Un 110 pas vraiment de poche, le Gracia 505 XLR Telephoto Pocket Automatic.

Préambule.

Brrr … il ne fait pas chaud ce matin à Estaimpuis. Et le ciel est bien gris. Pourtant, les brocanteurs sont là, et nous aussi, bon pied, bon œil.

Et des yeux, il va en falloir, des aiguisés, pour trouver quelque chose chez les quelques 400 vendeurs prévus.

Sac au dos, nous voilà parti entre les échoppes, où certains s’installent encore (traduisez, il faudra revenir sur nos pas plus d’une fois).

Un peu d’histoire.

Après avoir inondé le marché avec ses film 126 (en cassette, 1963) et les appareils Instamatic – copiés par tous les autres pour rester dans la course – en 1972, Kodak récidive et lance le format 110, toujours en cassette.

Ce film, vague copie du format 16 lancé par Minolta et ses tout petits appareils (les MG 16 et leurs déclinaisons) donne une image de 13X17mm sur un film de 16mm (tiens, tiens …), c’est – à – dire une image deux fois plus petite que celle d’un film 24x36mm.

Son autre caractéristique est qu’elle est enfermée dans une cartouche en plastique, ce qui simplifie – comme avec le format précédent, le 126 – le chargement dans l’appareil puisqu’il suffit de déposer la cartouche dans la chambre de l’appareil.

Pas d’amorce à fixer (une difficulté semble-t-il à l’époque) ni de film à rembobiner une fois le nombre de vue épuisé, le film rentrant intégralement dans la cartouche en fin de course.

Les appareils prévus étaient les Instamatic Pocket, les Agfa Pocket et toutes une série d’autres constructeurs dont certains grands noms de l’histoire photographique comme Minolta, Pentax, Canon, Rollei, Voigtländer, par exemple (vous en trouverez aisément sur le site à la rubrique les pockets).

Le film étant petit, la plupart des appareils le furent aussi (le Voigtländer Vitoret 110 EL, le Rollei A110 pour ne citer qu’eux). Mais toute règle mérite ses exceptions et le Gracia que je vous présente aujourd’hui est une fois et demie plus long et une fois plus large que le Vitoret 110 EL déjà cité.

Cela l’empêche-t-il d’être un bon appareil ? Non, mais il ne sera plus vraiment facile à ranger dans une poche (pocket).

En ce qui concerne ce Gracia, je vous avoue avoir bien cherché mais très, très peu trouvé d’informations à son sujet.

C’est dans aucun doute un boitier produit-blanc ou un appareil re badgé à ce nom pour une raison quelconque que notre raison ignore encore ! Les informations les plus fiables font état d’appareils fabriqués au Japon ou Taïwan pour une société de vente par correspondance Inter-Sélection à Lys-lez-Lannoy (France). Cette société aurait été active de 1989 à 1999.

Présentation du Gracia 505 XLR Telephoto Pocket Camera with Electronic Strobe.

Ce (long) nom résume à lui seul les caractéristiques de l’engin, sauf sans doute le côté pocket, vu sa taille.

Je ne sais pas non plus d’où vient le chiffre 505 (il est plus léger et moins long) mais pour le reste, commençons :

Sur la plaque supérieure de l’appareil apparaissent toute une série de curseurs :

  • un pour mettre en route le flash (strobe)
  • un autre qui fait apparaître/disparaître les lettres XLR
  • un troisième qui permet de passer de la position normale à celle d’un téléobjectif (le cadre du viseur change et le bloc objectif se déplace)

Le gros bouton rouge, vous l’avez compris, est le déclencheur, pas vraiment sensible – nous sommes loin de la douceur des Sensor d’Agfa.

Et en dessous, un seul grand curseur qui sert à armer l’appareil en poussant dessus.

Capture du panneau arrière de l'appareil photo Gracia 505 XLR, montrant les réglages automatiques ASA 100/400 et les distances de flash.

Un tableau, sur le dessous de l’appareil, indique la puissance du flash selon la sensibilité du film, de 100 à 400 Asa. C’est sans doute là que réside l’explication du XLR car cette position permet de photographier plus loin avec le flash en position normale, de 3 à 6m contre 1,5 à 3m sans la position XLR. C’est ce que le constructeur nomme le flash intégré à portée étendue.

Boîte du Gracia 505 XLR, une caméra de poche téléphoto 110 avec un flash intégré à portée étendue, sur fond orange.

Enfin, un volet permet de cacher l’objectif et le viseur.

Pour le reste, désolé mais je manque d’informations ; focale d’origine ? – Version télé ? – Ouverture ? – Vitesse ? Tout ce que l’on sait, c’est qu’il est tout automatique pour autant que vous le nourrissiez de 2 piles AA, mais qui pourraient ne servir qu’à alimenter le flash car l’engin déclenche même en l’absence d’énergie.

Que penser de cet appareil ?

La Dame qui m’a vendu cet appareil me disait qu’il s’agissait de celui de ses parents, qui l’utilisaient pour les vacances et que les photos étaient belles.

Pourquoi pas ? Ces appareils étaient souvent construit sur le même moule, pas forcément avec des matériaux de grande qualité, mais dans la moyenne de ce qui se faisait alors pour ce type d’appareil au format 110, même chez Kodak ou Agfa.

Bonne affaire ou pas ? Franchement, quand je vois le prix des 110 chez Lomography, en neuf, je ne peux que dire oui. Car pour 5€ et deux piles AA vous voilà avec un appareil un peu au delà de la moyenne de l’époque.

Juste que celui-là, il faudra le mettre dans une grande poche …

Des références.

https://www.collectiongeven.com/piwigo/picture.php?/31211/category/716, https://www.collection-appareils.fr/x/html/appareil-2706-Gracia_Tele-Flash%20T-52.html, https://www.collection-appareils.fr/x/html/appareil-15850.html, en français

Vos commentaires sont les bienvenus, ils aident à faire avancer nos réflexions.Annuler la réponse.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

En savoir plus sur L'Atelier de JP

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture