Le Yashica TL-Electro

Voilà un beau pavé (980gr quand même, tout nu) sorti en 1972, dans la lignée des beaux appareils de ces années là.

De fait, il succède au Yashica Electro TL -X, sorti en 1968 et produit jusqu’en 1974, qui inaugurait l’affichage lumineux chez Yashica (pour mémoire, le premier appareil avec des LED, c’est le Fujica ST 801 en 1970).

Si nous étions méchants, nous dirions qu’il est presque un clone du Pentax Spotmatic II, qui utilise la monture Pentax/Praktica M42 – notez, c’est une bonne chose car vous aurez un choix extrêmement large d’objectifs et comme il est moins « connu », vous pourrez l’acquérir pour un prix bien plus raisonnable.

Pourquoi le comparer au Pentax Spotmatic II ? Ben parce que la fiche technique est très proche … Tous les contrôles sont manuels, la mesure est TTL (à travers l’objectif), flash synchronisé via la griffe …. ceci étant, d’autres appareils de la même époque ont – sensiblement – les mêmes caractéristiques.

Les réglages sont réduits au minimum : on règle les Asa en soulevant le barillet des vitesses et on tourne celui-ci en fonction de la vitesse que l’on veut utiliser, ou qui est conseillée fonction de l’ouverture du diaphragme.

Les vitesses vont de 1s au 1/1000s, plus la pause B. La synchronisation X du flash est au 1/60s ou le 1/30s si on utilise des flashs raccordés avec un cordon (prise FP).

Il est équipé d’un retardateur mécanique d’environ 9s

Mais il y a une différence évidente par rapport au Pentax, le Yashica Electro TL utilise des diodes plutôt qu’une aiguille pour indiquer la mesure de la lumière.

On vérifie l’exposition en abaissant le levier sur la gauche du bloc optique, qui actionne la cellule. Lorsqu’on regarde dans le viseur, une espèce de « diapason » lumineux apparait : si toute la forme s’illumine, l’exposition est bonne, si seulement le haut s’éclaire, c’est signe de surexposition et si c’est seulement le bas, c’est une sous exposition.

Le réglage se fait en ouvrant ou fermant le diaphragme sur l’objectif, voire en changeant la vitesse.

Lorsque l’on enfonce le déclencheur, le bouton de commande de l’exposition revient à zéro.

Comme je l’ai déjà écris, ce sont de superbes appareils, fiables et précis. Leur électronique encaisse aussi assez bien les piles modernes de 1,5v (les piles au mercure étaient de 1,35v) sans influence notable sur la cellule. Ensuite, le fait d’avoir doré à l’or fin les contacts garantit une excellente protection contre l’oxydation et les mauvais contacts. Les appareils qui bénéficient de ce « luxe » sont marqués d’un symbole (voir photo), comme sur les Electro 35 GS, GSN, GTN, etc.

Il existe deux modèles de TL Yashica. L’un utilise une pile 6V PX28 et l’autre utilise 2 piles 1.35V PX640. Ce qui complique bien un peu les choses car ces piles, au mercure, n’existent plus et il faut trouver des correspondances modernes. Lorsque j’ai reçu le mien, il y avait 2 piles dans le compartiment, or il fonctionne avec 1 pile de 6v, je vais donc essayer de trouver une PX28 ou 28L (2CR1/3N/PC28L/L544). Je l’ai testé avec une 4LR44, il s’est animé (enfin, la cellule a répondu) mais elle est trop longue.

Ceci étant, heureusement qu’il n’est pas gourmand en alimentation car la trappe à viser pour la pile est un peu mal fichue, au dos de l’appareil, près du viseur, et il faut faire attention à ne pas abîmer le pas de vis.

Mais c’est un appareil vraiment bien construit, fait pour durer, solide, quasi 50 ans après sa sortie tout fonctionne.

Je trouve que la possibilité de monter tous les objectifs en M42 est un plus indéniable pour ce type de boitier, le parc optique est vaste et de qualité, abordable en plus.

Moins sophistiqué qu’un Yashica FR ou FR-1, c’est typiquement un appareil école, tout mécanique (hormis la gestion de la cellule), ce qui veut dire qu’il déclenchera même sans pile.

C’est un appareil qui n’est pas rare et vous en trouverez en (très) bon état à des prix vraiment raisonnables.

Et si vous croisez la route d’un bel exemplaire, laissez-vous tenter vous entrerez dans la grande famille des bons appareils école, sans remords.

https://i0.wp.com/www.collection-appareils.fr/gestion_catalogue/images/1443123475.jpg?w=640
source : Collection-appareils, Dixons 1974

Une petite video d’illustration

Pour le mode d’emploi, c’est par LA

Quelques exemples de photos faites avec cet appareil ICI

Quelques références : https://james-grundy.com/yashica-tl-electro-review/, https://cameracollector.net/yashica-tl-electro/, http://www.photoethnography.com/ClassicCameras/YashicaTLElectro.html, https://www.lomography.com/magazine/41223-yashica-tl-electro, http://camera-wiki.org/wiki/Yashica_TL https://laptrinhx.com/news/yashica-tl-electro-qK1EKLK/ en anglais, http://www.appaphot.be/fr/brands/yashica/yashica-tl-electro/, http://www.cameraboussat.fr/dossier_collection/cible.php?id=99&marque=Yashica, http://www.collection-appareils.fr/x/html/appareil-11855-Yashica_TL%20Electro.html, http://www.mes-appareils-photos.fr/Yashica-TL-Electro.htm en français

2 commentaires sur “Le Yashica TL-Electro

  1. Merci pour ce beau reportage qui m’a fait remonter le temps.. en effet je me suis acheté en 1974 avec ma première paie d’un job d’été (javais 16 ans) ce bel appareil Yashica TL Electro dont j’étais très fier, pour le prix de 150.000Frs qui doit correspondre à 225€ à peu près. Je l’ai gardé longtemps.. 🙂

    • Bonjour, Ah, j’aime bien ce genre de témoignage et je suis heureux d’avoir pu vous donner le sourire. Et pour le booster encore un peu, en calculant l’inflation depuis votre achat, votre appareil aurait coûté 1.283,82€ aujourd’hui, soit le prix d’un reflex moderne. Bien cordialement.

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