Un fabricant de films argentiques… belge !

Hé oui, si vous vous en souvenez, j’ai eu quelques difficultés à trouver des bobines de 620 pour alimenter le Kodak Dualflex.

Si j’ai pu trouver une solution, elle devrait être temporaire car le « bricolage » que je vous ai indiqué n’est utile que pour un ou deux films, lorsque vous voulez essayer un vieil appareil sans (trop) faire de frais.

Et donc j’ai cherché à trouver un fournisseur, si possible en Europe, car je ne veux pas passer par les USA, dont les frais de douane sont exorbitants.

Alors, en France, il existe les films Washi, qui existent dans différents formats , soit.

Mais en Belgique, il y a Owax.

C’est tellement étonnant que j’ai envie de vous raconter (un peu) leur histoire.

Un jour, Martial, l’initiateur d’Owax, qui pratique la photo comme tous les jeunes de son âge avec le numérique, découvre chez son père un vieil appareil photo, argentique.

Comme il ne savait pas très bien quel était ce procédé, il prends des cours du soir aux Beaux-Arts pendant un an et là, il succombe à un véritable coup de foudre pour les sels d’argent.

Il découvre la lenteur, la réflexion avant de déclencher, le cadrage. Le plaisir de l’art en fait.

Mais le virus est puissant, à tel point qu’il réfléchit à fabriquer ses propres films argentiques. Pourquoi ? En fait il ne s’y retrouvait pas dans l’offre des grandes marques. En toute logique, il décide de se lancer dans la confection de films qui correspondent à ses attentes.

Il se lance dans la fabrication « maison » : il achète les bases et commence à créer ses premières pellicules. Aidé par un vendeur spécialisé de chez Photo Galerie, Julien, l’enseigne distribue ensuite ses films.

Mais qu’est ce qui fait que ça fonctionne ? De plus en plus de personnes – dont beaucoup de plus jeunes – retrouvent chez leurs parents ou grands-parents de vieux boitiers, toujours fonctionnels, parfois moyennant quelques soins. Et ils ont envie de les essayer, de (re)découvrir un autre monde que celui du numérique et sa frénésie. Dès lors, la demande est là et Owax film répond à leurs attentes.

Je ne vous raconte pas les péripéties dues au caractère obtus de l’administration belge, mais il continue son bonhomme de chemin et « ré-emballe  » aussi quelques marques moins connues mais bien faites (Svema, Tasma, Kodak (aérochrome), Agfa, ainsi que des gélatines non prévue pour la photographie, comme des pellicule conçues pour l’enregistrement sonore, la duplication sonore, etc.).

Si certaines émulsions deviennent rares, ou se tarissent, il reste pourtant suffisamment de matière pour se faire plaisir des années encore.

Juste qu’il faut parfois oser sortir des sentiers battus et découvrir des films différents, avec des rendus plus artistiques, qui font aussi partie de la démarche du photographe auteur.

Sachez encore qu’ils vont s’orienter de plus en plus vers des formats plus spécifiques, tels les 120, 220, 127 ,620 ainsi que des pellicules prévue pour le sub-miniature tel que le format « Tuxi » et autres. Leur offre en 135 sera toujours présente cependant.

En résumé, leur offre s’étoffe et fait le plaisir des amoureux de l’argentique, parfois « différent » avec des émulsions originales et faites main et – surtout – des formats oubliés qui font le désespoir de ceux qui possède de vieux appareils dont l’alimentation en pellicule « spéciale » et quasi introuvables les fait rester au fonds d’un tiroir. Ils vont pouvoir les ressortir de nouveau et en profiter !

Je vous encourage à découvrir le site d’Owax film pour ne pas déclencher dans la routine …

Un commentaire sur “Un fabricant de films argentiques… belge !

  1. Ping : Une énoooorme banque de données pour trouver le film de vos rêves !L' Atelier de Jean-Pascal Giacometti, passionné de photographie et de peinture

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