Un baroudeur, le Nikon L 35 AF AW AD
Quand j’écrivais qu’un bon vieil argentique n’avait pas peur de se mouiller, c’était sans penser au Nikon L 35 AF AW AD que je viens de recevoir !
En fait, dans la lignée du Canon AF 35 M, du Konica C 35 AF, du Fujica DL-100, il y a le Nikon L 35 AF, que je ne vous ai pas présenté, à défaut d’en avoir trouvé un à un prix raisonnable.
Sorti en 1983, Il est aussi reconnu pour la qualité de son objectif, un 35mm ouvrant à f2,8 en 5 éléments et 4 groupes, que celle de son autofocus, précis et rapide, outre sa qualité de fabrication (encore du métal dans la construction alors que les autres optaient pour le plastique).
Bref, un collector, mais dont le prix est souvent (très) élevé.
Comme tout bon appareil, celui-ci a donné naissance à une digne descendance, dont celui que je vous présente aujourd’hui, le Nikon L 35 AF AW AD, le baroudeur de la famille.
Nikon L 35, pour la lignée et la focale, AF pour autofocus, AW pour All Weather et enfin AD parce que ce modèle possède un dos dateur.
Cet appareil a gardé les qualités de son ainé et il a ajouté des joints un peu partout lui permettant d’affronter le sable, le froid, la pluie et de plonger sous l’eau (bon, 3 mètres maxi mais c’est déjà pas mal).
En fait, avec cet appareil, vous en avez « deux en un », un aérien et un sous marin !
Je m’explique : dans l’eau, l’autofocus ne sert à rien (autofocus à infra rouges, qui se perdent dans l’eau), il est donc débrayable sur l’appareil et quand vous revenez au sec, il reprend son autofocus performant mais il reste résistant à la pluie, par exemple.
Il a existé en plusieurs livrées, noires, oranges, bleues et rouges. A l’époque, il faisait partie des appareils chers et il ne fut pas produit longtemps malgré ses qualités (1986 à 1989).
L’avoir en mains est une expérience : il est lourd, costaud même s’il a gardé à peu près le gabarit de son ainé, ses boutons son gros, prévus pour être manipulé sous l’eau aussi. Il n’est pas désagréable à tenir, il faut juste s’habituer à son poids, qui est aussi gage de stabilité, dans l’eau notamment.
Ceci étant, il a gardé les atouts qui en font un appareil facile à utiliser : motorisé pour le chargement du film et l’avancement de celui-ci, lecture code DX (sensibilité du film), mise au point à 50c m sous l’eau et 70 cm à l’air, autofocus, cellule au CDs précise, lecture des infos faciles dans le viseur, avec cadre collimaté et correction de la parallaxe et indication de la distance au moment de la prise de vue, flash intégré débrayable.
Bref, une machine à emporter partout, par tous les temps, qui vous offrira de très belles images, sans se soucier du temps qu’il fait.
Comme d’habitude, quelques liens utiles : https://www.kenrockwell.com/nikon/l35af.htm, en anglais et https://www.lomography.fr/magazine/327128-lomopedia-appareil-argentique-nikon-l35-af et http://www.collection-appareils.fr/x/html/appareil-12763.html en français, https://theshuttergoesclick.blogspot.com/2014/02/nikon-l35-aw-af-is-point-and-shoot-that.html en anglais.
Bonjour JP,
Ah, les baroudeurs… une catégorie vraiment à part qui a existé pendant quelques années et qui n’a pas été renouvelée. J’ai acheté un FUJICA BAROUDEUR il y a bien des années ( En panne, sur un vide-grenier) et je n’ai pas réussi à le remettre en route. Par la suite j’ai trouvé pour 20 euro sur ebay un CANON Prima AS-1 ( la version étanche ) qui lui fonctionne très bien. C’est le type d’appareil qui convient très bien aux sorties un peu risquées ( Pluie, sable, poussière… ) à partir du moment ou il n’y a pas de risque de choc. Bien évidement, ils n’auront pas les perfectionnements des appareils réflexes mais ils seront bien utiles pour les photos sur la plage ou à la montagne dans la neige. Je garde précieusement mon CANON AS-1 car je n’en vois plus beaucoup à vendre et c’est le type de boitier qui deviendra de plus en plus rare car ils ont presque tous un problème de vieillissement ( Le plastique devient cassant et les joints ne sont plus étanches ). Si vous en avez un, garder le à l’abri de la lumière et surtout stocker le avec la porte arrière ouverte pour ne pas initier des fissures dans les organes de fixation. Après, tous les BAROUDEURS sont des appareils bien sympathiques qui font de très bonnes photos et qui supporteront très bien quelques gouttes de pluie… Dans le domaine des caméscopes ( un autre monde un peu oublié maintenant ), Sony avait fait la même chose avec son caméscope SONY SP5-E . Un caméscope de couleur jaune ou blanche qui résistait à la pluie et à la poussière ( il ne fallait toutefois pas le plonger sous l’eau ). A ma connaissance, c’est l’un des rares caméscopes de ce type ( il y a un autre constructeur qui a fait la même chose , mais je ne me souviens plus du nom ). Pour le SONY, je l’ai refait complètement et durant l’une de mes sorties, une personne a même voulu me l’acheter ! C’est vrais qu’il attire l’attention et la curiosité. Si tu veux , je peux te faire un article sur ce caméscope , bien évidement, ce n’est pas l’objectif de ton site, mais il pourrait très bien rentrer dans un article sur les curiosités des années 80 ou l’on pourrait aborder les appareils extrêmes.
Bonsoir Olivier, oui, les baroudeurs étaient dans l’air du temps. De nos jours, il ne reste plus grand chose, sauf Pentax et ses Optio. Dommage car ces appareils ont bien de l’utilité lors des voyages un peu mouvementés ou pour des métiers difficiles. D’autant qu’ils ne sont effectivement pas mauvais du tout mais sujets, eux aussi à l’usure du temps. J’ai aussi un Canon AS-1 mais devenu inutilisable car le verrou, en plastique, à lâché. Sauf à trouver une épave, il restera un souvenir.
Enfin, merci pour ta proposition pour les caméscopes mais c’est un milieu que je ne connais pas mais qui est aussi vaste que celui des appareils photo. Je laisse ces découvertes à quelqu’un d’autre qui voudrait les mettre au goût du jour.
Bien amicalement.