Le Sony Cybershot DSC-QX10

-« Non mais c’est quoi ce drôle de truc ? »

Eh bien disons que c’est une tentative d’hybridation entre un « vrai » appareil photo et un smartphone.

-« Heu … ? »

Bon, pour faire simple, plutôt que de coller une multitude de bidules dans un smartphone pour que ça ressemble à un appareil photo performant, Sony a eu l’idée d’utiliser un vrai appareil photo qui utilisera l’écran du smartphone comme écran.

Allez, je vous explique.

En septembre 2013, Sony constate que de plus en plus de personnes photographient avec leur téléphone. Mais celles-ci sont déçues par la piètre qualité des photos enregistrées alors.

Ils imaginent alors de créer des « Smart Lens », ou en français des appareils photos munis de zoom mais sans écran, et comme il est difficile de viser sans ce dernier, ils ont conçus leurs appareils pour qu’ils « empruntent » ceux des téléphones Android ou Ios auxquels ont les fixe.

Par le biais d’une connection WiFi ou NFC, vous pouvez utiliser l’écran de votre téléphone pour viser, cadrer, régler le zoom et, éventuellement, stocker les images captées (l’appareil contient aussi une carte mini SD si besoin).

Après avoir inventé le Walkman et le Mini Disc, Sony fait encore preuve de créativité !

Alors, vraie bonne idée ou gadget sans avenir ?

Les Sony Powershot DSC-QX10 et QX-100 sont donc deux cylindres métalliques noirs (quoique le QX-10 eut existé aussi en blanc), le premier destiné à tout public et le second aux professionnels (!?).

c_2_caracteristiques_2_optiques
source : Fandroid

.Les prix s’en ressentent car si le QX-10 s’achète contre 199€, le QX-100 se monnaie à 499€.

Qu’est-ce qu justifie cet écart de prix, conséquent ?

Destiné aux professionnels donc, le QX-100 possède une optique signée Carl-Zeiss, avec des lentilles de qualité (quoique plus volumineuses) qui offre une ouverture de f1,8, autorisant de pouvoir photographier même dans des conditions de faible luminosité. Son amplitude est l’équivalent d’un 28 – 100 mm ouvrant de f1,8 à f4,9

Alors que le QX-10, qui possède un objectif G maison, propose des focales équivalentes à un 25 – 250mm (zoom 10x) avec un diaphragme ouvrant à f3,3 jusque f5,9, qui n’est pas ridicule pour autant.

La mise au point débute à 5cm au 25mm, 55cm au 100mm, 150cm au 250mm.

Il est à noter que les optiques sont stabilisées par le système « Optique Steadyshot actif ».

Au delà des optiques, ce qui fait de bonnes photos c’est aussi le capteur : plus il est grand, plus il recevra de lumière et plus il y aura d’espace pour caser les pixels sans trop les comprimer.

Sony propose avec ces solutions la même qualité photographique que celle des compacts avec, respectivement 18,2 megapixels pour le QX-10 sur un capteur de 1/2,3 pouce (7,76mm), alors que le QX-100 offre 20,9 megapixels sur un capteur de un pouce (13,2×8,8mm).

Encore un peu de technique en parlant de la sensibilité des 2 appareils : le QX-100 propose des sensibilités de 160 à 3400 Iso alors que le QX-10 va de 100 à 3200 Iso.

Mais comment ça fonctionne ?

Il faudra fixer une base sur votre téléphone, sur laquelle vous clipserez l’appareil (voir photos ci-dessous).

source : Fandroid
source : https://www.magazinevideo.com/actu/sony-dsc-qx100-et-dsc-qx10/28860.htm

Notez que ce n’est pas une obligation, et c’est sans doute là que cela devient intéressant. En effet, vous pourriez poser l’appareil sur un trépied (filetage en dessous prévu à cet effet) ou tout simplement le poser quelque part, créant ainsi des angles de prise de vue insolites et originaux.

Après avoir établi la liaison WiFi, vous pouvez piloter votre appareil comme bon vous semble.

Vous aurez dû installer l’application PlayMemories Mobile, qui assure le jumelage avec le téléphone, gère dans un premier temps la connexion Wi-Fi et ensuite sert d’interface pour la prise de vue.

Le fut des 2 appareils contient un bouton de déclenchement et de zoom.

Par défaut, les réglages sont faits automatiquement grâce au mode « Mode Auto Intelligent ».

Sinon, via l’application, le mode « Programme Auto » permet de gérer soi-même l’exposition de l’image si l’on estime que la luminosité de la situation est mal gérée par l’appareil.

