer (et qui ne tiennent pas le temps au niveau électronique). Ah, l’obsolescence programmée …. Bien à toi.

  2. J’avais un objectif Photoline de ce type fourni en kit avec un Pentax P30n que j’avais acheté en 1990 je crois. Il n’était pas mauvais mais il valait mieux rester entre F5,6 ET F11 pour garder un piqué raisonnable. Quant à cet Olympus, un de mes amis en possédait un. Il en était content. Je le trouvais rustique déjà à l’époque mais pour débuter en argentique, aucun souci.

    • Bonsoir Fred, oui, comme je répondais à Olivier, c’est un appareil qui a surtout aujourd’hui valeur “historique” mais qui a fait le bonheur de quelques photographes car à son époque, il était loin d’être mauvais, juste déroutant pour la plupart des photographes habitués aux réglages manuels. Cela va changer dès la fin des années ’80 et verra son apogée dans les années ’90. Bien à toi

      • bonsoir fred, et rebonsoir JP. Le seul appareil autofocus que j’ai utilisé était un MINOLTA 9000.Je l’avais trouvé pour un ami qui était à fond dans les MINOLTA. En plus, on avait mis un peu de temps pour trouver des objectifs de la même période ( le fameux f:1.7 50 mm et le f;4 80-200 ). Cette expérience ne m’ayant pas laissé des souvenirs impérissables, je suis resté sur les bons vieux Olympus OM-1 et OM-2 ….et un CANON A-1 …Bien à vous deux.

        • Et pourtant, Minolta a présenté tant de beaux appareils … mais les premières électroniques, chez eux comme ailleurs, ne tiennent pas toujours dans le temps. Mes amitiés.

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