Capture d’écran 2013-11-30 à 01.14.42
source : Fandroid

Les autres paramètres proposés dans le menu Réglages sont :

  • la balance des blancs (Auto/Ensoleillé/Nuageux/Incandescent/Néon/manuel)
  • la durée du retardateur (Désactivé/2 secondes/10 secondes)
  • le mode de mise au point (Autofocus ponctuel/Manuel)
  • la taille de l’image enregistrée (originale, formats réduits, formats carrés)
  • l’affichage sur le terminal mobile d’une image de revue (pour vérifier l’image prise : oui/2 secondes/non)
  • option de sauvegarde sur mobile (enregistrer sur mobile même s’il y a une carte dans le Smart-Lens : oui/non)
  • taille d’image de revue (taille de l’image transférée au mobile : 2 MPix/original)
  • bip de l’appareil (bip au déclenchement ou à la mise au point : oui/non)

Compact, vous avez dit compact ? Avouez qu’ils ne leur manquent rien.

Alors, reste notre question du départ :vraie bonne idée ou gadget ?

La première mission de ces deux appareils est remplie : faire aussi bien qu’un compact, mais …

Finalement, en le fixant sur un smartphone, ils ne sont plus si « compacts » que ça. Ensuite, ils ne sont pas rapides, tant à mettre en œuvre qu’en termes de réactivité, ce qui est dommage au fond.

Reste la souplesse d’utilisation puisque vous pouvez le poser où bon vous semble pour obtenir des prises de vue originales, ou coquines, pour autant que vous ne dépassiez pas la limite de distance autorisée (plus ou moins 10 mètres) pour la liaison.

Mais nous sommes là dans le registre du gadget …

En conclusion, un bel essai, pas tout à fait réussi, convenons-en, mais qui a le mérite de faire réfléchir une fois de plus à la qualité recherchée et qui – in fine – détermine que c’est toujours le compact qui fait les meilleures photos et autorise les réglages les plus fins … pour peu que vous preniez la peine d’en glissez un dans votre poche, à côté de votre … smartphone !

Alors, si d’aventure vous en trouvez un dans une brocante ou autre, testez le pour le plaisir de la découverte. Mais ne dépensez pas plus de 25€ (ou 50€ pour le QX-100), avec ses accessoires.

Bon amusement, la photographie c’est aussi le plaisir de la découverte.

Petite video d’illustration

Des exemples de photos prises avec les deux appareils LA (en bas d’article).

Pour le mode d’emploi, c’est par ICI

Des références : https://www.lesnumeriques.com/compact-bridge/sony-dsc-qx10-p17125/test.html, https://www.frandroid.com/produits-android/photo/181493_test-des-sony-cyber-shot-qx10-et-qx100-pratiques-ou-superflus, https://www.magazinevideo.com/actu/sony-dsc-qx100-et-dsc-qx10/28860.htm en français, https://www.dpreview.com/products/sony/compacts/sony_dscqx10, https://www.photographyblog.com/reviews/sony_cybershot_dsc_qx10_review, en anglais

2 commentaires sur “Le Sony Cybershot DSC-QX10

  1. Malgré tous les efforts des électroniciens pour que le public puisse faire des photos avec leur téléphone, d’aussi bonne qualité qu’avec un vrai appareil photo, je préfère trainer mon encombrant réflex… et attendre la prochaine idée qui pourrait me décider.
    Bon weekend, Jean-Pascal.

    • Tout à fait d’accord avec toi, même si j’ajoute à ma pratique l’utilisation d’un « compact expert télémétrique » lorsque je veux voyager léger. Hier, dans une grande surface spécialisée dans l’électro (au sens très large), nous allions chercher un smartphone pour faire un cadeau et le vendeur voulait me vendre le modèle « du dessus », me vantant les photos géniales qu’il pouvait délivrer : c’est vrai, vu sur l’écran très aéré (un Appo), cela paraissait magnifique et troublant mais il a eu – c’est rare – le courage de nous avouer que tout ça était le résultat d’un travail nourri à l’AI et aux algorithmes spécifiques prévus pour ouvrir le meilleur rendu. Bref, de la poudre aux yeux comme je la dénonce à chaque fois que je peux (j’aime prêcher dans le désert !) qui, malheureusement, détourne de certains petits compacts qui seront toujours meilleurs et aussi peu encombrants que ces téléphones. Malheureusement, faute de clientèle, ils disparaissent des catalogues …. Je suis comme toi et sœur Anne, j’attends l’idée de génie qui réconciliera facilité d’emploi, qualité photographique, agrément d’utilisation et respect de la créativité …et j’en reviens à ces compacts avec viseurs ou ces minis reflex, comme le Canon Eos 50M à qui il ne manque que des optiques de qualités. Bon weekend à toi aussi Philippe.

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